Ils utilisent le nom d’Albert Poulain pour détruire des panneaux bretons !

Chronique publié le 24/10/22 16:16 dans Culture par Émile Granville pour Émile Granville

Albert Poulain est toujours vivant dans nos mémoires. Né en 1932, il fut dessinateur, chanteur, conteur, et collecteur breton. Albert Poulain étudie le dessin et l'architecture au Conservatoire des arts et métiers de 1953 à 1958. C'est au cours de ce séjour parisien qu'il fréquente les groupes culturels comme Kêr Vreizh et qu’il s'intéresse à la culture populaire bretonne. Il est, en 1957, cofondateur du MOB (Mouvement pour l'organisation de la Bretagne). Il est bien connu comme conteur gallo, mais il a toujours défendu le breton. Il commença même à apprendre le breton à Paris. Il fut décoré de l’Ordre de l’Hermine en 2009. Militant breton de toujours, c’est avec ferveur et grande tristesse que tous ses amis entonnèrent le Bro Gozh ma Zadoù à la sortie de l’église de Pipriac lors de ses obsèques le 6 octobre 2015.

Et voilà maintenant qu’un groupuscule qui s’autoproclame « La Brigade Albert Poulain » s’amuse à détruire les quelques panneaux bretons placés démocratiquement par la Région ou des communes au nom de la défense du gallo. Il est nécessaire de rétablir la vérité et de rendre hommage à Albert Poulain. Il aurait été effaré des agissements de ce groupuscule qui a l’arrogance d’utiliser son nom, n’ayant aucune honte à dévoyer sa pensée et son positionnement politique pour la Bretagne depuis toujours et notamment pour le breton en Haute-Bretagne. J’en apporte ci-dessous toutes les preuves nécessaires.

En 2012, j’avais eu l’occasion d’interviewer Albert Poulain pour la revue Brezhoneg war-raok. Vous trouverez en pièce jointe l’interview dans son intégralité. 1ère partie, sur la langue bretonne, 2e partie, sur les droits des Bretons, 3e partie, sur le chant et la musique bretonne. Concernant son soutien à la langue bretonne, on ne peut être plus clair.

Voici un extrait de la première partie :

[EG] On te connaît pour ton implication pour le gallo, on aurait aimé avoir ton point de vue sur la langue bretonne et sa place aujourd'hui dans le Pays de Redon.

[AP] Non seulement je m'intéresse au gallo, mais je m'intéresse quand même un peu à l'histoire. Léon Fleuriot l'a bien noté. Et ceux qui n'ont pas les connaissances nécessaires ne peuvent pas prendre position. Ça veut dire que dès la fin du 4e siècle, Constantin avec ses légions bretonnes de Tours à Ouessant, a rafraîchi ce qui était le langage gallo-romain à l'époque. Or les gens parlaient encore le gaulois jusqu'aux 5e et 6e siècles. Une langue qui était à peu près similaire au breton. Alors, nous, on a quand même appris le breton. Les Bretons d'alors étaient très implantés, non seulement jusqu'à la Vilaine, mais aussi, suivant Yann Mikael qui est quand même un spécialiste, de l'autre côté de la Forêt de Blain et la toponymie le révèle. Avec ça, on sait qu'il y a eu un recul systématique, pour une bonne part par Salomon qui a ramené un millier de moines qui ne parlaient que le roman. Donc, administrativement, ce sont eux qui géraient et qui imposaient leur langage et ça a diminué petit à petit.

Pourtant, d'après le docteur Maurice Le Rouzic, jusqu'au 18e siècle, on parle encore breton à Redon, surtout au moment des foires. Mon père l'a précisé. Dans un pays comme Carentoir, où il faisait les foires, il faisait les ventes, il l'a remarqué. Je signale aussi le même cas avec la grand-mère à Gilbert Hervieux, qui savait le breton parce que sinon elle ne pouvait rien vendre dans les grands marchés et foires de Redon, Carentoir, Questembert, etc. Donc il y avait une présence obligatoire du breton. On en avait tellement conscience qu'à Pipriac, avant la guerre de 14, quand on recevait un évêque, il était reçu avec une banderole écrite en breton, avec un discours écrit en breton, lu en breton. Il y avait sans doute des bretonnants présents là qui le faisaient. Mais c'est quand même une preuve que nous avons ici un sentiment d'appartenance au breton. Lorsqu'Albert Delamarche a fait la demande, il y a une quinzaine d'années, auprès du conseiller général, il y a eu une cinquantaine d’élèves qui demandaient à apprendre le breton à Pipriac.

[EG] Le breton a marqué le Pays de Redon jusqu'à une époque récente, tu viens de le dire. Mais comment est-ce que tu vois la nouvelle génération, les enfants des classes bilingues, et tu penses que ça a un avenir cette implication dans le pays de Redon ?

[AP] Les enfants apprendront ce qu'on leur donne à apprendre de toute façon. Mais ce sera permanent que s’il y a une sympathie de la part des parents et une pratique des parents. Seulement, il faut que ce soit étayé en même temps par l'histoire et en même temps par une pratique et de la musique et des différentes formes d'expression de notre culture bretonne. Alors il y a la musique bien sûr, il y a le chant bien sûr, il y a aussi la construction, l'art, il y a la gastronomie. Il y a toutes les formes d'expression des sens quoi. Je ne dirais pas les sept sens mais plus encore, de ce qu'on sent et qu'on ne voit pas, et là ça va très loin et c'est pour ça qu'on est obligé de voir la culture bretonne comme un tout. On ne peut pas pratiquer qu'un art, ça c'est le système à la française de saucissonner, par exemple, l'art de l'architecture, l'architecte ne doit pas fréquenter le sculpteur, qui ne doit pas fréquenter le décorateur, qui ne doit pas fréquenter le tapissier, le vitrier.

