La Bretagne fait toujours partie des régions les moins touchées par la Covid. Fin février 2021, le taux d'incidence s'élevait à 104,8 cas pour 100.000 habitants. C'est deux fois moins que la moyenne nationale. Une étude de l'Institut Pasteur, publiée le mercredi 24 février, démontre que seulement 6% des Bretons ont été infectés, contre 17% pour la moyenne nationale et 30% pour l’Île de France. Des chiffres à prendre avec précaution car le nombre de cas détectés dépend forcément du nombre de personnes testées.
Le nombre de cas connus est intrinsèquement lié au nombre de tests et on teste bien plus dans les grandes villes comme Marseille, Lille ou Paris que dans les campagnes bretonnes. Il n’est donc pas possible de se fier au nombre de cas déclarés en région sauf pour y déceler des évolutions. En ce qui concerne les statistiques sur cette pandémie, seuls les chiffres sur le nombre de décès sont fiables, et encore, car certaines personnes ont préféré mourir à la maison plutôt que de se faire hospitaliser. Mourir seul sur le ventre encapsulé dans un respirateur artificiel n’est pas une mort enviable.
Des tas de raisons ont été avancées pour expliquer pourquoi la Bretagne et en particulier le Finistère sont moins affectés par la pandémie que le reste de la France, voire de l’Europe. On a même écrit que les Bretons étaient plus civiques que les autres... ce qui reste à prouver. Vous avez oublié les Bonnets rouges ? Les milliers de Bretons qui sont toujours en balade le long du littoral ce dimanche 28 février en fin de journée, après le couvre-feu de 18 heures donc, prouve justement le contraire.
Ce qui est certain est que tout peut changer très rapidement. On l’a vu avec le Portugal, mais aussi avec l’Irlande, deux pays aussi sur la façade atlantique de l’Europe. En proie à un « tsunami » de cas de COVID-19, l’Irlande est passée en quelques semaines du statut de bon élève dans la lutte contre la pandémie à celui peu enviable de pays présentant le plus haut taux de transmission dans le monde ! Ca pourrait donc arriver aussi en Bretagne avec l’arrivée massive de mutants du SARS-CoV2 et l’arrivée des touristes dès les fêtes de Pâques. D’ailleurs les contaminations sont de nouveau en hausse en Bretagne.
On a dit que la Bretagne n’était pas un lieu de passage, que c’était une péninsule. Ce n’est pas vraiment le cas car des milliers de Parisiens y viennent dès qu’ils peuvent et même maintenant juste pour le week-end ou les vacances scolaires. D’ailleurs l’Irlande est une île, pas une presqu’île et ça n’a pas stoppé la pandémie. Avec 13 millions de visiteurs par an, la Bretagne est plus qu’un lieu de passage, c’est une destination.
On a dit aussi dans la presse que le climat breton y était pour quelque chose mais l’Irlande a le même climat que la Bretagne et le virus s’y répand comme une traînée de poudre. Donc prudence, et comme le dit le Professeur Raoult, « on ne peut rien prédire car on ne connaît rien sur ce virus. »
Ceci étant dit, il est maintenant prouvé que la mortalité de la covid-19 est plus forte dans les régions où l’air est pollué. Et en Bretagne, il y a très peu de grands centres urbains et les vents d’Ouest dominants, voire les tempêtes, assurent un renouvellement incessant de l’air que l’on respire. Et, pour rappel, on respire chacun 15 000 litres d’air par jour.
L’Université de Harvard a publié des recherches dès avril 2020 qui prouvent les relations entre la mortalité et la pollution de l’air Dans cette étude, les chercheurs ont publié une carte des Etats-Unis montrant le degré de pollution aux particules fines et le nombre de morts de la covid-19. La corrélation est flagrante. L’étude montre que les personnes exposées quotidiennement à la pollution de l’air ont plus de risque de mourir s'ils elles sont contaminées par le virus SARS-CoV-2. L’Italie et la Chine ont publié des recherches similaires.
