Répondant d'une façon générale à [[Françoise Morvan]], très présente dans le documentaire de Vincent Jaglin, La découverte ou l'ignorance , diffusé le 30 avril dernier et hier soir sur TV Rennes, Tébéo et TébéSud , le conseiller régional de la Région Bretagne, invité au débat qui suivait le film, a mis les choses au clair : «On peut très bien être militant breton, à Diwan, par exemple, et se réclamer de la liberté et de la Résistance.» Le Boulanger a ré-affirmé que déclarer «que tous ceux qui auraient la Bretagne au coeur seraient héritiers de la collaboration ou de la [[Bezen Perrot]] (l'objet du documentaire), est faux».
Jean-Michel Le Boulanger a aussi remis dans le contexte historique les critiques du [[Barzaz Breizh]] de la même Françoise Morvan qui voit dans le recueil de la Villemarqué l'origine «d'une invention romantique d'une nation bretonne». Jean-Michel Boulanger remet les pendules à l'heure : «Le XIXè siècle est le siècle de l'aventure des nations, le siècle des constructions nationales». Citant l'Europe de l'Est et toutes les nations qui se sont construites sur les ruines des anciens empires et, sans le dire clairement, sur le même genre de littérature (voir [[Ossian]] pour l'Ecosse par exemple), Jean-Michel Le Boulanger avoue que la France s'est aussi construite sur des mythes.
Aucun invité, ni dans le film, ni au cours du débat, n'a eu le bon sens de relativiser le ridicule des chiffres. Les membres de la Bezen Perrot qui se sont battus aux côtés des Allemands sous uniforme SS étaient 60 selon certains, 80 pour d'autres, en tous cas moins de 100, alors que la France a fourni 6500 SS à la division Charlemagne, l'Ukraine 27 000, les Pays Baltes, la Belgique, la Croatie, la Hongrie, des divisions entières dont trois pour les Pays Baltes et deux pour la Belgique et des milliers d'Alsaciens se sont engagés dans les SS, en particulier dans la tristement célèbre division Das Reich qui a commis les massacres d'Oradour-sur-Glane et de Tulles entre autres.
Françoise Morvan n'est pas venue au débat. Invitée ou pas, elle a déclarée être contrariée par la présence, à la fois dans le film et sur le plateau, de l'écrivain Kristian Hamon qu'elle semble haïr profondément (voir le site) de son blog ou elle se déchaine contre Kristian Hamon. D'après le blog de Françoise Morvan (voir le site) , L'auteur du film, Vincent Jaglin, n'est pas venu, car il n'aurait pas aimé la présence sur le plateau de Christian Bougeard, professeur d'histoire contemporaine à l'université de Bretagne occidentale à Brest et de Jean-Michel Le Boulanger auteur de Être breton ?. L'historien Joël Cornette, une autorité pourtant, auteur d'une histoire de Bretagne remarquée et remarquable, récemment rééditée dans une version abrégée et documentée, aurait pu aussi être invité, mais il est vrai que Françoise Morvan a déclaré dans le film «que seuls les autonomistes écrivent des histoire de Bretagne» et les autonomistes sont personae non grate sur les plateaux. Aucun autonomiste ou nationaliste breton actuel ne fut invité au débat. En avez-vous déjà vu un sur un plateau de télévision en dehors des élections régionales ou locales ?
Les faits sont têtus, la Bretagne a fourni trois fois plus de résistants que la moyenne française et beaucoup comme [[René Pléven]] ou ceux du commando Kieffer avaient la Bretagne au coeur. Quant au film, qui a reçu le Prix du documentaire historique 2014, si on peut déplorer l'omniprésence de l'hystérique Françoise Morvan (dans le film elle va jusqu'a comparer Célestin Laîné à un Jihadiste), il restera un témoignage historique intéressant, ne serait-ce que par les interviews des survivants de cette époque. La démarche au départ est sincère -- l'auteur part à la recherche de ses propres grands oncles et tantes, impliqués dans la collaboration avec l'occupant.
MODIFICATION du 12/05/2015
Les sources sur les personnes présentes ou pas au débat ont été ajoutées, en particulier le blog ou l'on apprend tous les détails du différent entre Hamon et Morvan et les raisons pour lesquelles le réalisateur du documentaire n'est pas venu au débat. L'affirmation que Madame Morvan a refusé l'invitation au débat a été nuancée, faute de preuve.