[EG] On entend encore des gens dire, on est en pays gallo, donc on ne va pas s'amuser à apprendre le breton, développer le breton dans les lieux publics, est-ce que t'as un point de vue là-dessus ?

[AP] Ah bien forcément, et la plupart de ceux qui sont contre, des gens qui ne visent pas loin, avec l'ex- maire de Monteneuf et des extrémistes du latinisme, de la civilisation latine. Il a fait un tas de dires, en ce qui concerne les voies romaines. On lui laisse ce domaine. Mais les autres ne connaissent rien. Et quand dans la toponymie, les noms sont d'origine bretonne, on doit obligatoirement les mettre en breton. Même des noms qui sont français et qui ont été décolorés, qui ont été changés, alors qu'à l'origine ils étaient bretons. On met bien des noms en latin, Duretie par exemple. Non mais, faut pas déconner ! On met le nom en latin et on ne devrait pas - nous - mettre le nom en breton. Il y a quelque chose qui débloque. Il n'y a pas déraison, on doit être logique. Sinon qu'on enlève les noms en latin partout, et qu'on enlève les noms américains aussi. Et alors pourquoi ce serait le français ? Il ne faut pas oublier qu'il y a eu une occupation ! Si les Allemands nous avaient occupés, est-ce que les commerçants ne parleraient pas tous allemand aujourd'hui, parce que faut gagner des sous. Et parce qu'on nous a occupés - nous - il faudrait dire merci les occupants, faut pas déconner non !

Lors de la signature de la Charte de la langue bretonne à Redon en 2009, Albert Poulain était venu défendre le breton à Redon. Il donna son avis dans l’article « La charte de la langue bretonne fait causer » (O.F. 8/04/2009). Début de l’extrait : « Gilbert Hervieux [alors président du Groupement culturel breton des Pays de Vilaine] évoque la proximité du Pays vannetais ... « Sur le marché de Redon, ça parlait breton encore au début du siècle. » Et Albert Poulain rappelle une anecdote : « Avant la Guerre de 14, à Pipriac, on accueillait l'évêque avec des banderoles en breton ! » Et le gallo, dans tout ça ? « Attention aux Mollahs du gallo », prévient Albert Poulain. Même s'il est barbu, le conteur ne s'affiche pas dans cette catégorie. Derrière la provocation, la crainte d'opposer les cultures populaires. »

Fin de l’extrait.

« Attention aux Mollahs du gallo », Albert Poulain ne pouvait pas mieux dire, d’une façon prémonitoire, lorsque l’on découvre cette scandaleuse « Brigade Albert Poulain ». Qu’en est-il en Haute-Bretagne pour le breton ? En 2018, le rapport TMO, commandé par la Région Bretagne, donnait par département, des réponses pour le souhait de plus d’enseignement du breton dans les écoles et l’approbation d’une signalétique routière français-breton. Pour la première question, les résultats sont les suivants : 29, 22, 56, 35 : 75 % d’avis favorables et 44 : 68 %. Pour la deuxième question : 29 : 75 %, 22 : 72 %, 56 : 73 %, 35 : 71 % et 44 : 72 %. Ces chiffres sont sans appel, la demande populaire pour des panneaux routiers bilingues français-breton est aussi forte à l’Est qu’à l’Ouest de la Bretagne. Albert Poulain n’aurait pas dit le contraire. Alors « Les Mollahs du gallo », respectez la mémoire d’Albert Poulain, respectez la volonté populaire !


Vos commentaires :
Alan-Erwan Coraud
Vendredi 15 novembre 2024
Merci pour ces rappels des propos d'Albert Poulain. La langue bretonne était parlée le long de notre Loire bretonne, en PAys de Retz , à Nantes ... En ce début de XXI é siècle il est un devoir pour tout Breton conscient d'apprendre notre langue. Deus Bro Gwinieg Naoned on ha deskiñ a ran brezhoneg. Ces individus sont hostiles à une reconnaissance d'une Bretagne nation d'Europe et font dans le provincialisme franchouillard. Créer la zizanie comme en Algérie au temps du FLN avec le kabyle est une stratégie coloniale.

iffig
Vendredi 15 novembre 2024
Les masques tombent. Parmi les quelques militant du «gallo» il y en a qui nient à la langue bretonne sa vocation à être à terme la langue nationale de tous les Bretons, de Ouessant à Clisson.

Jean BOIDRON
Vendredi 15 novembre 2024
Langue «nationale» ?
Breizh über alles ???
On arrête un peu les conneries ? Moi je vis en haute Bretagne. Gallésant & bretonnant de surcroît. Et j'avoue que les panneaux en breton sont ici langue «étrangère» qui choque le citoyen de base. Sans compter les conneries étymologiques.
A galon. De qheur

Jean-Paul Touzalin
Vendredi 15 novembre 2024
Toujours efficace Emile !
Mat eo ...
JPaul

Naon-e-dad
Vendredi 15 novembre 2024
Sait-on au moins si parmi les« Mollahs du Gallo», il en est qui connaissent le gallo? A un degré suffisant pour s'exprimer convenablement en gallo?
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L'inconvénient – pour tout le monde - , s'ils se maintiennent dans l'anonymat, est qu'il ne sera pas possible de discuter avec eux, pour mieux comprendre leur perception, doléances et le schéma dans lequel ils s'inscrivent?
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L'inconvénient - pour eux - à s’obstiner avec la technique de l'emprunt dévoyé d'un nom connu et estimé du public – le procédé a déjà été utilisé en Bretagne, pendant la WWII - est qu'ils risquent d'endosser une image qui pourrait vite leur apparaître très lourde à porter. On ne salit pas impunément la mémoire d’un homme. Sont-ils conscients de celà ?
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La langue bretonne n’est pas seulement, et peut-être pas d’abord, un marqueur historique local. Sinon, les nouveaux arrivants en Bretagne ne s’y intéresseraient pas. Or, elle suscite l’intérêt ou l’enthousiasme chez des gens venus d’autres régions ou d’autres pays européens. Ce n’est pas sans raison.
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Ken brav eo ar brezhoneg ma c’hell sachañ evezh gant tud deuet nevez zo eus rannvroioù all pe eus broioù estren.

