Pendant la guerre d’Algérie, le ministre de la Défense Pierre Messmer aurait envoyé une circulaire à tous les officiers supérieurs de l’armée leur disant qu’ils se battaient « contre le communisme ». Pendant la 2nde Guerre mondiale, les Allemands qualifiaient les résistants de « terroristes ». En ex-URSS et pour les communistes, les nationalistes ukrainiens, baltes, polonais, hongrois, tchèques, géorgiens, étaient des « réactionnaires », des « contre-révolutionnaires » ou « des agents de l’impérialisme américain ». De tout temps, les gouvernements, leurs médias contrôlés ou subventionnés, et les idiots utiles payés ou pas, ont essayé de faire passer les nationalistes pour ce qu’ils ne sont pas, car les gens comprennent naturellement que défendre son pays, sa nation, son peuple, sa culture, sa langue, son droit, est tout à fait naturel.
Dans le cas de la Bretagne, les adversaires de la restitution de certains « droits à la différence », comme le droit de pouvoir enseigner son histoire, de pouvoir parler sa langue dans le secteur public ou juridique, de pouvoir l’enseigner en immersion, ou le droit d’avoir un corps administratif dans les limites de son territoire historique, ont essayé plusieurs fois depuis la fin de la guerre de présenter ces « nationalistes bretons » comme des fascistes, voire des nazis. Le nationalisme breton serait un mouvement fasciste ! C’est ce qu’a essayé de démontrer Françoise Morvan dans son livre intitulé Le monde comme si publié en 2002 et qui vient d’être réédité - au sein de sa propre maison d’édition qu’elle a créée avec son compagnon.
Le livre a fait l’objet de vifs débats dernièrement sur les réseaux sociaux faisant suite à un reportage d’ABP (voir notre article). Notons que Françoise Morvan a dorénavant un porte-parole, son propre compagnon, le traducteur, éditeur, poète et écrivain André Markowicz, qui a repris de plus belle, sur les réseaux sociaux, les erreurs de sa compagne, jouant aussi la même carte de « persécuté », sans parler de la clique de fanatiques qui la défendent bec et oncles comme Frank Bodenes ou Joann Masuyer.
J’ai lu ce livre il y a longtemps et je l’ai encore sur une étagère pour référence. Oui les faits rapportés sont en gros exacts en ce qui concerne la collaboration active ou passive de certains militants pendant la guerre. Par contre, les sources sont parfois absentes ou insuffisantes. Il s’agit d’une biographie avec des aspects de règlements de comptes, pas d’un livre d’histoire. Certains faits sont mêmes contestés comme l’a montré Yves Mervyn dans ses livres. Il y a aussi des accusations graves non sourcées (page 251) comme par exemple : « l’abbé Perrot dénonçait à Fouéré les réfractaires du STO» . Certes, prouver de telles allégations est difficile. Ce sont des choses possibles, mais si on est incapable de les prouver, il vaut mieux ne pas les affirmer.
Ce qui s’est passé pendant la guerre, en aucun cas, ne délégitimise le mouvement breton et ses revendications actuelles.
Vouloir mettre un lien entre la collaboration de certains militants de la cause bretonne pendant la guerre et le mouvement breton actuel est non seulement grotesque mais inacceptable et malhonnête. Même si des personnes ont commis des erreurs pendant la guerre, elles ont le droit de changer. Mitterrand a été pétainiste et a fini par changer de camp à la fin de la guerre. Il a même écrit dans un journal dont certains articles étaient antisémites.
Les militants bretons d’aujourd’hui, du moins ceux de l’époque de la parution du livre, seraient d’affreux fachos ? C’est comme si vous vouliez établir que la Croatie est un état illégitime et fasciste parce que la Croatie a été créée en 1941 par l’Allemagne nazie. Elle a collaboré massivement (avec des divisions entières) avec les Allemands et des crimes de guerres ont été commis contre les Serbes et les opposants politiques. La Bretagne à côté c’était la Riviera.
Même chose avec la France de Mitterrand, oui la France de Mitterrand, le PS même, serait illégitime selon le raisonnement de FM car Mitterrand a été décoré de la Francisque par Pétain, qu’il a activement collaboré et que de plus il est resté ami avec des criminels antisémites comme Bousquet.
