Qui veut la peau du breton en Haute-Bretagne ?

Communiqué de presse publié le 11/04/23 18:33 dans Identité par Émile Granville pour Émile Granville

Le 24 octobre 2022, je publiais un texte intitulé : Ils utilisent le nom d’Albert Poulain pour détruire des panneaux bretons (voir notre article). Albert Poulain, conteur gallo bien connu du Pays de Redon, défendait aussi le breton en Haute-Bretagne. En commentaire de cet article, un de ses fils, Tangi Poulain écrivait alors : nous, Ronan, Armel et moi, fils d’Albert Poulain désapprouvons et ces actions clivantes et l’usage du nom de notre père. Rien n’y a fait, la dite Brigade Albert Poulain récidive en enlevant des panneaux bretons de Vitré, Rennes et Vern-sur-Seiche, panneaux mis en mairie de Carhaix, le 9 avril dernier.

Cette opération anti-bretonne est un succès pour ces militants anti-bretons.

1) Un succès médiatique. Cette opération anti-bretonne a été largement relayée par F3 Bretagne et par Ouest-France et d’autres journaux aussi avec moins de complaisance.

2) Un succès pour les Jacobins français. Le vol des panneaux bretons à Vitré a pu ainsi servir d’argumentaire, par exemple, pour Benjamin Morel, auteur du livre La France en miettes, régionalismes, l’autre séparatisme, lors du débat avec Aziliz Gouez sur F3 Bretagne, le 19 mars dernier. En filigrane : l’image bretonne de la Bretagne véhiculée par les Jacobins de la langue bretonne est factice. Il fallait y penser !

3) Un succès pour les associations du gallo. Le chantage au gallo a particulièrement bien fonctionné à Vitré, puisque la maire de cette ville s’est sentie obligée à la suite du vol des panneaux de soumettre au conseil municipal la signature de la charte du gallo.

Depuis le début, le breton a servi de marchepied au gallo, et cela dans tous les domaines. Sans les militants de la langue bretonne, on ne parlerait pas de gallo. Parle-t-on des parlers français équivalents au gallo dans les départements limitrophes de la Bretagne ? Non ! Désormais, on ne peut rien faire pour le breton en Haute-Bretagne sans mettre en plus le gallo. Ainsi pour la signature de la charte de la langue bretonne, la maire de Caulnes déclare : rien ne nous empêche de signer aussi la charte du gallo (Le Petit Bleu, 29/09/2022). A croire que la seule demande de gallo ne soit celle induite par la demande sociale du breton. Comme quoi, loin de s’opposer au gallo, le breton est le meilleur outil objectif pour le gallo. Sauf, que désormais, une partie des défenseurs du gallo sont ouvertement et franchement contre la langue bretonne en Haute-Bretagne.

En 2022 s’est constitué Le collectif du galo en Bertègn qui s’oppose au breton en Haute-Bretagne. Le plus cocasse est que le manifeste anti-breton de ce collectif a été signé par plusieurs personnalités et associations de langue bretonne. Il est coutume de dire désormais, à propos du gallo et du breton, en signe d’apaisement, par hypocrisie pour certains, par lassitude pour beaucoup, voire aussi en toute bonne foi : l’un n’empêche pas l’autre. Certes, mais pour l’instant, la guerre au breton que mènent certains défenseurs du gallo en Haute-Bretagne ferait plutôt penser le contraire. Aux associations de langue bretonne, je dirais : ouvrons les yeux ! Aux associations du gallo, je poserais la question suivante : le gallo pourrait-il avoir une quelconque visibilité sans la demande sociale pour le breton ?

Emile Granville, le 11 avril 2023.


Vos commentaires :
Anne Merrien
Samedi 23 novembre 2024
J'ai l'impression qu'en gallo on ne prononce pas la consonne finale des villes : Herbigna, Montoncou, Muzilla, Plancoué, Porni, Tintenia... Il suffit de le savoir. Est-ce nécessaire de l'écrire ainsi ? Le S d' Ancenis ne se prononce pas déjà, faut-il écrire Anceni ? La finale de Morlaix (qui n'est pas un nom issu du breton) ne se prononce pas S non plus (à la différence de six ou dix), va-t-on écrire Morlai ?
Les noms de rues sont peut-être plus intéressants à écrire en gallo, car souvent il s'agit de noms communs. Comment dit-on la rue du lavoir, la rue du moulin, etc, en gallo ?