Jean-Luc Laquittant
Vendredi 15 novembre 2024
Je ne connais pas cette brigade Albert Poulain et suis pourtant assez bien introduit dans le milieu gallo. Si cette brigade existe je suis d'accord et Albert le serait aussi ce sont des imbéciles. Par contre j'ai bien connu Albert et je n'ai pas fait avec lui qu'un simple interview car il venait tous les mercredi à la maison et nous avons plusieurs fois refait le monde, à notre goût, autour d'un verre cela nous était beaucoup plus accessible. Donc je connais un peu le «wézé». Des Mollahs il y en a partout et quand Albert parlait des «mollahs du gallo» ils parlaient de ceux qui voulaient imposer une écriture unique à la langue gallaise (et je sais pourquoi il disait cela) . Dirait on de Roparz Hémon qu'il est un «mollah du breton»?. En jetant de l'huile sur le feu par ce genre d'article on devient aussi imbécile que ceux qui font la provocation (il y en a partout) et ce n'est pas la bonne manière de ramener la tolérance et la sérénité dans l'EMSAV.

Irène
Vendredi 15 novembre 2024
Merci pour ce rappel salutaire. Cette brigade et ceux qui la défendent sur les réseaux sociaux

Herve
Vendredi 15 novembre 2024
Ne faites pas l'innocent : si vous êtes «assez bien introduit dans le milieu gallo» comme vous le dites, vous êtes au courant des actions de cette brigade qui bizarrement ne s'est attaquée qu'aux panneaux en breton - à croire que ce sont les seuls à faire réagir les «mollahs du gallo», mais que les panneaux seulement en français ne sont pas un problème pour eux tant il est vrai que le gallo parlé aujourd'hui est proche et intégré à celui-ci.
Au lieu de vous en indigner vous mettez en doute («si cette brigade existe») et préférez rejeter le tort sur l'auteur de l'article qui en rend compte. C'est assez symptomatique du milieu gallo : préférer mettre en cause le thermomètre plutôt que le malade.

Reun Allan
Vendredi 15 novembre 2024
Sans dénier le droit de chacun à défendre le gallo, il y a bien évidemment ceux pour qui cette posture n’est qu’un prétexte à combattre la langue bretonne. Je ne suis pas sûr que l’avenir du gallo leur importe autant qu’ils le prétendent et en tous cas ce n’est quand même pas le breton en Haute Bretagne qui leur fait de l’ombre. La Haute Bretagne qui centralise les services administratifs et nombre d’entreprises privées desservies par des Bretons issus des 5 départements de la Bretagne serait-elle malvenue d’afficher la langue bretonne dans la signalisation publique ? Ce n’est pas la première fois que le gallo sert de marchepied dans des actions anti-bretonnes. Il y a bien évidemment la malheureuse affaire actuelle du point d’interrogation du musée de Bretagne où les avocats du questionnement sur son identité celtique n’ont même pas cette pudeur à cacher leur manœuvre pernicieuse. Que disent t-ils ? : « Vous voyez bien que la Bretagne n’est pas si celtique puisqu’il y a le gallo ». En cela, ils sont les continuateurs d’un collectif prétendu défenseur des langues « régionales » de France par la loi mais à condition que cela serve les intérêt de la langue française. En leur sens, le gallo, l’occitan, le catalan, le corse, etc … auraient pu bénéficier des soutiens de l’Etat dans l’enseignement mais le breton en aurait exclu du fait que ce n’est pas une langue latine servant les intérêts du français. Cela fait bien plus d’une dizaine d’années mais ils ne baissent pas la garde apparemment.

Anne Merrien
Vendredi 15 novembre 2024
La Bretagne bretonnante et la Bretagne gallaise sont interdépendantes. D'un côté, la langue bretonne a emprunté beaucoup de vocabulaire au gallo. D'un autre côté, le recul de la frontière linguistique a laissé beaucoup de toponymes bretons en pays gallo, c'est donc logique qu'on puisse aussi les orthographier en breton.
Faut-il privilégier le sens ou la prononciation ? Pont-Aven se prononce Pondaven ou Ponaven en breton, ce n'est pas une raison pour l'écrire aussi comme ça. Au contraire, à Botmeur, c'est la prononciation Boneur qui a été préférée à Bod Meur, ce qui aurait évité des jeux de mots sur le bonheur. Santec aurait pu aussi s'écrire Sant-Heg ou Sant-Hieg, cela aurait eu plus de sens que Santeg. Ajouter Moncontou (en gallo) ou Monkontour (en breton) à Moncontour présente peu d'intérêt, alors qu'ajouter Montfort-la-cane à Montfort-sur-Meu donne une information de plus.

Jean-Luc Laquittant
Vendredi 15 novembre 2024
Réponse à HERVE (l'anonyme) oui je suis assez bien introduit dans le milieu gallo. Non je ne connais pas cette brigade «Albert Poulain» et de quel droit affirmez vous que je suis au courant de tout ce qui se passe dans le milieu gallo. Vous êtes au courant vous de TOUT ce qui se passe dans le milieu breton ?
Et merde, ça fait soixante ans que je milite pour TOUTE la Bretagne et vous commencez vraiment à me faire chier. J'vais tout laisser tomber. Je ne veux pas d'une Bretagne avec des «accusateurs public» anonymes.