DROIT DE RÉPONSE DE VINCENT JAGLIN
À l'attention de Monsieur le directeur de l’Agence Bretagne Presse. Monsieur, L’Agence Bretagne Presse a publié le 11 mai 2015 un article intitulé « La découverte ou l’ignorance : Jean-Michel Le Boulanger répond à Françoise Morvan ». Cet article appelle de ma part, au titre du droit de réponse, un certain nombre de précisions. 1) Comme le titre l’indique, le journaliste n’entend nullement rendre compte du film mais attaquer une personne. Aucun des trois intervenants du film — Kristian Hamon, Françoise Morvan et Bertrand Frelaut — n’a été invité à la table ronde organisée par les chaînes de télévision pour accompagner sa diffusion, Françoise Morvan pas plus que les autres : il est donc inadmissible de l’accuser, elle, d’avoir refusé le débat, et ce au nom d’une prétendue haine pour l’un des intervenants qui aurait prétendument été présent. 2). Alors que les intervenants, qui disposent d’un temps de parole équivalent dans le film et se rejoignent pour dire que le mouvement breton, dans sa totalité a collaboré, seule Françoise Morvan est mise en cause, et ce de manière inexacte et injurieuse. 3). L’accusation d’être « hystérique » portée à son encontre (sans même parler des propos injurieux de la discussion qui suit l’article) tend à interdire toute réflexion sur le fanatisme des nationalistes bretons : la comparaison entre les jeunes islamistes et les jeunes SS bretons, subitement investis d’une mission sacrée, était parfaitement légitime. Écrire que « l’hystérique Françoise Morvan va jusqu’à comparer Yves Lainé à un Jihadiste (sic) » témoigne d’une totale ignorance, l’auteur de l’article ne connaissant pas même le nom du fondateur de ce qu’il appelle « la Bezen Perrot ». 4) Il est tout aussi faux d’écrire que j’ai refusé de participer au débat en raison de la présence de Christian Bougeard. Ce refus était dû au débat en lui-même, organisé pour court-circuiter la réflexion engagée par le film en lui faisant dire le contraire de ce qu’il disait : le débat n’a visé qu’à faire accroire qu’une mince « faction du mouvement breton » a collaboré, comme cela a été dit dès le début. Les trois professeurs invités, Christian Bougeard, Sébastien Carney et Jean-Michel Le Boulanger, ont dit grosso modo la même chose, et seul Sébastien Carney a eu le mérite, tout à la fin, de rappeler que « le Gwenn ha Du, le BZH, les bagadou, les écoles Diwan, ce ne sont pas les résistants bretons de la Seconde Guerre mondiale qui les ont inventés… ». 4) Je profite de cette mise au point indispensable pour remercier le public de TV Rennes, Tébéo et Tébésud. Les milliers de spectateurs qui ont regardé mon film et ont invité leurs amis à le regarder montrent, s’il en était besoin, qu’il attire l’attention sur un problème actuel. Je ne peux que déplorer le débat rendu impossible et le déchaînement de haine destiné précisément à l’interdire. Je vous prie de publier ce droit de réponse conformément à l’article 13 de la loi du 29 juillet 1881.
■Que cette dame vienne le 11 Mai à 18 h au Monument aux Morts de St Nazer avec un rappel du rôle du Bataillon Liberté sur la poche,et de l'appel des Patriotes Bretons affiché à l'entrée de la salle du conseil municipal.
C'est facile d'écrire sur des morts et massacres pour différents motifs dans une x ème guerre,sans exposer les autres aspects de la manipulation d'opinions qui se démultiplient aux déclarations des guerres.
1870/1914/1939/1954 (l'Algérie) et maintenant avec des lois qui nous mettent en prison -surveillé -24h/24 -
Qu'aurait fait cette dame Morvan en 1940/1945 ?
Moi même je ne peux pas dire si j'aurais eu tant de courage que mes parents et qu'aurais je fait sans trouille pour ma famille?
Méprisable.
Cela pourrait être une évidence, mais on a vu un éditeur, Ouest-france, publier une Histoire de Bretagne conséquente en plusieurs volumes sans que Ouest-france puisse être qualifié d'autonomiste, sauf peut-être par Françoise Morvan qui trouve en effet que ouest-france est presque favorable aux autonomistes.
Ecrire une histoire de la Bretagne, c'est en effet donner à la Bretagne une existence propre, autonome, c'est donc donner aux Bretons une conscience d'eux-mêmes. C'est pourquoi l'histoire de la Bretagne est totalement exclue de l'école de la République française.
Sur la collaboration : il me semble quand même que le nazisme est une invention ... allemande, même si il a ses sources d'inspiration ailleurs, pour autant personne n'a remis en cause l'existence de l'Allemagne en tant que nation, personne n'a voulu interdire aux Allemands de parler allemand, personne n'a voulu interdire l'orthographe allemande employée aussi par les nazis.