Damien Darras
Samedi 23 novembre 2024
Pratiquement personne ne défendait le gallo avant la charte culturelle giscardienne de 1977 qui mettait gallo et breton sur un pied d'égalité. De même que l'alsacien est un dialecte de l'allemand dont la langue littéraire est le hochdeutsch, que le flamand est un dialecte du néerlandais , que le gascon et le provençal sont des dialectes de l'occitan ou que le vannetais est un dialecte du breton,le gallo est un dialecte d'oîl dont la langue littéraire est le français. Placer les deux idiomes sur le même plan consiste donc à rabaisser la langue bretonne. Le gallo a été le cheval de Troie des jacobins qui doivent aujourd'hui se frotter les mains : le mouvement culturel breton sous couvert de «progressisme» est tombé à pieds joints dans le piège giscardien...

Laurent Le Bloa
Samedi 23 novembre 2024
Une rapide lecture du communiqué de revendication de la «Brigade Albert Poulain» (écrit en français, soit dit en passant) envoyé au journal Le Poher, nous apprend beaucoup sur ceux qui se cachent derrière cette affaire: Vocabulaire marxiste hétérodoxe (entendez par là non communiste) et pseudo rhétorique anti-impérialiste et en même temps ultra-jacobine (attaques contre le «pouvoir politique breton» et respect intégral de la «législation française»). Il n'y a d'autre part, pas de revendication pour davantage de gallo à la place du français. Derrière ces imposteurs qui se font passer pour des défenseurs du gallo, se cachent les visées d'un groupuscule qui n'a rien de breton.
La 2eme emsav comptait de nombreux membres originaires de Haute-Bretagne qui ne méprisaient pas le gallo: Jeanne Malivel a été la première à publier un théâtre en Gallo, Morvan Lebesque s'est largement exprimé sur la place du Gallo, Théophile Jeusset a peut être été le premier dans les années 30 à publier une brochure de linguistique de la langue Gallo.

Al Coin
Samedi 23 novembre 2024
D'où mon désintérêt personnel, depuis des décennies pour le mouvement breton ...«officiel».
Culturel ? TOUT l'est aujourd'hui en Bretagne, ou devrait l'être vitalement!
Les «progressificateurs» de tous les pays se sont unis, et sont aux PROGRÈS, en l’occurrence celui concernant de la défense bretonne dans toutes ses dimensions et tous ses domaines, ce que sont les «pacificateurs» à la PAIX!!!

burban xavier
Samedi 23 novembre 2024
L'utilisation «Bretagnes » dans des publications avec un «S» par la région il y a quelques années annonçait la déchirure entre Breton(ne)s hélas , le pays Gallo n'a jamais existé en tant qu'entité politique , il y a le breton en tant que langue celtique et le gallo en tant que langue d'OÏl devenu le français ou bas latin .

Je pense qu'il y a un appétit pour le breton pour les + jeunes à l'est de la Bretagne , le reste n'a pas vraiment d'importance . De là à vouloir interdire le breton en Haute Bretagne produira l'effet inverse
c'est à dire un intérêt pour le breton , c'est certain . Que ceux qui veulent apprendre le gallo le fassent c'est bien . Le magazine hebdo «Ya» accorde " une page dans le journal au gallo chaque semaine par exemple . Le gallo suit de loin la trajectoire du breton et nul n'est obligé d'apprendre le breton non plus ... Reste que le breton est encore en danger et que pour le gallo ce n'est pas mieux hélas .

Le breton doit être enseigné partout en Bretagne sans limite qui appartiennent au passé .
Tud deuet :
Deskit hor yezh( ar brezhoneg ) ho pugale dre-oll !