Jean-Luc Laquittant
Vendredi 15 novembre 2024
Tout ce que tu dis est vrai Jean, mais je serai moins catégorique que toi. La langue« »bretonne d'aujourd'hui« n'a jamais été parlée ici, c'est vrai, mais une langue celtique (le gaulois armoricain) a été parlé autrefois,( pendant mille ans en Gaule avant l'arrivée des Brittons) ce gaulois n'avait sans doute pas grand chose à voir avec le »breton d'aujourd'hui", mais comme c'est la dernière langue celtique du continent, je pense que tout ceux qui désir apprendre le breton en Haute Bretagne en ont tout à fait le droit, au nom de notre patrimoine. Par contre semer la M.... avec des conneries c'est le meilleur moyen de faire rigoler Paris. Quand je verrai Emile je lui en causerait deux mots.

Penn Kaled
Vendredi 15 novembre 2024
Que de polémiques stupides et stériles qui dépassent l'imagination vu la fragilité de la cause bretonne d'autant plus que l'épée de Damoclès du grand ouest plane sur nos têtes faisant craindre une disparition de l'existence de la Bretagne .L'intolérance peut entrainer une configuration un peu similaire à ce qui se passe en Belgique avec l'antagonisme wallons flamands .Cependant si la plupart des acteurs promouvant le gallo sont sincères ,dans l'ombre se dissimulent des forces introduisant un cheval de Troie au sein de la culture bretonne avec une volonté de nuire ,ceux là on ne les entend guère s'émouvoir d'une disparition de l'équivalent de l'expression gallèse chez nos voisins angevins bizarre rien que pour cet exemple ..N'était ce pas un des buts inavoués de la charte culturelle Giscard Avant cette époque on parlait moins de la mise en avant du gallo .Par ailleurs fréquentant les festou noz je constate que quasiment à chaque fois les groupes et chanteurs de haute Bretagne chantent en français ,alors malgré tout je me pose des questions .Vu que nous vivons dans un monde de plus en plus tenté par la facilité ,je crains que ,beaucoup de jeunes soient tentés par se mettre au gallo vu sa proximité avec le français au détriment , de la seule langue celtique qui survit sur le continent , alors que une de ses bases le gaulois ,
était parlé dans une grande partie de l'hexagone et bien évidemment en haute Bretagne avant la conquête romaine .Voilà pour mes observations ,mais de grâce tolérance ,sinon certains défenseurs de la langue bretonne se mettent dans le même sac que les jacobins .Je ne voudrais pas que l'on tombe dans le concept de un peuple , une langue , une nation ......
Voici dans le but de détendre l'atmosphère une étude sur l'usage du français en Bretagne ,
Voir le site

Jean-Luc Laquittant
Vendredi 15 novembre 2024
Entièrement d'accord !

Burban xavier
Vendredi 15 novembre 2024
J'ai le sentiment que l'on dresse le gallo contre le breton qui fût parlé il y a certes très longtemps en Bretagne orientale au delà de la fameuse ligne Loth dressée en 1886 puis que 14 000 nantais sur 106 000 le parlaient et c'est sourcé et attesté dans des documents . Le breton plus anciennement fut parlé du Mon St Michel 11 ème à Mordelles , Bain de Bretagne , Nozay , St Herblain le pays Guérandais et de l'autre côté de la Loire , il subsistait des îlots de breton dans le pays d'Exmes dans l'Orne(61) (cartulaire de St Cénéri le Gérail (72) , l'arrivée des Normands fut un coup dur pour la langue bretonne qui recula une zone mixte s'installa entre St Brieuc et la Rance , le haut Vannetais , Ploermel et pays de Redon) et l'estuaire de la Loire jusqu'au 15ème tandis que plus à l'est le breton disparut progressivement , il est vrai . le gallo prit le relais , langue d'Oil ou bas latin comme le français dont il est issu .Léon Fleuriot «Des origines de la Bretagne » .

De là à dire que le breton ne doit pas s'étendre à l'est si les breton(ne)s souhaitent l'apprendre comme le montrent les chiffrent et pourcentage , ce serait un erreur , il y a un désir de breton à l'école ouvrons les , ouvrons si il y a un désir d'apprendre le gallo , c'est pas choquant ...

En Ecosse ils s'accommodent de l'anglais , du gaëlique 60 000 personnes (ils ont clairement envie de l'apprendre ) et du skoteg un dialecte anglo normand parlé encore par 1, 5 millions de personnes dans les Lawlands .

Soyons tolérants , le breton a sa place en pays Rennais ou Nantais , le breton se maintiendra sur ce territoire que nous aimons la Bretagne . Il n'y a pas des Bretagne ... Une langue çà s'apprend avec joie , c'est un moyen de connaître les autres en tout lieu et en également en Bretagne Orientale .... le breton peut s'apprendre n'importe tout en Bretagne !


iffig
Vendredi 15 novembre 2024
oui je pense que l'avenir du breton doit s'envisager d'un point de vue politique, c'est à dire comme le vecteur principal de notre libération nationale. C'est pourquoi il faut dépasser la distinction Basse/haute Bretagne, de moins en moins pertinente. Oui, tous Bretons de Ouessant à Clisson, oui le Breton langue nationale de la Bretagne libre, dont l'Emsav est l'embryon.
Qu'il y ait des personnes attachées aux parlers «gallo» cela se comprend d'un point de vue affectif, mais la vocation du breton est toute autre, elle est premièrement politique. Oui Breizh über alles, bien évidemment, un peuple, une langue : oui bien sûr, c'est l'évidence ! Si on venait à renoncer pour le breton sa vocation politique, c'est à dire de remplaçer à terme le français en Bretagne, il n'aurait d'utilité que marginale : universitaire et affective. Comprenez moi bien, l'ennemi en Bretagne c'est le français. Les multiples parlers «gallo», sans unité du 44 au 22 n'ont pas de vocation politique. En ce sens ils ne peuvent concurrencer le français. D'ailleurs cette milice Poulain n'efface pas le français mais bien le breton. Donc leurs ennemis sont les nationalistes bretons. On ne peut pas comparer les parlers «gallo» avec le breton moderne enseigné à 20.000 enfants, à même, lui, de redonner leur fierté et leur liberté (à terme) à notre peuple.