Donc considérer comme «illégitime» un nationalisme breton sous prétexte que des nationalistes bretons auraient «collaboré» n'a aucune pertinence, ce procès en illégitimité venant de plus de «français» dont l'Etat, dirigé par le héros Pétain, mis à la tête de l'Etat par les députés français eux-mêmes, et avec le soutien majoritaire de la population française, dont l'Etat, donc, a non seulement «collaboré», mais à instauré une politique anti-juive et procédé à la déportation des Juifs de france. Papon était français !
Récemment, des Juifs américains ont demandé des démomagements à la SNCF Française pour avoir déporté des Juifs - en tarifiant aux Allemands des places de troisième classe, alors que le transport se faisait dans des wagons à bestiaux. Il n'y a pas de petits profits !
Françoise Morvan utilise la même langue et à peu près la même orthographe que le maréchal Pétain, cela fait-elle d'elle une sympathisante de la collaboration et une antisémite ? Je pense que non.
Ce qui me désole c'est de voir la position toujours défensive de certains Bretons, comme Jean-Michel Le Boulanger, alors que les crimes du nationalisme français sont presque infinis comparés à ceux du nationalisme breton. Et c'est nous qui sommes attaqué et devons nous défendre et nous justifier.
Et il nous est interdit - ou plutôt : nous nous l'interdisons, par inhibition et manque de courage - de dire la vérité sur les crimes du nationalisme et de l'impérialisme français.
On ne peut que constater que la mauvaise foi et la malhonneté intellectuelle peuvent être à peu près sans limites. Françoise Morvan et Pôtr ar skluj, qui se définissent tous les deux comme français, en sont deux «éblouissants» exemples.
Il y a plusieurs années de cela, a été publiée un livre «Impostures intellectuelles» par Sokal et Bricmont.
L'imposture intellectuelle en question était celle d'intellectuelles français parmi les plus réputés qui publiaient des textes d'apparence scientifiques mais dénués de sens, et donc de valeur scientifique.
La lecture de ce livre est indispensable car elle montre que l'imposture intellectuelle est au coeur du système français, qui ne peut continuer de fonctionner que grâce à cette imposture.
Françoise Morvan est l'une des avatars de cette imposture française.
Un «français» cherchera toujours a minimiser ou à nier les crimes «français», et donc entrera dans la politique de mensonge et d'hypocrisie inhérente au système français, comme le fait sans vergogne aucune Françoise Morvan.
Un Breton n'a pas ce souci.
Mais combien de livres écrits sur le colonialisme français par des Bretons ?
Dès qu'on aborde les crimes français on est accusé d'être agressif et de ne pas aimer la «france» !
Autant que je sache, personne n'a poussé FM à porter un discours politique. Force est de constater que depuis qu'elle le fait, elle a acquis en notoriété. A son corps défendant ? Peut-être. Toujours est-il qu'elle a choisi d'assumer et elle fait beaucoup réagir.
On appelle ça le retour du bâton, le karma etc.
Après son pamphlet, elle aurait pu penser qu'elle avait dit tout ce qu'elle avait à dire. Mais comme elle insiste, elle a choisit d'elle même le combat politique.
En quoi s'étonner qu'elles reçoivent des critiques si ce n'est pour jouer au troll ?
De toute façon, à force de ressasser toujours les mêmes choses dans chaque tribune suite à une réunion affichant plus de deux gwenn ha du, FM va vite lasser.
Je n'ai jamais vu venant d'elle un seul argument critique original sur le mouvement breton. Elle n'apporte rien au débat que d'autres avaient pu faire, sauf sa stature universitaire, sa seule originalité. Et ça, c'est ce que recherche un Mélenchon entre autres. Des pourfendeurs du mouvement breton qui ne peuvent être taxé d'ignorance ou d'intolérance, labellisés en quelque sorte.
Comme vous le faites. Personne ne critique son potentiel universitaire mais son engagement politique. Vous mettez sur la table ses autres qualités. Désolé, mais ce n'est pas le débat et c'est brouiller sciemment les pistes.
Elle ne comprends manifestement pas grand chose à la politique, parce que niveau raccourcis gros et gras, elle se pose là. Elle se trouve être la seule experte de la culture bretonne prête à critiquer le mouvement politique breton. Certains la voient comme une traitresse.
Moi, je vois surtout quelqu'un payant les avantages d'une simple posture. Rien de ce que j'ai lu d'elle sur ces critiques du mouvement breton n'est neuf et n'est analysé d'un oeil neuf.