Kristof Bach-Bourdelier
Samedi 23 novembre 2024
Merci pour cet article - La Bretagne a deux familles linguistiques vernaculaires : celtique et roman - L'Ecosse a deux familles linguistiques vernaculaires : celtique et germanique - La Moselle a deux familles linguistiques vernaculaires : germanique et roman - Le Pays Basque a deux familles linguistiques vernaculaires : /basque/ et roman - &c. &c. &c. (pour ne parler que de ces lieux tous situes en Europe) - Il suffit de regarder du cote de Sint B·rieu / Sant Brieg / Saint-Brieuc pour trouver la / une (?) solution - En Bretagne dite 'Romane' (Haute-Bretagne, &c.), il suffit de mettre, pour chaque panneau d'entree et de sortie de bourg en Breton, un panneau en Gallo - Je ne vois pas vraiment ou est le probleme - Nous savons tou.te.s que la Bretagne presente deux visages linguistiques et culturels vernaculaires depuis ... que la Bretagne existe

Jean-Louis V.
Samedi 23 novembre 2024
Qu'est-ce qui ressemble le plus à un jacobin parisien ? Un militant breton extrémiste ! Heureusement que ces gens ne sont pas au pouvoir, ils «rééduqueraient» les gallos s'ils le pouvaient. Le galo, note tchulture, note parlement !

Alain E. VALLÉE
Samedi 23 novembre 2024
Confier l'avenir du breton et du gallo aux jacobins est une absolue bêtise.
AV

jojo
Samedi 23 novembre 2024
Ces questions linguistiques sont toujours un peu tendancieuses. Car en effet le Gallo est une langue d'oïl (ou un dialecte de la langue d'oïl). On peut observer comment des langues telles que les langues scandinaves sont tellement proches qu'elles sont parfois considérés comme des dialectes d'une même langue. Ou alors le cas du serbo-croate, devenu 4 langues différentes depuis l'explosion de la Yougoslavie. Et à côté de ça, l'arabe est considéré comme une langue à part entière même si un marocain ne comprendra pas forcement grand chose de ce que dit un Irakien.

Un chose est sûre, c'est que le gallo a clairement bénéficié du militantisme de la langue bretonne et grâce à cela a été la première langue d'oïl minoritaire à avoir été reconnue par l'état français ( ensuite le picard vient à peine d'être reconnu en 2021...). Vouloir opposer les deux langues est malhonnête, car il ne faut pas poser le débat de façon centraliste et uniformiste (pas à la française quoi). L'exemple norvégien est d'ailleurs très intéressant puisque le choix fut fait de ne pas imposer une norme unique et d'enseigner aux jeunes à comprendre les différents dialectes du pays. C'est d'ailleurs ce qu'aurait toujours du défendre la francophonie, c-a-d préserver la diversité des langues d'oïl même en actualisant un standard littéraire, mais bref...


Anne Merrien
Samedi 23 novembre 2024
Depuis la loi Molac, les panneaux dits bilingues sont entrés dans la légalité. Ce serait le moment de faire une campagne d'information sur cette signalétique. Souvent, il s'agit de panneaux bi-orthographiques (Collorec / Koloreg).
Il faudrait donner quelques explications sur l'orthographe bretonne (-eg se prononce -ek, pourquoi alors écrire -eg ? C'est une question de dérivation, celle du pluriel par exemple).
Ne pourrait-on pas supprimer les erreurs ? Pour que personne n'imagine que kroashent signifie croissant, que torchenn signifie torche... sans compter les confusions de genre ou de nombre.
Ces nouveaux panneaux sont apparus là où il y a eu de la mobilisation, pas forcément où ils étaient les plus indiqués, comme à Vitré. Ce sont plutôt les noms historiques en breton qu'on trouve en pays gallo qu'il faudrait mettre en valeur.

Penn Kaled
Samedi 23 novembre 2024
Emile heureux que vous faites référence à ce que j'ai écrit sur ce site depuis longtemps
Parle-t-on des parlers français équivalents au gallo dans les départements limitrophes de la Bretagne ? Non !
C'est un de meilleurs arguments face aux détracteurs de la langue bretonne prétendant défendre le gallo alors que déjà il est très peu employé lors des festou noz ce qui est désolant .Cependant il n'est pas impossible qu'une personne très connue pour discréditer le mouvement breton depuis les années 1990 ,ai établi des réseaux pour torpiller la cause bretonne dans tous ses aspects en prenant prétexte de ce que j'appelle la tragédie bretonne de 1933 à 1945 . Elle influence une partie de sphère culturelle et musicale bretonne .Je même persuadé qu'elle a de l'ascendant chez certaines personnes qui ne s'en aperçoivent même pas .En tout cas il est nécessaire de savoir qui est vraiment derrière ces agissements pour y remédier de manière efficace .La langue celtique continentale ancêtre partiel de notre breton a concerné une bonne partie de l'hexagone et de l'Europe pourquoi ce serait toujours aux mêmes de reculer ???