Albert Cheval
Vendredi 15 novembre 2024
Vous êtes DELIRANTS. Vous avez honte de votre propre peuple, de votre propre culture. Il y a derrière cette dinguerie du breton une quête de l'exotisme, du différent. Le gallo est la langue propre de la Haute-Bretagne que vous le vouliez ou non ! Et puis, cette habitude de voir un complot français derrière chaque absurdité des bretonnistes, ça me fait hurler de rire. Heureusement que vous n'êtes pas au pouvoir, la situation serait pire que celle sous Micron et les jacobins. J'ai toujours regardé ces autonomistes bretons avec méfiance mais là je comprends pourquoi... Je lis l'ABP tous les jours et j'ai des idées très autonomistes mais les autonomistes bretons me font pitié. Ils méprisent la moitié des Bretons par aveuglement et bêtise. Effet de bulle !

Patrick ARDUEN
Vendredi 15 novembre 2024
J'ai grandi dans le pays de R'don, où le marché du lundi, les cours de récréation, la foire Teillouse bruissaient de parler gallo, et ces expressions savoureuses, qu'on appelait encore -naïvement- le «patois», ont marqué mon enfance. Et cela est un marqueur de mon identité bretonne. J'ai eu la chance d'avoir des sacrés contous comme compères et amis, comme Ujèn Cogrel, de Guémené-Penfao, Albert Poulain... C'est d'ailleurs ce dernier, le roi de Piperia, qui a bien voulu transcrire en gallo plusieurs de mes poèmes, tels que je les ai publiés dans mon dernier recueil de 2020, dont par exemple ceci :
«J'emë te vé souri en jous de fétes
Quand on hawssë bolayes, brindë (vezonë) de guersillanwse
« à la tienne ! » qu'on parfaitë sans y songë
Ces souêteries sans force-en-main, n'ont fait herne en défainerie,
Mains je veux raparë le monde awtour de taÿ à ton imayge
La serrerie de rungë, à nos parts d'éliges, l'empias de reveillure de ce failli viage,
Oh graw viage!»

(à ton sourire que j’aimais à revoir les jours de fête
quand nous levions nos verres vibrants de pétillance
« à ta santé » qu’on se disait, qu’on proclamait sans y penser,
Ces vœux n’ont pas suffi à conjurer le mauvais sort,
Mais je veux refaire le monde autour de toi de ton image,
Le mausolée de nos partages, le lieu de rendez-vous
de ce drôle de voyage, de ce Sacré voyage !)

Aujourd'hui, l'ami Albert Poulain est parti pour ce «failli viage», et pour sûr il doit se désoler de cette faillie querelle !
Notre Bretagne est plurielle, tant mieux ! Le breton a conquis une place dans mon coeur, car j'ai découvert cette richesse linguistique que l'on m'avait cachée à l'école, où les profs parfois nés bretonnants, ou gallésants, m'ont enseigné le latin et le grec antique au lycée... Le breton est devenu la langue de mes enfants, comme pour des centaines de jeunes qui ont été, et qui sont scolarisés dans un des cinq sites bilingues breton-français du pays de R’don (Redon : écoles Henri-Matisse et Notre-Dame, Sainte-Marie, Peillac, Allaire). Et cette filière, bien qu’extrêmement fragile, est porteuse d’espoir. Elle contribue largement à la légitimité de l’usage des panneaux bilingues français-breton dans les rues de Naoned et d’ailleurs, les gares, le long des routes…
Quant au gallo, on peut le déplorer, la tâche est encore plus ardue, et parmi les défis à relever, force est de reconnaître qu’aucune classe bilingue n’a été tentée à ce jour. Peut-être la viabilité sociale passe-t-elle par cet apprentissage, par cet usage linguistique pour et par nos enfants ?
Et l’énergie des va-t-en-guerre du gallo ne serait-elle pas plus productive, et plus positive si elle travaillait à cette renaissance ? Peut-être serait-ce le meilleur moyen d’obtenir, alors, consensuellement, une reconnaissance visible au quotidien et dans la signalétique publique ?

« un queniaw qui s'ébrue et qui druge aw les teuques,
La vie ça tché t'i point baw et c'ést tenaw ça de print ! »
(Un enfant qui s’éveille et qui joue au ballon,
Oui la vie reste belle et c’est toujours ça de pris !)


Burban xavier
Vendredi 15 novembre 2024
J'ai répondu un peu vite en réaction , je me remémore cet après-midi mes vacances en pays de Redon à St Jacut 56 , plus exactement à La Bousselais et Aucfer dans les années 1970 , le jardinier Marcel qui travaillait au chäteau de La Bousselais à l'époque un orphelinat .

Le jardinier Marcel utilisait 3 langues c'est à dire le français standard avec les visiteurs des enfants placés dans cette institution mais ma surprise fut de l'entendre parler en breton avec des enfants ou en gallo ce qui nous amusait beaucoup, ainsi mes parents échangeaient en breton vannetais avec lui et eux , lui était né à Muzillac 56 , avait été en pension à Herbignac 44 et faisait carrière à St Jacut ...Nous y passions une partie de nos vacances d'été là -bas ...en pays de Redon .