Une étude sérieuse concernant la Bretagne pendant la guerre aurait inclus un avant-propos, révélant que des militants avaient rejoint la Résistance, d’autres les Forces françaises libres. Il aurait été honnête d’écrire que la Bretagne est la région qui a fourni le plus de réfractaires, voire de résistants. Honorons tous ces marins pêcheurs et pas uniquement ceux de l’ile de Sein qui ont rejoint les Forces françaises libres en GB. Le général De Gaulle s’en est même étonné en juin 1940 « L’île de Sein est donc le quart de la France ?» mais il n’y avait pas que des Sénans. Ils sont partis de toute la Bretagne. L’exil, les Bretons connaissent bien. Le Finistère est le département qui a eu le plus de députés qui ont refusé de signer les pleins pouvoirs à Pétain. Le commando Kieffer qui a débarqué sur Juno Beach était composé de 40% de Bretons. Beaucoup de militants ou de sympathisants de la cause bretonne ont rejoint la Résistance ou les Forces françaises libres pendant la guerre ne serait-ce que Pleven qui a rejoint de Gaulle dès juin 1940 (il était déjà à Londres) et qui plus tard sera co-fondateur du CELIB. Voir le livre de Jean-Jacques Monnier « Résistance et conscience bretonne (1940-1945) : l'hermine contre la croix gammée ». Le militant et écrivain breton, aussi magistrat, [[Yann Brékilien]] (son vrai nom est Jean Sicard) ouvertement autonomiste, que l’on peut même qualifier de « nationaliste » selon la définition de Françoise Morvan, a fait partie de pas moins de trois réseaux de résistance (voir notre article).
Il y a moins d’une centaine de militants bretons qui ont collaboré militairement avec les Nazis dans des opérations militaires contre la résistance, oui parfois avec actes de tortures. Cependant la division Charlemagne était composée de 5 000 Français engagés volontaires dans l’armée allemande, en plus dans la SS, sans même parler de la milice. Il n’y a jamais eu de camps de concentration en Bretagne, il y en a eu en France occupée. Mais tout ceci ne préoccupe pas FM, son obsession c’est de dénigrer la cause bretonne et ceux qu’elle regroupe sous le terme de « nationalistes » . Pour Françoise Morvan, les autonomistes bretons, les indépendantistes écossais ou catalans, les nationalistes Ukrainiens qui se battent contre les Russes, et tous les nationalistes qui se sont battus dans les colonies françaises pour leur indépendance, tous des fascistes ! Tels sont les raccourcis du livre même si ce n’est pas écrit noir sur blanc. Pour préciser, ce n’est pas le nationalisme qui mène à la guerre comme l’a dit François Mitterrand, mais c’est la négation de celui-ci, et plus grave, vouloir en faire autre chose que ce qu’il est. La guerre c’est n’admettre que son propre nationalisme et nier celui de l’autre.
Bon j’ouvre le livre (l’édition de 2002) et dès la page 11 je trouve une énorme bêtise. Françoise Morvan confond (volontairement ?) la province Bretagne et la région administrative Bretagne « les statistiques nous disent que la Bretagne, péninsule de 28 000 kilomètres carrés est une province…. ». Non Madame, la province dont vous parlez a 34 088 km2, la région administrative en a 27 208 et non pas 28 000.
Via le long récit perso des désaccords de Françoise Morvan avec son directeur de thèse qui seront l’objet de nombreux procès, et ses conflits avec les militants de la langue bretonne, tout passe à la moulinette:
Diwan qu’elle a co-fondée, l’Institut culturel, le Conseil culturel, l’institut de Locarn, Produit en Bretagne et même le CELIB grâce à qui on a obtenu un réseau routier et des usines comme Peugeot à Rennes. Le livre est tout imprégné d’un anticapitalisme forcené. On sent déjà des affinités avec le futur NPA et la future France insoumise qui est la suite d’une tendance trotskyste lambertiste. Elle écrit « le régionalisme n’est qu’un appel de l’ultra libéralisme »,un nouvel opium du peuple qu’elle appelle « l’opium du monde ». Oui, elle fait cette distinction : les nationalistes sont tous des fascistes et les régionalistes tous des ultras libéraux !
