Le lundi 11 juin, Loïg Chesnais-Girard s’est vu remettre un rapport du Conseil culturel de Bretagne consacré aux échanges culturels entre les départements de Bretagne administrative et la Loire-Atlantique. Bernez Rouz, Président du CCB, et René-Claude Migaud, rapporteur de cette étude, en ont présenté les grandes lignes au Président de Région, accompagné, notamment, de Jean-Michel Le Boulanger, 1er Vice-Président à la culture, et de Lena Louarn, Vice-présidente en charge des langues de Bretagne. L’objectif : favoriser les relations entre les acteurs culturels de ces cinq départements.
Région Bretagne
Quelques mois après avoir dressé un Panorama des activités économiques et patrimoniales en Bretagne, le Conseil culturel publie une nouvelle étude : Liens culturels avec la Loire-Atlantique : des relations privilégiées ?
Initié par Bernez Rouz, Président du Conseil culturel de Bretagne, et coordonné par René-Claude Migaud, ce travail aborde la question de la vitalité des échanges culturels entre les acteurs de Loire-Atlantique et des départements de la Bretagne administrative, 40 ans après la signature de la « Charte culturelle bretonne ».
Des dynamiques d’échanges nombreuses et diverses
Le groupe de travail a identifié 5 dynamiques d’échanges culturels : à l’échelle de la Bretagne historique (pratiques traditionnelles bretonnes : bagadoù, chorales, cercles de danse…), de la Bretagne administrative, pan-régionales, métropolitaines ou ponctuelles.
Il a cherché également des sources d’inspiration dans des territoires séparés par une frontière, en Europe (Irlande et Pays Basque) et en Bretagne : Redon Agglomération et Cap Atlantique, deux collectivités à cheval sur deux régions administratives.
Le groupe de travail est convaincu que les échanges culturels pourraient être davantage développés car il y a des intérêts communs et des potentialités au regard des réseaux bien structurés dans les différents secteurs culturels.
« Aujourd’hui la situation pourrait être propice à un nouvel élan », estime ainsi Bernez Rouz.
Quatre pistes de réflexion
Dans l’optique de favoriser la réciprocité des échanges culturels, 4 pistes de réflexion ont été identifiées :
1) Développer les projets communs entre collectivités et acteurs culturels ;
2) Optimiser les potentiels bretons et ligériens de la Bretagne historique en misant sur une appartenance double et sereine ;
3) Valoriser les échanges culturels à travers un prix « Bretagne 5 » ;
4) Développer conjointement des relations internationales, notamment au travers de l’Arc atlantique en s’appuyant, par exemple, sur des jumelages existants.
Etude complète à télécharger ci-dessous ou sur bretagne.bzh/conseil culturel.
Le Conseil culturel de Bretagne
Créé en 2009 par le Conseil régional, le Conseil culturel de Bretagne est une assemblée consultative de 70 représentants de la vie culturelle, artistique, patrimoniale et linguistique du territoire. Sollicité par le Conseil régional pour toute question liée à l’identité culturelle de la Bretagne et à son rayonnement, le CCB rend des avis, remet des contributions et réalise des études.
■Franchement des fois vaut mieux ne rien faire et ne rien dire que pondre un truc comme cela.
Effectivement cette phrase est malheureuse car elle prête à confusion, car elle sous entend qu'en Bretagne historique il y aurait un potentiel ligérien ? Bien sûr que d'un poin de vue touristique il existe un potentiel à communiquer sur la loire qui passe en Bretagne, mais alors pourquoi ne pas avoir parler des autres fleuves/rivières qui coulent en Bretagne. En plus ce potentiel n'est pas en opposition à celui bretons car il est constitutif
Il aurait mieux valu écrire «2) Optimiser les potentiels bretons entre la la région administrative Bretagne et la Loire-atlantique.
En outre si on se penche spécifiquement sur le terme de »ligérien«, que recrouve-t-il? Est-ce la Loire-Atlantique, les Pays de la Loire, ou tous les départements qui sont traversés par la Loire, en y incluant donc les départements de la Loire et de la Haute-Loire?. Je sais qu'en cherchant bien on va trouver des Bretons habitant Saint Etienne et même pourquoi pas un cercle celtique mais tout de même...