Tangi MANAC'H
Samedi 23 novembre 2024
Ce débat est intéressant mais ce n’est pas le sujet de l’exposé d’Emile Granville. On ne parle pas ici de multilinguisme, mais de la volonté de certains de bannir la langue bretonne d’une partie de notre territoire. La revendication de la Brigade Albert Poulain est claire : les panneaux ont été enlevés car « non conformes ». Doit-on s’attendre à des attaques contre les écoles Diwan de Nantes ou de Dinan ? L’Office Public de la Langue bretonne est accusé «d’escroquerie » et sommé « de se mettre en conformité avec la législation française ». De la part de voleurs de panneaux, cela ne manque pas de sel !

On peut toujours comparer la Bretagne à l’Ecosse, au Pays Basque ou que sais-je. Le gallo n’est pas le scots, qui bénéficie d’une littérature écrite et d’une reconnaissance sociale.

Tant que les militants du gallo n’auront pas démontré l’intérêt d’une partie de la population pour sa survie, notamment en créant des école en immersion ou bilingues français-gallo, ils ne seront pas crédibles. Tant qu’ils auront décrété que la langue bretonne est illégitime en 2023 dans une partie de la Bretagne pour la seule raison qu’elle n’y est pas traditionnelle (!), ils s’attireront des critiques. Tant qu’ils proposeront deux ou trois graphies pour un seul toponyme, ils montreront leur manque de compétence.

Noyauter le mouvement associatif, gesticuler, insulter les gens en les traitant de Jacobins, tout en profitant des subventions publiques, cela va un temps !

Que l’identité bretonne soit diverse est une évidence. Beaucoup de Bretons et Bretonnes ne se reconnaissent pas, pour des raisons diverses, dans la langue bretonne, c’est compréhensible et respectable. Pour autant, personne n’impose des cours de breton dans les écoles, des programmes en breton à la télévision, ni de panneaux en breton dans les rues. Prétendre que les locuteurs de breton sont des oppresseurs, que le combat pour la langue bretonne va trop loin est donc faux et insultant.


Burban xavier
Samedi 23 novembre 2024
Le gallo est venu par l'est de la Bretagne , puisque historiquement la ligne définie par les linguiste s'étendait du Mont St Michel à Mordelles , Bain de Bretagne , Nozay , Blain , St Herblain au 10ème siècle et au-delà de la Loire une partie du pays de Retz ... Les invasions normandes ont fait reculer le breton à l'ouest de la Vilaine et de la Rance au profit du gallo c'est un fait , les élites utilisant le latin pour les écrits systématiquement , puis le breton s'est fixé entre St Brieuc en passant par Pontivy la presqu'île de Sarzheau et le pays Guérandais ... aux 17ème, 18ème fluctuant à l'ouest de cette ligne Elven , Questembert , Redon ... L'influence normande a été forte à l'est de la Bretagne culturellement
la langue d'oïl s'est répandue au détriment du breton puisque les Normands l'avait adoptée ...

L'école de la République a francisé la population avec l'arrivée du français dès 1880 si bien que nos langues sont en sale état de nos jours ...

La question n'est pas de déterminer une limite pour le breton , pas plus que le gallo car çà ne correspond pas aux désirs des populations qui peuvent si il y a une demande sociale apprendre le breton en haute Bretagne , si l'académie veut bien ouvrir des classes , si il y a des enseignants et si cette demande est poussée par des familles ... il en va de mm pour le gallo .

La situation linguiste n'est pas figée en Bretagne , les limites ont ou se sont modifiées par des éléments historiques , géographiques , économiques et surtout politiques ...

Le centre géographique parisien a défini la haute Bretagne plus proche de Paris et la basse Bretagne le lieu le + éloigné puisque tout gravite depuis Paris lieu des pouvoirs ... Il en va de mm pour les autres régions de France .ex haute et basse Normandie voisines .

Je ne vois pas pour quelle raison le breton devrait être circonscrit à la basse Bretagne à partir du moment où il existe une demande pour l'apprendre localement .