Où elle est la plus dure pour une brittophone, c’est sur la langue bretonne « qui n’est pas parlée ». Pour elle, c’est juste une composante de patrimoine breton comme les gwerz, un objet d’étude linguistique ou historique, voire scientifique... C’est son métier en fait. Oui, elle aime la langue bretonne comme on aime le grec ou le latin, mais pour elle il n’est pas question de la défendre en tant que langue vivante et tous ceux qui la défende seraient d’affreux « nationalistes » qui veulent en faire une « question politique ». Ce qu’elle veut réellement défendre c’est le français qui est menacé
■L'imposture, c'est de laisser croire qu'il s'agit de sauver une langue par l'école, alors qu'un pourcentage infime des enfants la parlent, quand le but des politiciens qui appuient les écoles Diwan est de régionaliser l'enseignement pour pouvoir le privatiser aussi largement que possible ; de laisser croire qu'en subventionnant ce qu'on appelle maintenant des « identités » on combat la mondialisation, alors que ces « identités » ne servent qu'à provoquer une fragmentation favorisant une destruction des cultures vivantes en Europe. Ce sont ces cultures qu'il s'agit de défendre — et l'enseignement de l'allemand, de l'italien, du portugais, du russe, et autres langues européennes, enseignement actuellement sinistré, comme l'enseignement du français dans les autres pays d'Europe, minces remparts contre l'américanisation à marche forcée. __Françoise Morvan
Beaucoup plus dérangeant est André Markowicz, le conjoint de Françoise Morvan. La Bretagne n'est pas, à première vue, le fonds de commerce de ce rédacteur connu pour ses traductions et pour certains billets s'opposant à la gouvernance du Kremlin. De ce fait, il jouit d'un large auditoire aussi bien dans les milieux littéraires que dans le cercle largement majoritaire en France, y compris évidemment en Bretagne, des citoyens qui s'opposent à Poutine. Compte-tenu des reconnaissances que ce rédacteur a gagné sur d'autre thèmes, il peut user de l'argument d'autorité en ce qui concerne la Bretagne. Car aussi, surprenant que cela puisse paraître, la Bretagne n'est jamais loin. Elle est toujours présente dans le mille-feuilles de la sorte de littérature que Markowicz partage aux plus de 20.000 abonnés de sa page Facebook . Bien que cela quasi systématiquement hors sujet, il y glisse des éléments de propagande, à charge contre la Bretagne, issue de ses propres pulsions jacobino-gauchistes ou de la production de Françoise Morvan. Et petit à petit, il injecte des éléments de langage faisant des Bretons des nationalistes, quasiment des néo-Nazis, et des anti-sémites.
Je salue le travail que Philippe Argouach a fait pour nous présenter le méphitique pamphlet de madame Morvan. Mais, à cet article, j'apporterais quelques éléments d'appréciation personnelle. Je lis cette phrase : «Morvan a dorénavant un porte-parole, son propre compagnon, le traducteur, éditeur, poète et écrivain André Markowicz». Je ne sais pas bien ce qu'il faut entendre par «dorénavant». Si cela veut dire depuis peu, c'est une erreur. Je n'ai pas eu le courage de lire toutes les chroniques de Markowicz. En tout cas, il est certain que sa brittophobie s'exprime au moins depuis 2013. Il est possible qu'elle soit largement plus ancienne. Philippe Argouarch poursuit «(il) a repris de plus belle les erreurs et la brittophobie de sa compagne, jouant aussi la même carte de « persécuté »». Oui, «persécuté», ceci est très important à souligner. Markowicz a fait sien, mais peut-être a-t-il même précédé le fameux artifice de Trump qui, a l'appui de ses pires «fake-news», ne manque pas d'ajouter «so sad» (si triste). Faignant de s'apitoyer et de se résigner à ce monde si mauvais, il suscite l'absence de critique et la compassion. La cour énamourée console son Kaliméro et ne voit pas malice, alors qu'il y a du Goebbels et du Souslov dans le discours anti-Bretons qui lui est servi au détour d'un texte sur Kyiv, sur le FSB, sur Yves Rocher ou sur Navalny.
Je ne suis pas en accord avec le jugement de Philippe Argouarch lorsqu'il écrit que, selon Markowicz/Morvan, «Le nationalisme breton serait un mouvement fasciste !» Non, ce couple ne vise pas seulement le nationalisme breton. Il vise la Bretagne et les Bretons. «Nationalisme» est juste, sous sa plume, un terme fourre-tout - et haineux - à vocation de réflexe pavlovien pour disqualifier un territoire ainsi que ceux qui sont attachés à son histoire, sa culture et ses langues.