Pour nos amis technocrates peut être que la proposition suivante de changer le nom de la Loire-Atlantique en »Loire -Bretonne« permettrait de simplifier ce jargon technocratique car dans ce cas les habitants de ce département s'appeleraient les »britoligériens"....
Chez les «décideurs» du 44 par contre il y a un gros désir de capter les €€€ des bretons et de se forger une centralité artificielle (car Nantes n'a jamais été une ville centrale, mais un Grand Port. On ne désire en général que ce que l'on a pas) avec une Région «Ouest» sur-mesure sans Normandie et avec Deux-Sèvres, ou La Rochelle et Tours si possible, et bien sûr sans références bretonnes (sur ce dernier point diffère peut-être le regard des «élites» de celui des «habitants lambdas» du 44). Pour rappel lors de la «réforme» territoriale, le Poitou-Charentes fortement endetté avait été écarté par Ayrault (fusion avec les PdlL) uniquement pour cette raison. La Région Bretagne, elle, est moins endettée que les PdlL...toujours avoir ce genre de considérations en tête car c'est le seul truc qui intéresse les gros élus avec la perspective d'être réélus.
Du côté de la Région Bretagne où l'on est plutôt tiède sur la question, on en est relativement conscient, et du coup on en arrive à des contorsions sémantiques pour à la fois donner l'impression aux bretons (généralement morbihannais et finistériens) que l'on se préoccupe de la réunification, tout en ne se fâchant pas trop avec la Région voisine.
Pour ma part je crois que deux pistes ne sont pas assez exploitées surement par manque de volonté politique : la piste d'une collectivité Bretagne spécifique (fusion des 4 départements avec la Région) avec des compétences élargies. Une attractivité et spécificité renforcée évidente. C'est urgent et c'est dans l'air des réformes actuelles. On voit que ça bouge au niveau des projets en Corse et Alsace, en Bretagne on ne voit rien venir, que de l'incantation.
De l'autre côté une fusion Pays-de-la-Loire / Centre-Val-de-Loire serait à mon avis un moindre mal et ne fait pas de perdants. La situation actuelle ne tiendra pas et ces deux régions sans réelles identité se ressemblent fortement, sans compter que le Centre-Val-de-Loire est sous-peuplé comparé au reste. La carte de Hollande serait bouclée avec une grande symétrie géographique.
La fusion PdlL/B4 dit «Grand-Ouest» ne polluerait plus la question de la réunification, Nantes serait la ville phare d'une région élargie, et les coopérations culturelles Région Bretagne-44 seraient à mon avis facilitées et plus aisées avec cette grande Région voisine. Pourquoi pas d'ailleurs sur un modèle «département alsacien» dans le Grand-Est, une collectivité renforcée pour le 44 dans une grande région du Centre-Ouest, de la Vallée de la Loire.
Une fois encore tout le monde sait que, concernant la Bretagne et les Bretons - exception faite apparemment pour certains de nos «représentants» - «l'appartenance simple» que nous revendiquons obstinément comme un «droit à la justice,» est la seule et unique position à pouvoir garantir la sérénité doucereusement évoquée. Ce n'est pourtant pas compliqué : «Pas de justice, pas de sérénité possible».
Et du coup, on en devient méfiant : pourquoi donc un «Prix Bretagne 5» ?
Un «Prix Bretagne» tout court conviendrait parfaitement à la stabilité de notre territoire historique, couvrant - au long du millénaire reliant le 9ème siècle à la Révolution - l'espace des cinq départements administratifs que nous revendiquons encore aujourd'hui. Sans plus ni moins, discrètement fiers que nous sommes de son extraordinaire permanence dans une Europe en métamorphose permanente.
Car alors, pourquoi ne pas proposer également un «Prix de France 101» ?... Répondez !...
«Prix Miss France 101 », tenez ! Le chiffre vous positionnerait à un niveau de puissance et marquerait loin les esprits. Mazette : 101 quand même ! s'exclamerait la Chine. On n'aurait pas cru. Allez-y mollo les gars !
Sans parler de l'utilité pratique, vues les variations tous azimuts subies en seulement deux siècles d'existence.