Il n'y aurait rien de plus simple que d'écrire une tribune comme elle le fait.
Pourquoi est-elle alors devenue incontournable dans la critique du mouvement breton ?
C'est bien joli de dire que le mouvement politique breton est réactionnaire et fasciste par nature, mais ça ne va pas bien loin.
Politiquement, c'est une escroquerie intellectuelle.
Qu'elle s'occupe donc de littérature.
Son potentiel universitaire est pourtant nul. Elle a défendu une thèse de littérature, et elle s'aventure dans le domaine de l'Histoire. Les méthodologies sont radicalement différentes, et il est simple de voir qu'elle ne les maitrise pas (Sa critique des sources est une vaste blague). Autant demander à un docteur en Histoire de pratiquer une opération à c½ur ouvert).
Heureusement qu'il existe depuis presque 40 ans des universitaires compétents qui travaillent dans ce domaine. Universitaires qu'elle tente d'ignorer au nom d'un obscur grand complot car selon elle «seuls les autonomistes écrivent des histoire de Bretagne». L'ignorance est un choix.
Cela vise à délégitimer la volonté d'émancipation des Ukrainiens en les ramenant à un simple fascisme. Sauf qu'aux élections, il n'y a aucune formation fasciste, nazie ni même d'extrême-droite qui soient entrées au parlement.
Ce matraquage mené par Ouest-France et Le Télégramme, deux organes de presse du régime français donnés à des familles en 1944 pour gendarmer intellectuellement et politiquement la Bretagne, est de la même eau. Propagande coloniale des plus classiques et d'essence communiste. La Russie de Poutine n'est pas communiste, mais elle a récupéré la phraséologie soviétique.
Bref, le travail de Morvan, aidé des gens de ce système colonial, c'est précisément de combattre notre émancipation.
Heureusement, la jeunesse largement acquise à l'identité bretonne, se fiche de ce débat de vieux et de cette propagande nauséabonde.
Le Bezen Perrot : 70 bonshommes !
Qui parle, en parallèle et pour faire bonne mesure, des centaines de gens massacrés à l'été 44 par certains éléments communistes FTP ? Morvan est très discrète sur le sujet.
Ne nous y trompons pas, l'entretien de la haine, 70 ans après la fin du conflit, est sans rapport avec les faits eux-mêmes. Il s'agit, encore et toujours, de criminaliser et délégitimer le combat pour l'émancipation bretonne.
Il y a eu une division SS entière en Flandre, qui en Belgique ressortirait ça chaque semaine ? Les nationalistes flamands ont des reponsabilités politiques en Belgique et l'opposition socialiste n'en parle même pas.
Et on parle d'un phénomène d'une toute autre ampleur ?
On veut parler histoire ? Que dire des communistes défenseurs de l'URSS de Staline dont les goulags détruisaient des millions d'êtres humains, déportaient sur base ethnique (Tchétchènes), religieuse et autre ? Pas un mot.
Histoire écrite par les vainqueurs, même quand ce sont des criminels de guerre.
70 ans après, nous n'avons, nous qui n'étions même pas nés, aucun compte à rendre à des gens qui n'étaient pas davantage nés à cette époque.
Cette agitation idéologique, soutenue par Le Télégramme en l'occurrence - dont la famille sait à qui elle doit ses strapontins - ne trompe plus.
La jeunesse bretonne s'en fout. Laissons les morts enterreur leurs morts.
Histoire écrite par les vainqueurs ,pas toujours ,vous auriez voulu que ce soit les nazis qui écrivent cette histoire ???,Certains la réécrivent en ce moment ,contradiction et ironie de l'histoire ,ils sont des suppôts de Poutine qui contribue à la réhabilitation de Staline et du drapeau de l'union soviétique ...il se trouve que une mouvance très minoritaire du mouvement breton est adepte de cette tendance ,allié pour la circonstance aux souverainistes français !!
A moins qu'on assiste de part cette convergence, à une application idéologique du pacte germano soviétique soixante dix ans après
En ce qui concerne la Belgique des dérives scandaleuses des responsables du NVA ont été dénoncées
Voir le site
situé à l'extrême droite soutient
Montrons nous plus intelligents qu'elle. Elle pose souvent de bonnes questions mais n'y apporte pas les bonnes réponses. Lui répondre par la vindicte, par le procès d'intention, ne fera qu'exacerber sa paranoïa et l'anti-bretonnisme primaire de ceux qui la soutiennent
De là à dresser un bûcher en place de grève, il y a un pas...