Permettez-moi, maintenant, une digression personnelle. Dans ma famille, on n'a jamais, hélas, parlé breton. J'étais, cet après-midi à l'enterrement de ma tante née pendant la guerre dans un hameau de Lanvénégen (centre Bretagne). Dans une cathédrale de Vannes, pleine, le dernier chant fut «O Rouanez Kared en Avor», sublimement accompagné à l'orgue et à la bombarde. Cela n'avait rien d'incongru, au contraire. L'assemblée, pourtant urbaine, était à l'unisson. Nous célébrions l'attachement, à son pays, d'une femme qui avait fait le bien toute sa vie. Elle n'était même pas autonomiste. Je ne saurais même pas dire si elle était pro-réunification. Oser faire chanter une langue bretonne « qui n’est pas parlée », selon Morvan, classerait-elle sa famille dans ce que ce couple qualifie de «Nationaliste»? Cette personne aurait été blessée par les attaques de Françoise Morvan, relayées par André Markowicz. Et encore n'aurait-elle pas lu ce dernier a écrit en commentaire sous son post du 9 août 2021.«oui, c'est bien ça parce qu'on leur abandonne trop de pouvoir en Bretagne que j'ai décidé de parler publiquement».
Ainsi, c'est ce Markowicz, qui aurait le droit de décider de qui peut parler en Bretagne et de ce qui s'y dit ? C'est insensé. Ce comportement colonialiste et suprémaciste digne d'un «commissaire du peuple» n'est pas acceptable. Au «parler publiquement» de Markowicz, nous devons opposer une contre-propagande systématique. Nous ne voulons pas de son «comité de salut public». Qu'il se choisisse donc une autre terre de mission!
Il est le type parfait du migrant, son archétype, qui s’engage et devient combattant de la légion Étrangère du Jacobino Nationalisme Fançais. Moins Français que les « souchiens », tu meurs.
«Françoise Morvan, née en 1958 à Rostrenen, est une éditrice, traductrice, essayiste et dramaturge française.»
«Née en Bretagne, Françoise Morvan suit ses parents dans la région parisienne et fait des études à la Sorbonne […]» Mêmes sources que pour André !
Dramaturge ? Aaaa! Elle ? Elle est le type achevé (dans tous les sens du terme), de ces quelques Bretons et Bretonnes migrants, de Rostrenen ou pas, à Paris et ailleurs qui coupent plus ou moins avec leur pays d’origine et qui, pour quelques uns veulent rendre imperceptibles toutes manifestations de cette origine, voire encore pire comme dans le cas de Françoise.
Elle est habité ; et son compagnon semble également atteint en raison, sans aucun doute, de leur promiscuité. Elle vit dans un cette et obsession drapée dans un délire permanent, soi-disant communiste qui la mène à tout (justes communistes réveillez-vous!), ce qui confirme qu’elle s’en est vraiment éloigné, très ! Elle rejette son origine et la terre, la BRETAGNE et de fait ses habitants qui veulent continuer de faire vivre ce pays, voire de desserrer les liens asphyxiants qui l’étouffent.
Pour des raisons obscures pour nous du moins, et profondes, Françoise Morvan se retrouve dans cette posture qui dure, qui dure et qui a pris depuis avec le temps des tons inquiétants. Un bon psychanalyste devrait en faire ses délices et peut-être conseiller des soins adaptés et dans la durée.
Éventuellement il pourrait nous faire comprendre partiellement les substrats psychologiques qui conduisent vers de telles errances et haines…identitaires. Cela pourrait servir pour une meilleure compréhension des mécanismes délétères des différentes colonisations, sur les esprits des asservis, fragiles et/ou moins.
Comment et pourquoi, comme migrante bretonne de base et classique, est-elle devenue, ou a été transformée en un membre très collaborateur de cette Légion Étrangère du Jacobinisme Français, et tutti quanti...
Quoi qu’il en soit, et en coûte, leur accorder trop d’intérêt à ces personnages, très intéressants cliniquement et sociologiquement, même un bref moment, ne peut qu’ennuyer le Peuple ! Le vrai Peuple Breton !
Il est le type parfait du migrant, l'archétype, qui s’engage et devient combattant de la Légion Étrangère du Jacobino-nationalisme français. Plus Français que moi tu meurs. Alors «sus aux Bretons!»
«Françoise Morvan, née en 1958 à Rostrenen, est une éditrice, traductrice, essayiste et dramaturge française.»
«Née en Bretagne, Françoise Morvan suit ses parents dans la région parisienne et fait des études à la Sorbonne […].» Cf : Mêmes sources que pour André !
Dramaturge ? Mar plij ! Ça se voit. Elle est le type achevé (dans tous les sens du terme) de ces quelques Bretons et Bretonnes, de Rostrenen ou d’ailleurs en BRETAGNE, émigrants surtout à Paris, qui sont de ceux qui rejettent toutes manifestations d'identité ou références culturelles concernant cette culture d' leurs origines! Certains parfois dans le silence absolu, quand d’autres s’acharnent contre, avec plus ou moins de virulence, comme dans le cas de Françoise.