Une occasion rêvée de ne pas confondre le présent avec la «France 83» de 1790. Ou la «France 130» de 1815. Pour, une fois délesté des départements napoléoniens d'Espagne, d'Italie, des Flandres ou d'Allemagne, en revenir à la «France 89» de 1860 par entrée des Alpes Maritimes et d'une Savoie prudemment «divisée» en deux. Un principe sacré pour qui veut gérer efficacement son patrimoine, croyez-en, euh, notre vieille expérience ...
Sans oublier l'entrée des 4 départements d'outre-mer en 1946, trop tôt suivie de la perte en 1962 des 15 éléments d'une Algérie augmentée de ses extensions sahariennes, rapatriant ainsi d'un coup le périmètre français des ergs de Tamanrasset aux calanques de Marseille.
En plus, on a beau dire, mais cela vous fiche à chaque fois un coup au moral !
On en passe, et pas forcément d'uniquement coloniales, comme le ciselage de l'Ile-de-France en nouveaux départements. Le dernier venu, d'une évidence républicaine absolue, étant toutefois Mayotte, le numéro 101, clôturant il y a dix ans déjà, une liste cette fois encore définitive. Pour le moment …
Comment peut-on valider - et pire encore vouloir en tirer profit - la pseudo identité « ligérienne» de la Loire-Atlantique. Pourquoi rentrer dans le jeu et soutenir de fait la « ligérisation » subie quotidiennement par les habitant(e)s de la Loire-Atlantique ?
Il y-a-t-il des associations de Loire-Atlantique au conseil culturel de Bretagne ? Probablement pas, sinon elles n'auraient pas laissé passer une telle aberration. La première revendication ne serait-elle pas justement de faire en sorte que le conseil culturel de Bretagne regroupe les associations des 5 départements ?
Pourquoi « double appartenance » ? Il n'y a pas double appartenance : la Loire-Atlantique n'est pas en Ligérie. Il faut tout simplement dénoncer la partition de la Bretagne. Pourquoi « sereine » ? L'identité serait-elle automatiquement sujette à un manque de sérénité ? Comment peut-on appeler à de la sérénité tant que la propagande des PDL sera à l'œuvre, et cela même dans un document issu du mouvement culturel breton ... On marche sur la tête !
Au fait, où en est-on du travail et des 500 000 € de la commission réunification de la région administrative Bretagne ? Cette commission n'a-t-elle pas pour objet de voir les choses en grand ? Quel type de collaboration et de coordination existe-il entre cette commission et le conseil culturel de Bretagne ?
Une «France 102 » à présent ? Mes Chinois vont se confondre en courbettes !
En attendant, cassez-nous bien le moral par votre préparation d'artillerie cousue de fil blanc, en assénant que «dans le 44, personne au fond ne veut la réunification» : on en a entendu d'autres, qui ont déjà éveillé chez nous un intérêt soutenu pour les détails du plafond. Le dernier sondage vous contredit d'ailleurs méchamment.
Mais merci pour vos propositions dont je résume ici les grandes lignes.
Votre première piste rappelle mot pour mot celle proposée par le Ministre à l'époque putatif Urvoas. Attractivité, compétences élargies, tout ce que vous voulez, mais je remarque qu'on nous en demande beaucoup et résultat final des courses : «notre Loire-Atlantique manque toujours à l'appel».
Quant à la seconde, c'est celle-là même qu'osèrent sans rougir nous proposer en duo les Ministres Le Drian et Le Foll, avec photo pour la postérité dans Ouest-France : « la fusion B4+ PdL, qui est tout simplement la fin de la Bretagne».
Cher Luigi, si vous avez encore d'autres idées aussi enrichissantes, n'hésitez surtout pas à nous en faire part !
La Région Bretagne dont les élus n'ont surement déjà pas spécialement envie de perdre leurs prébendes dans une modification territoriale (et notamment une fusion), ne va pas se mettre à dos toutes les institutions existantes (Etat, Région voisine, départements) pour le réunification si, dans le même temps, en Loire-Atlantique, un désir de Bretagne ne s'exprime pas plus clairement (euphémisme) !! De quel sondage me parlez-vous ?
c'est justement la le problème, les socialistes français ne sont intéressés que par le pouvoir à Paris «où l'on a cru que le parti socialiste allait présider au renouveau breton», d'où Mitterand 1981, qui se foutait pas mal des bretons, mais à instrumentalisé les revendications légitimes en Bretagne pour accéder au pouvoir. Aujourd'hui la consigne est la même qu'à l'époque au PS, regonfler les organes militants par les Provinces et les hypothétiques promesses d'autonomie régionale, alors qui seront les pigeons cette fois ci-encore ?
dans «ligérien» il y a surtout «rien» à attendre vu que les ligériens de Loire vont jusqu'au centre de la France ! le contraire d'un vieux pays que l'on n'ose pas nommer.