En outre, des populations venus travailler sur le bassin d'emplois de Rennes qui se développe sont venues très souvent de l'ouest breton ... Il suffit de regarder les statistiques démographiques depuis 1970 en Ille et Vilaine et Loire-Atlantique attirant des population nouvelles , d'horizons différents en nombre migrant vers les 2 «métropoles» ...

C'est pourquoi , rien n'est écrit dans le marbre , rien ne servira à opposer le gallo et le breton sauf à les voire disparaitre ...

Notre énergie doit aller à les soutenir .

Enfin , je citerai Angela Duval : «J'admets le bilinguisme (en Bretagne) . On ne peut obliger nos compatriotes du pays gallo à apprendre le breton , mais tous les bretons du pays gallo , désireux d'apprendre le breton , devraient pouvoir le faire » . Sources interview de André Voisin (un normand)
publiée par Roger Laouenan « Bretons témoins de leur temps » . Angela Duval 1974 éditions « nature et Bretagne » .

J'ajouterai ceci «Intron Varia Vreizh» poème qui se termine ainsi :

Dites- moi, Vierge bénie ,
Est-il au monde autre pays
Où soit nié la langue des ancêtres ,
Où les enfants soient chez eux étrangers ?
les Bretons pleurent
Et gémissent d'un tel malheur.
Est-il juste , Vierge Sainte
Que la mère parle à l'enfant
La langue étrangère : celle de l'oppresseur
Et délaisse la nôtre si belle ?
La honte nous recouvre ,
Vierge Marie ,
Nous sommes la risée du monde .
Recueil «Glanes» 1963. Anjela Duval , paysanne , poétesse , écrivaine .

Karantez vro ! Ne 'drokfen ket evit tenzorioù va bro , va yezh ha va frankiz ! Morse !

Xavier


Jean-Paul Touzalin
Samedi 23 novembre 2024
Il y a quelques années , je me souviens d'un certain rallye de Bretagne Réunie: « Tous à Rennes» ,, où nous nous sommes retrouvés devant Parlement. Ce jour-là il y avait une réunion +ou- festive de Gallos sur la place. Conviés à se joindre à nous pendant la manif et éventuellement à y participer: NIET ! ils avaient « autre chose» à faire.
Cela nous a un peu choqué mais bon ... nous avons repris notre «rallye» de retour, escortés par la police !
Déjà, à l'époque ... Gallos vs Bretons = 0 à 0 ! Émile doit s'en souvenir .

Anne Merrien
Samedi 23 novembre 2024
Des militants de la langue bretonne qui n'en ont rien à faire de la Réunification, il en existe aussi.

R. Gobelin
Samedi 23 novembre 2024
Jean-Louis oublie un 3e specimen : le neo-gallesant revisionniste et secesionniste, auto-persuade de l'existence d'un «pays gallo» millenaire et d'un «peuple gallo» distinct du peuple breton, dont la haine du breton est proportionnelle a l indifference des gallesants a son discours. Avec lui la Bretagne perdra l Ille-et-Vilaine avant d avoir recuperer la Loire-Atlantique.

Al Coin
Samedi 23 novembre 2024
Oui Anne Merrien cela fait beaucoup de «Bretons déconstruits!!!» (:0((((

burban xavier
Samedi 23 novembre 2024
Les manifestations en faveur de la langue bretonne sont nombreuses en Bretagne depuis des décennies et très suivies entre 3000 et 20 000 manifestants , la dernière à Guingamp fut un gros succès . Désormais , il faudrait aussi dire clairement qu'elles sont destinées à défendre la langue bretonne ainsi que la Redadeg ....???

Il faudrait donc que le pays gallo c'est à dire les assos organisent les leurs pour mesurer l'audience de ce mouvement auprès de la population ainsi que ces évènements en faveur du gallo lors de manifs .Certes , ce serait un moyen de se faire entendre également .Rien n'interdit cette liberté .

Chacun aurait alors la liberté de le faire sans arrières pensées ... au moins point de sujet de discordes si cela permet d'apaiser les choses .