Lors de l’épidémie de SARS-1 en 2003, une épidémie aussi née en Chine, des études menées dans ce pays ont montré que les patients vivant dans les régions avec des niveaux de pollution élevés avaient deux fois plus de risques de mourir du SARS par rapport à ceux vivant dans les régions peu polluées», rapporte Atmo France
Pour une augmentation modeste, de 1 µg/m3 d’air de la teneur en particules fines PM2,5 (c’est à dire moins de 2,5 micron), le risque de mortalité s’élèverait de 15%
Si on se cantonne aux chiffres sur la mortalité, la pandémie est 4 fois plus mortelle en Ile-de-France qu’en région Bretagne. Normalisé à la population (et non aux nombres de cas déclarés) de ces régions, la mortalité en région Île-de-France est de 0,12% alors qu’elle est seulement de 0,03% en région Bretagne. Ces chiffres sont basés sur les cartes de coronavirus statistiques
Le virus peut aussi facilement circuler en Bretagne que dans les autres régions en Europe. Ce qui nous distingue n’est pas le degré de circulation du virus, il peut changer rapidement, mais plutôt le faible pourcentage de personnes souffrant de problèmes respiratoires et autres pathologies dues à la pollution de l’air. Les Bretons meurent moins de la covid-19 car ils vivent dans un environnement plus sain et ceci malgré les autres pollutions comme celles provenant des pesticides.
■Il est vrai que les visiteurs en vacances sont là. Les réflexes... sanitaires ne sont pas toujours ou systématiquement des... réflexes! Donc, gaffe!
Je pense aussi , ayant connu la pollution urbaine (puis l'expérience de l'arrivée dans des conditions aérologiques plus saines. Ce n'est pas du vague «ressenti» mais du clairement «constaté»), que l'analyse sur l'impact de la salubrité de l'air est pertinente.
Deiz pe zeiz e echuo prantad ar gurunenn-virus...War a gredan, d'an nebeutañ. Pegoulz? Piv oar?
Un dernier paramètre que j'ai remarqué au sortir du premier confinement (que personnellement j'ai très bien vécu, c'est sans doute pour cela que je ne l'avais pas vu tout de suite) : la trouille.
Je vois beaucoup de trouille, quand leur chaire ou la chaire de leurs proches est atteinte, les gens réagissent. Sur le ton de la blague je dirais qu'il y a des zones plus pétochar que d'autres :-)
C'est une des raisons pour lesquelles il ne se passe pas grand chose encore sur les problèmes «écologiques», les gens et leurs dirigeants sous nos lattitudes ne sont pas encore touchés dans leur chaire, ça viendra.
Tiern e peb Amzer
Mon intention n’est absolument pas de mettre en cause mairie DZ et les services locaux mais de présenter l’état de la situation aux lecteurs d’ABP, et au-delà de Douarnenez, susciter une réflexion « rodinesque ».
Que dire et penser des intentions de récupérer dans les « régions » peu impactées, les vaccins pour les expédier à celles qui pour « mille raisons » sont infectées anormalement ? De ces élus bretons vus à la tv qui, la bouche en cœur acquiescent et disent être prêts à partager des vaccins. En ont-ils tant que cela ?
Peut-être faut-il que mon épouse et moi-même, nous devrions aller à Dunkerque, Nice ou Metz, ou autres, pour pouvoir être vaccinés. Une sorte de « 22 à Asnières de Fernand Raynaud », pour avoir une possibilité de vaccination à Douarnenez ?
Tout ce qui en dessous de COVID est éléments de l’info disponible sur le site Mairie DZ.
Le virus circule, le voyageurs son support et les tours opérateurs leur TGV de masse !
COVID
Les réservations sont suspendues pour le centre de vaccination de Douarnenez. Elles seront réactivées début mars, sous réserve de doses de vaccins disponibles.
Attention : le nombre de doses étant très faible, les créneaux de vaccination seront vite remplis.
Ainsi, conformément aux directives de l’Agence régionale de santé (ARS), un centre de vaccination est ouvert à Douarnenez depuis le 26 janvier, couvrant les territoires des Pays de Douarnenez, du Cap Sizun et du Porzay.
Le centre de vaccination est opérationnel depuis le mardi 26 janvier. Il fonctionne de 13h30 à 17h30, du mardi au vendredi.
Alors que le gouvernement accélère la campagne de vaccination contre la Covid-19 en France, plusieurs centres de vaccination sont progressivement mis en place à l’échelle territoriale, sous la coordination des acteurs locaux. L’objectif étant d’ouvrir un centre de vaccination pour 100 000 habitants.
Les personnes âgées de plus de 75 ans et celles atteintes de pathologies à haut risque sont prioritaires. Sur le territoire des Pays de Douarnenez, du Porzay et du Cap Sizun, couverts par le centre de vaccination de Douarnenez, les + de 75 ans représentent 7 500 à 8 000 personnes.
Aussi faudra-t-il être patient pour obtenir un rendez-vous.
Seules les personnes âgées de plus de 75 ans et celles atteintes de pathologies à haut risque* seront concernées par cette première phase de vaccination.
Le reste de la population pourra progressivement être vacciné au cours des mois suivants, en fonction du rythme de déploiement de la campagne et de la disponibilité du vaccin.