Le réponse passe par la prise de conscience des Bretons de la réalité de leurs votes qui légalisent étourdiment des Jacobins dissimulés sous des discours et des promesses teintés de couleur locale, mais dont la préoccupation majeure est de se trouver du côté bien tangible du manche. Un manche promotionnel, rémunérateur et - c'est là leur point faible - qu'ils croient ingénument éternel malgré l'évolution flagrante du monde autour d'eux, un peu à l'image des derniers caïds de l'Algérie française.
En Loire-Atlantique, trois générations soumises à «une politique délibérée de lavage de cerveau et de substitution d'identité», passant de la haute-bretonne séculaire à une appartenance technocratique de circonstance et d'occasion, cela laisse évidemment des traces, surtout compte tenu des moyens de pression actuels et de la dépendance de nombreux médias et même si le procédé est infamant dans une république occidentale encore considérée.
Je n'insisterai pas sur la conception hautement éthique et respectueuse des personnes et des peuples qui présida à une telle usurpation territoriale, identitaire et historique … C'est du propre ! aurait résumé ma grand-mère, car on peut associer sans au moins truquer ni phagocyter. Mais cela reste avant tout «une question de Droit Européen et International» : quand donc les Bretons ont-ils été consultés pour les modifications de leur territoire depuis deux siècles, la dernière occurrence datant de 2014 ?
Or cette consultation est nécessaire en démocratie pour toute modification territoriale. Une consultation générale de la Région historique et pas seulement du département disputé ! Encore que, s'agissant de la Bretagne, la situation peut être vite rétablie : ce qu'un décret à défait, un autre décret peut très bien le refaire. Sinon, les pistes juridique ou référendaire devront faire leur chemin pour nous restaurer dans nos droits historiques et démocratiques.
Cependant, autrefois nantais le temps de mes études, je comprends aussi très bien qu'à part le «diviser pour régner» classique de l'Etat-Nation souverain, le problème de fond reste posé de la façon suivante sans qu'on en fasse publicité et pour cause : si privée d'une Loire-Atlantique représentant 1/3 de son économie et de sa population, la Bretagne-croupion B4 végète mais continue néanmoins à vivoter, sans cette même Loire-Atlantique, les Pays-de- Loire s'effondrent tout simplement, ils se disloquent, se dispersent façon puzzle, ils n'existent plus, ils disparaissent ! Pfffttt !…
Même Nantes n'est plus identifiable hors de Bretagne par les étrangers, comme le démontrait un article récent d'ABP, avec le sondage 44 dont je vous parlais plus haut, portant je crois sur un échantillon de 6400 personnes et donnant 79% aux partisans de la réunification. Ce n'est certes pas la preuve par neuf, mais c'est une indication à ne pas négliger.
Restera alors aux départements rescapés des PdL et amputés de leur prise de guerre 44 revenue au bercail, le choix étudié par des géographes compétents : l'union avec le Centre (qui est déjà d'accord) pour former un Val-de-Loire cohérent avec lequel - chacun étant à sa place - nous coopérerons avec le plus grand plaisir.
Toutes choses étant égales par ailleurs évidemment, la Loire-Atlantique - notre Comté de Nantes - reste pour les Bretons une sorte d'Alsace-Lorraine, région charnellement incessible que nous finiront par récupérer quel que soit son niveau supposé de «ligérisation», à travers donc le recours au Droit Européen et International et le Réveil Politique de sa population déniaisée de ses confusions identitaires et de ses fidélités trahies.
En Loire-Atlantique aucun conflit de nom avec la Région Bretagne...cachez moi cette Bretagne que je ne saurais voir, même le Chateau des Ducs de Bretagne est en voie de rebaptisation («chateau des Ducs», «chateau de Nantes» etc)