Ne pas voir ce qu'a de problématique le discours de Françoise Morvan tout comme ses propres propos dans son droit de réponde est dommage pour lui.
Il est aussi remarquable que l'auteur du film ne réponde à aucune remarque faite ici ou sur Facebook. Il tente assez maladroitement de faire croire que seules des attaques personnelles ont été proférées, ce qui est faux.
Je n'ai pas encore vu le film mais dans les discussions qui suivent ici, deux choses me dérangent :
- certains propos qui, je l'ai déjà dit, sont plus proche du procès en sorcellerie que du débat.
- le fait qu'on utilise (et le réalisateur lui même dans son droit de réponse) un seul et même terme, celui de collaboration, pour décrire des situations et des actions très différentes. Ainsi, les collabos peuvent être des miliciens qui dénoncent, torturent, assassinent tout autant que des gens qui se sont rapprochés de l'occupant car le considérant plus favorable à la préservation de leur culture, de leur langue, de leur identité contrairement à l'Etat français. Mettre sur le même plan des comportements aussi différents constituent un amalgame permettant de stigmatiser les bretons dans leur ensemble. C'est exactement ce à quoi nous assistons actuellement avec les musulmans.
Quand à la phrase sur le fait que les résistants n'ont pas inventé les bagadou, les écoles Diwan... c'est une connerie sans nom à laquelle il est assez facile de répondre. Ainsi, le premier bagad est celui de Carhaix créé par des cheminots, corporation qui a été très active dans la résistance. Il serait aisé de trouver des témoignages de résistants qui se sont impliqués dans les mouvements culturels bretons de l'après guerre. Un de mes oncles a été l'un des premiers à rejoindre le général de Gaulle, prenant le risque de mettre toute sa fratrie à la merci de représailles pour devenir aviateur des forces françaises libres. Et pourtant, mon père, qui n'était pas un collabo, fut l'un des premiers membres du cercle celtique de Carhaix au côté d'Albert Trévidic.
Donc, les résistants n'ont peut être pas inventé Diwan mais...
Drôle de conception du documentaire qui autorise toutes les dérives. Le spectateur, lui, prend le documentaire pour la vérité, au même titre que le reportage.
Sur des sujets sans enjeux, on peut le comprendre, mais pas sur des faits d'histoire, où le spectateur s'attend à ce qu'on lui produise la vérité, pas une vision, forcément biaisé, du passé. Ca me semble pourtant élémentaire.
Oui le mouvement breton de la 1ère moitié du 20ème siècle a été fasciste, mais, je n'adhère pas à la thèse de F. Morvan prétendant que le mouvement politique breton, héritier de cette période, est dans son ensemble réactionnaire et fasciste par nature (comme l'a aussi souligné An Floc'h).
Je suis pour une Bretagne qui accueille et qui intègre sur la base de sa culture propre (qui est d'ailleurs plurielle, comme certains l'oublient quand, par exemple, ils soutiennent que la Loire Atlantique n'est pas bretonne parce que très peu «bas-bretonne» et celtique). J'aime l'idée de nation bretonne comme certains aiment l'idée des états-nations existants. Est-ce que cela fait de moi un fasciste en puissance ? Pardon, mais cela me semble saugrenu (je ne ferais pas de mal à une mouche !). Ce sont bien les Etats-nations, la République française en tête, qui ont généré des tas de guerre meurtrières depuis plusieurs siècles, bien plus que les petites nations.
La Bretagne et ses habitants ont tout à gagner, je pense, pour leur bien-être, à disposer (au moins en partie) d'eux-mêmes - ce qui n'impose pas du tout de rejeter les autres !
Bien à vous.
Dans leur numéro de Mai 2015, ils parlent justement de Goulven Mazéas :
« Comment, une fois éclairé, peut-on encore sacrifier tout ce qui est la raison de vivre et que résume un mot, la Paix, à des formules creuses, vides de toute réelle substance comme le nationalisme, le patriotisme, le racisme, lorsqu'on considère que nations, patries, races, ne sont que des mots et que les formules érigées en principe ou en dogme sont mensonges, tromperies, fallacités, dont la raison d'être est de consolider les nationalités fictives sur lesquelles repose l'impérialisme, forme la plus hideuse du capitalisme international ? » Voici comment en 1934 un négociant en pommes de terre de Guingamp, aujourd'hui largement inconnu, achève son premier et unique ouvrage politique.
Extrait de «Social-fédéralisme»
@Spered Dieub, merci pour le lien vers l'article de M. René Rouleaux : il est excellent, je le recommande !