Dire que le«gwen ha du» a été crée par : Morvan Marchal né en pays Vendelais ( Vitré , Fougères, La Guerche de Bretagne , Janzé ...et Gorron , Ambrières , Renazé ...) là où l'ont n'a jamais parlé breton du tout sauf exceptions mais le gallo . Ce drapeau est honoré par tous les Bretons et nous entendre nous quereller tels des chiffoniers !
Que pourrais -je ajouter qui ne soit mal interprété ? C'est navrant mais j'espère toujours une Bretagne unie en confiance ...
Biskenn eo da welout an emsaverien da rannan Breizh dalc'hmat ... ar re all o deus graet al labour lous endeo , emzivaded omp , oll ar Vretoned gant ur goll : bro Naoned ,ez-wir , siwazh !


Anne Merrien
Samedi 23 novembre 2024
Les dénominations Haute et Basse Bretagne viendraient de la cartographie ancienne orientée vers le Levant et non vers le nord.

pierre grall
Samedi 23 novembre 2024
franchement, ce débat -vu de l’extérieur- est incompréhensible. c’est un truc de quelques personnes. mais quelle est cette étrange secte !!?! incompréhensible, jargonneux, micro debats à l’intérieur du débat … risible.

je suis breton. père basse bretagn, (donc j’ai une grande tendresse et respect pour cette langue). mère du pays de rennes, donc intérêt pour le gallo.

mais des debats municipaux traduits en gallo c’est à pisser de rire. et qui a pensé que foutre des panneaux Vitré en breton était une bonne idee??!?

franchement, tout cà est bien ridicule. d’ailleurs, combien de locuteurs pour cette langue et ce patois ???!? kopeck. d’où le ridicule de ces debats de fous d’identité. pour sûr quelques barges!


Laurent Le Bloa
Samedi 23 novembre 2024
En vérité la signalisation bilingue ou trilingue ne fait pas débat. Il y a seulement un groupuscule qui ne représente que lui même et qui utilise la tactique d'intimidation des ultra sectaires: Faire d'un acte consensuel une polémique: Rejet de l'utilisation du nom d'un acteur culturel breton pour baptiser un équipement culturel ou nommer une rue, tentative de faire enlever les croix et calvaires des routes ... Ils sont allés jusqu'à la profanation de tombe. Cette fois ils n'ont pas trouvé d'imbécile utile pour endosser le rôle de paravent.

Burban xavier
Samedi 23 novembre 2024
@GRALL Pierre ; Si on vous comprend bien les Cajuns en Louisiane n'ont aucune bonne raison de défendre leur culture et leur langue locale mais c'est oublié le passé douloureux de leur déplacement forcé par les anglais de Nouvelle France par exemple .

Pour les Bretons idem , pour les Basques , ect ... Pour donc quelle raison les Jurassiens francophones ont- ils demandé la création d'un canton séparé du canton de Berne en suisse germanophone aussi ?

En outre, il faut s'interroger , pourquoi des gens tentent de faire de leur culture un domaine vivant qui perdure dans le temps et la vie quotidienne ?

Avec vous il ne vaut mieux pas être minoritaire en ce monde ...

200 000 Breton(ne)s utilisent le breton chaque jour , il y a une littérature , des publications , des chants , du théâtre en breton ....

Quant aux panneaux en breton à Vitré , je vous réponds simplement : pourquoi baptiser Monterblanc ce qui se dénomme Sterwenn en breton , Vannes issue de Gwened , , Belle Isle en Terre (je cherche toujours l'île) = Benac'h en breton primitivement , Guerveur devenue Belle-Isle ? ... Belle-Isle nom donné en récompense au Maréchal de Belle -Isle pour ses victoires et conquêtes en Lorraine sur le Saint Empire sous le Roi Soleil qui imposa de tels impôts insupportables aux Bretons qui se soulevèrent à Rennes , Nantes et en Cornouaille révolte dite des «Bonnets Rouges» .1685 .

Vous méprisez plus que vous ne respectez ces cultures (jargonneux , risible) , c'est votre avis ...et votre droit .
Si une langue ne trouve pas d'espace dans la vie publique ou dans l'enseignement elle disparaît . C'est ce que font des états trop nombreux dans le monde :ex : Chili , Argentine avec les Mapuches par exemple ...
Pourquoi , se donner tant de peines et d'argent pour reconstituer les langues(ex : étrusque , vieux slave..) , coutumes , us de civilisations passées en cherchant des artefacts et remplir d'ouvrages , d'objets les rayons des musées et les caves de la part des archéologues en mission ?

Pour faire grandir la connaissance qui s'oppose à l'ignorance sur un domaine culturel simplement découvrir les hommes qui nous ont précédés .