Dans les années 1970 , nous étions en pleine déprise de la transmission du breton et du gallo , les moqueries étaient légions face aux locuteurs du breton ou du gallo , les langues des ploucs , mon père était favorable au breton transmis par l'école et à la maison , ma mère était défavorable à ce type de pratique .Les familles étaient divisées souvent sur cette question en pays gallo .

Par chance un oncle nous a donné ( à mes frères et soeur des ouvrages sur notre culture : histoire et géographie de la Bretagne) , Yann Brékilien était un auteur , nous les lisions et relisions avec intérêt . Nous nous sentions Bretons , mais aucun enseignement nous fut dispensé à l'époque « la découverte ou l'ignorance » Morvan Lebesque je dirais ...

En même temps que les talus , nos langues ont foutu le camp , une poignée luttait pour elles : breton et gallo , Ti Kendalc'h existait à Redon dans les années 1980 , un travail de collecte se fit à St Vincent sur Oust 56 et les gens commencèrent à apprendre le breton ou le gallo 1983 .

Certains utilisaient Assimil pour y parvenir , c'était pas facile car une chaîne s'était rompue entre les générations parfois hostiles .

Pour ma part , à Ploemeur 56 , j'attendais parler le bas vannetais en tant qu'enfant dans mon entourage mais tout était fait pour nous décourager , instituteurs , parfois les parents alors que les enfants cherchaient à savoir cette langue puisque tout le monde (les adultes la détenaient sans la restituer parce que honteux et pointés du doigt , le progrès voulait que le breton disparaisse comme si le progrès était un être vivant ! J'ai du me frotter à l'apprentissage du breton grâce à un professeur dévoué venu de Cornouaille , il se reconnaitra , à Ploemeur , bien sur il y avait un dépôt important dans ma tête issu de mon enfance mais il a fallu vaincre une farouche timidité à m'exprimer en breton et travailler dur pour parvenir . Chaque jour j'étudie car je resterai un éternel apprenti , il me faut découvrir des mots comme le faisait naguère Anjela Duval en noircissant ses cahiers avec la mine des on crayon de mots bretons ou français pour avancer son labeur de poètesse et d'écrivaine zélée . Je suis loin de son niveau mais chacun va à son rythme ...

Je lis aussi de la même façon du gallo dans le magazine «Ya» la page consacré au gallo chaque semaine , Patrick Dériano y écrit d'excellents articles en gallo parfois aussi en breton dans les autres pages du journal .

Un enfant de la Haie Fouassière 44 me dit un jour au service national en 1980 qu'un parisien lui avait dit « arrête de mächer de la paille avec ton gallo - breton , vous êtes comme les bas bretons qui utilisent leur langue de sauvages » ! Celui-ci a ensuite appris le breton à Nantes ...C'est avec des civils que l'on fait des militaires ou plûtot des militants !

çà dit long sur un mépris que nous partageons malheureusement en commun sur nos langues , Nous les Bretons de Bretagne Occidentale et Orientale .

C'est pourquoi , au lieu d'enlever les panneaux parce que «trop bretons » maintenez- les et faites de la pédagogie , expliquez la situation de nos langues de Bretagne , voir réinstallez-les car ce bien fera un peu de bruit utile au sauvetage de notre patrimoine celtique !

Je sais peu de choses sur cette terre mais la diversité ne nuit pas dans un monde déjà bien nivelé hélas .

Le breton ou le gallo ne doivent pas être confinés aux ouvrages mais à la vie publique et à la création partout en Bretagne .

L'enseignement des langues minoritaires en Bretagne doit être une exigence pour que les enfants aient des racines et soient tolérants .

Ken kalonek d'an oll! Xavier


Gérard Poney
Vendredi 15 novembre 2024
Le «gallo» c'est du français, une langue étrangère imposée aux populations celtophones par des barbares sanguinaires venus de Rome. Si vous trouvez «exotiques» les racines et l'âme de la Bretagne, Albert Cheval, peut-être feriez vous mieux de partir vivre en Italie, loin de ces Bretons que vous execrez tant. Personne ne vous retient.

Marie-Caroline Derrien
Vendredi 15 novembre 2024
«ça tché t'i point baw»... C'est saisissant à quel point le patois dit «gallo» ressemble à s'y méprendre au patois de Touraine ou des campagnes de la région Parisienne. On se croirait presque à l'ombre de la tour Eiffel.

Cet Albert Poulain est à l'image de tous les poètes et écrivains colonisés mais néanmoins francophones mis en avant par les le pouvoir Parisien : un auxiliaire zélé de l'hégémonie française.

Pas étonnant que son nom ait été choisi pour ce qui ressemble fort à une énième opération de barbouzerie républicaine en terre bretonne.


Emile Granville
Vendredi 15 novembre 2024
Vous avez sans doute mal lu mon texte. Je vous invite à lire l'interview d'Albert Poulain que j'ai mis en annexe. Albert Poulain a été tout sauf un auxiliaire zélé de l'hégémonie française. Il a été membre du MOB, puis ensuite il a été de tous les combats politiques pour la Bretagne. Vous aussi, respectez l'engagement d'Albert Poulain pour la Bretagne. Il serait salutaire de revoir votre point de vue, merci.

BURBAN XAVIER
Vendredi 15 novembre 2024
Je t'adresse mes salutations Emile , nous qui avons maintenu le CUAB devenu Bretagne Réunie dans les années 2000 au CA , ton travail acharné et toute l'équipe qui oeuvrait pour une Bretagne unie ....

Je ne connaissais pas Albert Poulain , c'est fait .