Pour des raisons obscures pour nous du moins, et profondes, Françoise Morvan se retrouve dans cette posture destructrice qui dure, qui dure et persistante à outrance, qui a pris avec le temps des tons inquiétants.
Un bon psychanalyste devrait en faire ses délices et peut-être conseiller des soins adaptés et dans la durée, pour qu’elle puisse trouver, enfin, un jour, après une longue route, un peu d’apaisement… Pedit eviti !
Elle est habitée par un esprit de destruction envers la BRETAGNE et les Bretons; et son compagnon semble également gravement atteint. Cela en raison, sans aucun doute, de leur promiscuité. Vases communicants ! Décalcomanies.
Elle vit dans un combat interne permanent, obsessionnel, drapée dans un délire permanent! Elle rejette son origine et l’agresse de telle façon qu’elle est profondément devenue une ennemie de la BRETAGNE; et par voie de conséquences de ses habitants, de ceux qui se battent et/ou s’expriment dans les lignes politiques qui ne lui conviennent pas, mais qui malgré tout veulent continuer de faire vivre ce pays, de desserrer les liens asphyxiants qui étouffent, dans tous les domaines!
Éventuellement il, ce psy aventureux, pourrait débusquer et nous faire comprendre autant que possible et que faire se peut, les substrats ressorts et déraisons psychologiques qui conduisent vers de telles errances et haines manifestées!. Ce couple connu (?) pourrait servir de sujet privilégié à observer pour une meilleure compréhension des mécanismes des différentes attitudes et réactions aux effets des colonisations et migrations, sur les esprits des asservis, fragiles et/ou moins.
Cela pourrait nous faire espérer comprendre, comment et pourquoi, comme migrante bretonne de base et classique, elle est devenue un membre très collaborateur de cette Légion Étrangère du Jacobino-nationalisme Français... Données éventuelles recueillies qui ne concerneraient évidemment pas que les Bretons…dénaturés ! Qui ne sont pas les seuls à en avoir profité!
Quoi qu’il en soit, et en coûte, leur accorder trop d’intérêt à ces personnages, très intéressants cliniquement et sociologiquement, même un bref moment, ne peut qu’ennuyer le Peuple ! Le Peuple Breton !
Car si la République admet parfaitement les appartenances religieuses au sein de sa laïcité, elle ne reconnait à l’inverse qu’une seule origine à ses citoyens : la française, à l’exclusion de toute variante.
L’appartenance bretonne n’existant pas politiquement, toute prétendue «brittophobie» ne peut donc être considérée juridiquement.
Circulez, y’a rien à voir : c’est le message de la légalité ordinaire, inutile de faire appel au «jugement dernier» du Conseil Constitutionnel !
Et pourtant, nous, sur notre promontoire et un peu partout dans la diaspora, nous n’avons tout de même pas la berlue ! Pas question d’en démordre car nous le vivons dans notre chair : c’est bien l’Histoire qui nous recrée sans cesse à chaque génération, pas une folle exaltation imaginative.
Tiern e peb Amzer
Je pense que c’est largement le cas depuis toujours, par nos comportements trop « frileux » de petits Bretons « légitimistes par défaut » », et que perso je considère plutôt un tantinet timorés ! Traumatisés ?
Nos prétendues élites et militantes depuis de nombreuses décennies sont absentes des scènes politiques de cet état imposé qu’est l’hexagone. Nous sommes par eux absents des grands débats, de tous les débats notamment télévisés, sur les politiques générales d’organisations territoriales, bref nous n’avons aucune présence spécifique visible, aucun message qui retienne l’attention, aucune stature politique particulière et précise !
Pas de projet élaboré, politique, économique, culturel pour la BRETAGNE, pas un seul projet donc d’objectif clair et précis, déterminé, pas de feuille de route qui si elle existait, se démarquerait absolument et totalement de l’emprise culturelle, politique, institutionnelle et organisationnelle hexagonale ; projets se définissant, se projetant uniquement sur les atouts naturels de la BRETAGNE existants et/ou à développer, et sur ceux des Bretons, qui ne manquant de grandes qualités très souvent, mais partis servir d’autres ailleurs, enrichir et développer d’autres terres ! Un exemple actuel : Une société bretonne a développé le concept de filet de pêche biodégradable. Mais il est actuellement en expérimentation « à Boulogne » et à améliorer. Le filet est lui « tissé au Portugal…
Tous les partis de BRETAGNE (pas spécialement bretons), et les autonomistes relatifs compris, n’ont conçu, n’ont pu concevoir leurs activités politiques concernant la BRETAGNE qu’en collaboration avec les vieilles formations centralisatrices parisiennes ! Étonnant non ?