Champolion était-il barge (un peu farfelu , fou issu de barjo ) pour décrypter les hiéroglyphes ?

Sauf que le breton est vivant le gallo aussi et c'est une chance , un bibliothèque pour la culture chacune à préserver et rendre vivant .

C'est un dépôt considérable de nos aînés .

Si on additionne tous les peuples minoritaires de la planète Terre parlant une langue minorisée , çà fait beaucoup de monde et çà ferait des centaines de millions de« barge» ...

Ce qui m'étonne toujours , c'est de voir des Français qui s'extasient de voir des peuples différents sur d'autres continents au retour de leurs vacances qui parlent d'autres langues et qui ignorent que chez eux ils en demeurent toujours ... sans doute le syndrome de Moulinsart avec Tintin et Haddock qui cherchent le trésor dans les mers chaudes avec un engin sous -marin alors qu'il se trouve dans le château de Capitaine Haddock .
Allons un peu d'altérité et de tolérance seront plus constructives pour l'avenir . Les Breton(ne) défendent leurs langues d'autres le font ailleurs avec raison .

A nos ami(e)s Québécois qui luttent pour conserver le français et les langues des natifs vivants au Canada (dans toutes les provinces ) face à l'océan anglophone qui voudrait les y noyer . Respect à eux .
Eno eman an dalc'h !

Xavier


Anne Merrien
Samedi 23 novembre 2024
Dès 1455, on écrivait Mousterblanc. Mouster (monastère) est un emprunt du moyen breton au vieux français mostier (couvent, église). La signalisation bilingue privilégie la forme vannetaise Sterhuen, plutôt que le breton standardisé (Mou)sterwenn.
En 1538, il y avait un autre Mousterblanc en Plouénan. A présent, il s'écrit Mouster-Ven.

Kerbarh
Samedi 23 novembre 2024
Pierre Grall oublie que la France et la Bretagne sont comparables au Titanic

Burban xavier
Samedi 23 novembre 2024
@Mme Anne Merrien , je vous remercie de cette précision au sujet de Mousterwenn, venue de Sterhuen , je découvre celle-ci à rapprocher des Kerandehuen sur la côte lorientaise en pays Vannetais .

Je me souviens enfant avoir jouer dans un hameau Liscuit (= Lez Koad ) chez des cousins et au baulm qui accompagnait ces journées où la grande majorité des personnes y parlait breton ...en 1964 1966.

L'apprentissage c'est au quotidien et c'est bien ainsi .Merci .

Ken tuch . Xavier


Anne Merrien
Samedi 23 novembre 2024
L'ouvrage d'Albert Deshayes mentionne un toponyme très proche : Kerdéhun en Le Guerno. Ker est suivi d'un nom de personne qui remonte au vieux breton, composé de teith (passage, déplacement) + uuen (blanc, sacré, béni). Dans le cas de Kerandehuen, le nom de personne serait précédé de l'article défini.

Kerbarh
Samedi 23 novembre 2024
À Jean Louis V:
Mettre dans le même sac ,les jacobins et les défenseurs du Breton et de la Bretagne, c’est mettre dans le même sac les pyromanes ( Jacobins) aux Pompiers ( Bretons).
Étrange raisonnement !!!

E brezhoneg mar plij
Samedi 23 novembre 2024
Un article rédigé en breton, même pour parler de la météo a 100 fois plus de portée qu'un écrit en français pour dénoncer le gouvernement ou X ou Y concernant la politique linguistique.

KLG
Samedi 23 novembre 2024
J'ai entendu parler de l' «exemple» (je mets bien des guillemets car je pense au contraire que c'est un contre-exemple) écossais : contrairement au gallo, le scot est bien une langue avec une littérature historiquement documentée et aussi une réelle inintelligibilité avec l'anglais.

Par ailleurs le gaélique est réduit aujourd'hui aux îles Hébrides, qui, comme les îles culturellement scandinaves des Shetlands et Orcades, demandent une forme de dévolution vis à vis de l'Ecosse. Le Scot est bien la langue de l'Ecosse, la gaélique est plutôt perçu comme un témoignage d'une influence irlandaise.


KLG
Samedi 23 novembre 2024
Les militants «gallos» sont bien souvent en réalité des anti-bretons.