Le breton peut s'apprendre partout en Bretagne si il y a désir et le gallo également , démonter les panneaux en breton dans l'est de la Bretagne est une ineptie .

la phrase d'Alan Stivell dans le texte de sa chanson album «Olympia» je crois « HEP brezhoneg , Breizh ebet » = « Sans breton , pas de Bretagne» est vraie et réelle .

La division sur ce sujet n'est pas la bienvenue , c'est mon humble avis . Il nous vaut mieux créer des écoles pour les enfants partout où c'est possible pour enseigner nos langues .

La partition actuelle de la Bretagne , une Bretagne administrative sans la Loire-Atlantique est une bataille à mener pour l'unité ...

Nous avons des ressources , puisons en elles .

ken emberr Xavier


Fabien Floch
Vendredi 15 novembre 2024
Et vous vous faites honte à votre propre peuple, celui du pays gallo. Ce qui est délirant c'est la nouvelle manière de militer pour le gallo, en voulant imposer une vision du gallo que ne partage pas les gallesants et en voulant imposer un usage du gallo que ne souhaitent pas les gens du pays. On est passé de l'intelligence et de la tolérance d'un Poulain à l'agressivité et la conflictualité permanence des (l)écuyers du gallo. Pas étonnant qu'il se porte si mal. Qhe penelle !

Anne Merrien
Vendredi 15 novembre 2024
Le gallo n'a pas subi l'intervention de linguistes au service des puissants comme le français standard. Ou alors c'était au temps des Plantagenêts, qui furent les perdants de l'Histoire. Peut-être est-ce une vision romantique, le gallo m'apparaît comme une alternative locale au français, pleine de fraîcheur, où les mêmes préfixes, radicaux ou suffixes sont utilisés différemment : cela relativise la norme. Ceci dit, je ne connais pas trop le sujet, je m'intéresse plutôt à la langue bretonne.

Kerbarh
Vendredi 15 novembre 2024
Aucun intérêt cette guerre entre breton et gallo. Le peuple Breton n’a aucun intérêt à perdre son temps avec le dialecte gallo. Mettre le gallo au devant de la scène c’est pour détourner l’attention et ne pas s’occuper des vrais défis de la Bretagne comme l’autonomie politique et économique. C’est préparer une fusion du grand Ouest. Le peuple Breton doit regarder vers l’avenir pas vers le passé, le gallo est un outil de division de plus pour le peuple Breton

KLG
Vendredi 15 novembre 2024
La toponymie en Haute-Bretagne montre à quel point le concept de Pays Gallo, est vraiment une abstraction qui n'a rien de linguistique.

En Pays rennais, on a paquet de toponymes que l'on peut retrouver dans la Beauce, en Touraine ou en Champagne, d'autres proches du Maine. D'autres se rapprochent clairement du breton. En pays nantais, idem avec des toponymes qui se rapprochent aussi clairement du Centre-Ouest de la France pour une partie....bref non seulement il n'y a aucune unité en tant que sous-groupe des langues romanes, mais la distinction avec le français standard est en plus des plus tenues.


BURBAN XAVIER
Vendredi 15 novembre 2024
Je vous transmets une référence solide concernant la Bretagne Orientale ou Haute Bretagne à lire et à étudier , c'est un ouvrage de Bertrand Luçon , un nantais linguiste et chercheur de formation , musicien publié en 2017 aux éditions Yoran Embanner sous le titre « Noms de lieux en breton du pays Nantais» ; 4100 toponymes répertoriés sur + de 14 000 probables encore à étudier ...

Je vous conseille de le lire et de vous le procurer , c'est une mine attestant de la présence du breton jusque les années 1970 en pays de Guérande de surcroît certes parlé en petit nombre par des anciens .

En 1886 , Paul Sébillot nous indique cette date , il y a 15 000 personnes qui s'expriment à Nantes en breton en comprenant Ste Anne et Chantenay , Von Harff un voyageur allemand mentionne que : je cite «les Bretons et en Bretagne , ils ont une langue propre » cette date avril 1499 ...

De plus , la ligne Jean -Yves Le Moing tracée sur une carte en réponse à l'affirmation «on a jamais parlé breton en pays Nantais» part de l'Erdre à l'Océan Atlantique soit 80 kms à vol d'oiseau vers le plein ouest . . L'influence de Redon ville du pays Vannetais bretonnante au 14 ème à contribuer à maintenir le breton ...

Pour ce qui concerne le pays Rennais Penthièvre et pays de St Brieuc le recul vint du Couesnon entre le 13ème siècle et le 15ème progressivement jusqu'au portes de St Brieuc ...mais en pays de St Brieuc subsiste ainsi qu'une une zone mixte Gouêlo et Penthièvre et la ville elle même jusqu'à nos jours .
Jean Baptiste Nolin publie une carte de 1695 pour chaque frairie en pays Guérandais de 14 °/° à + de 85 °/° des personnes s'expriment en breton , une ligne La Baule- Pornichet à La Roche Bernard St Dolay ....Donges ne fait pas exception ...ainsi que les communes voisines ...

Quant aux noms des lieux , ils attestent de la présence bretonne plus à l'est entre 20°/° et + de 50°/° du pays de Dol à Pornic en passant par Messac Guipry ailleurs 5°/° et + ...

La ligne Le Moing nous donne à penser que 1/3 du pays Nantais a parlé breton , Loth a retenu une ligne plus restrictive en 1886 .

Quant au cadastre napoléonien il a effacé autant qu'il le pouvait tous les microtoponymes bretons de parcelles des nouvelles communes sur les cartes d'état major 1/25 000 et à francisé le reste le plus souvent .

Quant au pays de Retz et le marais breton (situé en Vendée à présent) le breton y a existé au Moyen Age ainsi que les iles de Noirnoutier et Yeu . Par exemple Coëtière à Challand (85) ect ... La marche de Bretagne et ses blasons pareillement St Hilaire de Loulay , Cugand ....