Autonomistes bretons qui empruntent toutes leurs idéologies, et à un moment ou un autre font cause commune avec eux, notamment lors des élections! Étonnant, non ?
Le CELIB n’a rien entrepris d’autre qui soit différent. L’esprit du CELIB, était-ce l’esprit du CELIB qui l’animait?
NOS partis ne se manifestent seulement qu’au travers de ces organisations politiques par qui, dès leur accession au pouvoir central acquise, sont déterminées (depuis des siècles) nos conditions d’existence et les évolutions de développement économiques, industrielles! Des orientations décidées par leurs choix généralement désastreux pour nous ! S’il n’y avait eu que Colbert !
Comment espérer une autonomie quelconque qui ne soit pas seulement un transfert de charges supplémentaires décidées et choisies par Paris tout à fait satisfaite de s’en débarrasser, que personne ne remet en question ici? Mais des charges supplémentaires qui seront supportées par les épaules des Bretons en plus des autres taxes et impôts que Paris prélève globalement pour développer « ses » intérêts, ses gabegies, et ses politiques !
Nos valeureux édiles locaux sont « très autonomes », ils sont de ceux qui réclament (parfois) en quelques domaines « des droits divers à l’expérimentation » et qui se chargent, comme de grands, très bien de la répercussion sur nos porte monnaies d’une augmentation toujours substantielle de nos impôts locaux, et ne s’en privent pas, pour les financements de ces transferts de charges nouvelles!
Et dans ces assemblées locales se nichent beaucoup et de plus en plus et depuis de longues années de ceux qui se définissent comme militants pour les intérêts bretons… Les gens de BRETAGNE ne s’en aperçoivent pas peut-être, ou du moins ne le ressentent pas ?
Je ne crois donc pas, plus, que l’on doive ignorer les bandes FM et AM …aux ondes tellement négatives ! Mais André Markowicz et Françoise Morvan sont, en même temps, des virus pour nous, et nos co-morbidités !
Eclairage très judicieux sur notre faiblesse politique légendaire, qui n'est au fond pas très difficile à comprendre si on veut bien observer un instant la situation d'impuissance structurelle où nous sommes en tant que Bretons et dont nous pâtissons sans trop y penser ni évidemment réagir pour nous en sortir.
Aucune malédiction génétique ou culturelle nous concernant dans cette affaire, mais un effort de lucidité et de pragmatisme s'impose quand même pour nous rendre enfin compte du défaut d'action politique de la part nos élus et représentants, ce que nous admettons avec trop de légèreté
En fait nous n'exigeons d'eux rien de plus qu'une honnête pratique de fonctionnaires occasionnels attachés au règlement des affaires courantes, ce qui reste bien sûr nécessaire et justifierait en partie leur rémunération, si ...
Si du moins tout ceci ne se passait pas dans l'acceptation - consternante et anachronique mais cependant ouvertement consentie par leurs partis et donc par eux-mêmes - du cadre politique contraignant imposé d'en haut, où nous n'avons pas vraiment notre place, ce qui plombe gravement notre avenir avec notre désir de démocratie et de développement.
La question de la collaboration doit être cependant posée et il est dans son droit de le faire.
Tout comme celle du «monde comme si» qui aveugle une partie du militantisme sur une société bretonnante (ou brittophone) qui a disparu hors des niches scolaires et culturelles. On est ainsi passé d'un monde où le breton était parlé à un seul bout de la chaine (la société populaire) à un monde où il n'est plus parlé qu'à l'autre bout (une population très éduquée et minoritaire). En plus d'un niveau scolaire déplorable en breton, il y a malheureusement ici un écosystème qui ne peut fonctionner.
Le tort de Françoise Morvan est probablement d'avoir fait paraître un ouvrage polémique et peu nuancé sur des questions qui auraient pu être simplement posées et développées. Elle y a mis à l'index (entrainant avec elle une partie de la presse parisienne) des choses diverses en les assimilant, nationalisme et collaboration nazie par exemple, mêlant un point de vue politique qui ne lui plait pas (c'est son droit) à ce qui relève du crime. Une approche équilibrée en démocratie devrait pourtant savoir faire la différence.