Le fait qu'ils se désintéressent (ou même sont opposés) de la réunification qui pourtant à priori les concernent en premier lieu est tout à fait symptomatique.
Cela montre aussi qu'il n'y a aucune conscience collective commun à un pays gallo qui va de St Brieuc à Clisson. Cela n'existe juste pas. Dans les cas du croate vis à vis du serbe outre la différence de l'alphabet utilisé qui est loin d'être anecdotique il y a tout de même une conscience nationale qui est primordiale (car effectivement à l'oral, le serbe et le croate c'est la même langue). Il n'y a pas de conscience collective gallo de Loudéac à Clisson qui viendrait relativiser l'absence de différence strictement linguistique entre le gallo, le manceau, le tourangeau et l'angevin par exemple.

Par ailleurs, j'ai l'intime conviction que plus il y aura une promotion d'un nov-dialecte gallo, plus l'on créera des divisions en Haute-Bretagne.
De nombreux linguistes ont classé les parlers du pays Nantais (Nord-Loire) dans un sous-groupe avec l'angevin, lui même faisant parti d'un «inter-groupe» de langues d'Oil de l'Ouest (gallo-manceau, angevin (dont Nord-44)...). Vu l'animosité géopolitique entre rennais et nantais, ils auront tôt fait si l'affichage linguistique devient bien visible de se différencier un maximum.


KLG
Samedi 23 novembre 2024
C'est une racine latine et chrétienne commune à de nombreuses langues de pays chrétiens.

En allemand, Monastère se dit Munster (noms de villes en Allemagne, Alsace etc)


Pauline LT
Samedi 23 novembre 2024
Le département d'Ille-et-Vilaine va faire la promotion du gallo, notamment sur les panneaux. Vous ne voyez pas le piège ?

La Loire-Atlantique ne pourra bien évidemment pas en faire de même, car cela reviendrait à travailler avec le 35 sur l'élaboration d'une charte linguistique commune, avec une même graphie, une même norme. Alors même que le 44 est traversé par des influences patoisantes ligériennes et poitevines et ne fait pas partie de la région Bretagne.


Anne Merrien
Samedi 23 novembre 2024
Le breton mouster procède de moustoer, un emprunt du Xe siècle au français mostier, issu du latin populaire probable monisterium du latin classique monasterium.
De nos jours, ce mot apparaît majoritairement sous la forme moustoir. En composition, le mot peut perdre quelques lettres, au début ou à la fin.

Anne Merrien
Samedi 23 novembre 2024
En Guéméné-Penfao, le toponyme Le Tahun est issu de Lez (ici cour seigneuriale et non lisière) et de ce même nom de personne Teith-uuen (d'après Bertrand Luçon).

Anne Merrien
Samedi 23 novembre 2024
La Haute Bretagne du côté du soleil levant, la Basse Bretagne du côté du couchant. Il y a une certaine logique.

Hauts de Rance
Samedi 23 novembre 2024
Il n'y a pas de logique universelle dans l'utilisation par les autorités royales essentiellement des termes «Haute», «Basse» pour diviser les provinces.

Bien souvent la partie «Haute» est celle où se situe le gouverneur, le Parlement, la capitale (Haute-Bretagne, Haute-Normandie, Haut-Languedoc), parfois c'est le relief (Haute-Provence), d'autres fois il n'y a pas de raisons objectives.


Anne Merrien
Samedi 23 novembre 2024
Le latin ecclésiastique monasterium venant lui-même du grec monastêrion, de monastês (moine, solitaire), anciennement monazein, de monos (seul, unique)...

Philippe kermoel
Samedi 23 novembre 2024
Jean louis V : tu es tombé dans le piege du neo gallo. Quand le mot est identique au francais, ils en inventent, ou effectuent des transferts de niveau de langage ou prennent des mots proches ou en dernier recours adoptent des mots rares tres peu utilisé dans un ou deux villages. Par exemple parlement veut dire parler, dialecte, patois. Langue se traduit en fait par langue. Autre exemple qu on trouve dans les drapeaux bretons offert par la region. Traduit en gallo ca serait : ofer par la rejion beurtaigne.... Trop proche du francais... Donc ils ont essayé de trouver un mot different et ce fut bailleu ( donné) qui une forme rare poyr ddire donneu....

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