De nos jours 3500 personnes savent le breton à Nantes environ ce qui n'est pas rien non plus . Il; s'apprend à l'école aussi grâce à la bonne volonté des parents qui se heurtent au Rectorat pour l'ouverture de classes en Loire-Atlantique hélas .

Il y a une demande populaire pour l'apprentissage du breton en pays Nantais , une nouvelle Charte Culturelle serait la bienvenue et celle -ci montrerait l'appétence de Breton(ne)s à se réapproprier leurs langues .

Xavier


Jean-Louis Pressensé
Vendredi 15 novembre 2024
Marrants, tous ces échanges académiques autour d'une aussi mince matière. Le parler gallo est lié, autant et plus que la langue bretonne, à un mode de vie traditionnel, rural, il est donc condamné à moyen voire à court terme. Autant dire que s'il faut bander ses énergies, c'est en faveur de la langue bretonne, même si elle (ne) restera (que) référentielle - le peuple breton pour le reste s'exprimant de plus en plus dans ce franglais décomplexé tel qu'il se cause sur BFM. «Brigade Albert Poulain» ? Albert ne méritait pas ça...

AFB-EKB
Vendredi 15 novembre 2024
Trugarez da Emile Granville evit bout adsonj dimp ar ar vuhez Albert Poulain hag a oa ur vroadelour bretonampart.
«Broadour» da vout komprenet evel «patriote» e galleg.
Ur c'houlenn hon eus hag un evezhiadenn da gober:
1-Goulenn: perag nevez klasket gouzout piw int ar «c'hanfarded» se ? Rag Morgan anezho da vat eo red gober.
2-Evezhiadenn : en ur lenn ar skridoú mendistripetgant meur a-hini uheloc'h, ec'heller gwelout ur bern Bretoned a zo breignet o sperejoú gant an ideologiezh-jakobinek gall :sevel kompromis. Rag e meur a vroioú all gaver kudenn 'bet lakaat yezhoú dishenvel da vout implijet par-ha-kar. Menegomp Suomi ( Bro Finnland) lec'h gaver ar Swedeg hag ar Finneg da moned daou-ha-daou. Ur skouerenn all : hini Norge ( Bro Norvej)lec'h gaver 3 yezh ofisiel erv8hez foran : Bokmål (yezh ar Bibl), Nynorsk(Ur yezh kempen et diwar ran yezhoú komzet aman hag ahont ervro) hag ar Samisk komzet get 45.000 a dud!
N'rus den 'bet hag a strafuilfe panelloú skrevet e Samisk ( da skouer) lec'h 'vez komzet Nynorsk pe Bokmål.

Tiern e peb Amzer.


iffig
Vendredi 15 novembre 2024
Pas plus de 30 personnes à la manif à Rennes pour le gallo : il n'y a pas de «demande» pour ces parlers d'oil de l'Ouest de la France et de Haute Bretagne qui, en fait, ne sont plus parlés nulle part mais dont certaines personnes âgées voire très âgées savent quelques expressions et qui en mâtinent leur français, avec des prononciations et accentuations bien différences d'un terroir à l'autre.
Rien à voir avec le breton moderne parlé par des dizaines de milliers de personnes.
On ne peut donc honnêtement mettre les deux sur un même pied d'égalité.
De plus, politiquement, les parlers 'gallos' n'ont aucun intérêt politique.

Anne Merrien
Vendredi 15 novembre 2024
Rectificatif : j'ai oublié la mutation pour Bodveur ; Santeg est un nom de personne assez courant qui n'a rien à voir avec saint Hieg ; Pont-Aven se prononce aussi Pon-Aen.

iffig
Vendredi 15 novembre 2024
entrelangues.iker.univ-pau.fr › node › 18
Gallo | Entrelangues - univ-pau.fr
Selon Eurominority (2010), le gallo compte 23.800 locuteurs.

Tangi Poulain
Vendredi 15 novembre 2024
Nous, Ronan, Armel et moi, fils d’Albert Poulain désapprouvons et ces actions clivantes et l’usage du nom de notre père pour appuyer cette caricature historique.

Hervé Brétuny
Vendredi 15 novembre 2024
Je viens de découvrir cet article un peu tard . Je tiens déjà à dire que le «Herve» de la discussion n'est pas moi .

A qui profite le crime ? (des conséquences de ces actes )
à ceux qui se réjouissent d'une division de la Bretagne, car en entérinant par la force une politique linguistique trilingue (Ce qui est déjà bien amorcé par le Conseil Régional de Bretagne (voyez tous ces panneaux) et par nombre d'associations culturelles et politiques), on crée une vraie partition de la Bretagne(comme si la partition administrative ne suffisait pas).
En créant une double Bretagne, on la divise, on divise ses forces .
On la dénationalise aussi car la force de la Bretagne c'est la langue bretonne qui a été parlé non pas sur la moitié de la Bretagne mais sur 4/5 de son territoire, voyez les récents travaux de Bertrand Luçon pour la Loire-Atlantique, même le Pays de Retz qu'on classait avant comme «pur roman» ne l'est pas .

Le Gallo est une langue d'oil qui ne s'arrete pas à la limite 35/53 qui a un véritable continuum jusqu'à la Sarthe, même chose jusqu'à l'Anjou .
Quel est le but de ces militants ? créer des écoles «diwan» en gallo ?, créér des radios , télés ? parler gallo tous les jours à leurs enfants ?
Non en fait c'est de faire plier Région et administrations pour un affichage trilingue .
pour un Guérande / Gwenrann / Djerand ?

est ce que c'est ça que les Bretons veulent ???

Hervé Brétuny , Voir le site

pas moi en tout cas .


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