Il y a 300 ans le 26 mars 1720 étaient décapités à Nantes, place du Bouffay quatre membres de la noblesse bretonne : Clément Chrysogone de Guer / Marquis de Pontcallec, Thomas de Montlouis, Laurent de Talhouët et François du Couëdic, accusés de conspiration contre le Régent, Philippe d’Orléans.
Le Parlement de Bretagne s'étant opposé en 1717 à la levée de nouveaux impôts, se crée en 1718 un « Acte d’union pour la défense des libertés de la Bretagne » qui regroupe entre 700 et 800 membres issus principalement de la noblesse bretonne dont le Marquis de Pontcallec. Ce dernier organise une conjuration bretonne dont le but est de rétablir la souveraineté de l’ancien Duché dans ses droits historiques bafoués par le pouvoir royal.
Il y a 50 ans en mars 1970, s’était créé pour commémorer le 250 ème anniversaire de leur exécution un « Comité d’organisation de la Commémoration de Pontcallec » présidé par le druide Coarer-Kalondan. Voici le discours qu’il prononça à cette occasion dans la cour du château des Ducs de Bretagne :
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PLACE DU BOUFFAY, PLACE ROUGE.
Il en est des cités comme des individus et des peuples comme des familles. Le Passé les imprègne, modelant le Présent et préparant l’Avenir, par le jeu de souvenirs joyeux, héroïques ou tragiques, que l’on croît, parfois être oubliés, mais qui resurgissent en certaines occasions.
Avec le printemps 1970 arrive le 250e anniversaire de l’exécution, en place du BOUFFAY, de PONTCALLEC, MONTLOUIS, COUEDIC et TALHOUET, coupables d’avoir voulu défendre les droits de la BRETAGNE contre les perpétuelles exactions du Régent Philippe d’ORLÉANS.
Ces droits imprescriptibles étaient clairement stipulés dans le Traité de 1532, unissant l’ancien Duché à la Couronne de France...
Mais le Régent n’en avait cure. Célèbre, déjà, par ses vices et la vie dissolue qu’il menait peu lui importait d’encourir la vindicte populaire en cette lointaine Bretagne. Aussi violait-il sans arrêt les clauses du Traité d’Union. Indignés par ces coups illégitimement portés aux engagements signés et scellés, de nombreux Bretons s’étaient résolus à en défendre et la lettre et l’esprit. Mais un traître vendit la conspiration et livra des listes de noms. Le Régent ordonna l’arrestation des conjurés. Une partie d’entre eux parvint à fuir à temps et à gagner la Galice. Les autres furent jetés en prison, puis condamnés à la déportation à l’Île BOURBON (aujourd’hui île de la Réunion). Les descendants de certains de ces déportés revinrent en EUROPE et, venu donner une conférence à NANTES, entre les deux guerres, l’académicien J. BÉDIER se présenta à son auditoire comme un peu compatriote puisque descendant d’un condamné de la Conspiration de PONTCALLEC, au même titre, précisa-t-il, qu’un ancêtre de la famille GUIST’HAU.
Toutefois, voulant faire un exemple qui frapperait l’imagination de ces Bretons si prompts à la révolte, Philippe d’ORLÉANS avait réservé le cas de quatre gentilshommes. Pour eux, il avait choisi la mort.
Pour que ce verdict fût acquis à coup sûr, le Régent, violant, à nouveau, le Traité d’Union qui voulait qu’un accusé breton fût jugé par un tribunal breton, statuant d’après le droit particulier de Bretagne, plaça comme président dudit tribunal une créature bien à lui, un magistrat qui n’était ni breton, ni même français, étant savoyard. PONTCALLEC et ses compagnons furent, naturellement, condamnés à mort, le 26 Mars 1720.
Quand vint l’exécution, les Nantais se portèrent en foule vers le BOUFFAY, bien décidés à tenter un coup de main pour libérer les condamnés. Mais, nouvelle violation du Traité de 1532, qui précisait qu’aucune troupe ne devait entrer en Bretagne sans autorisation expresse du Parlement breton, les Dragons du Régent gardaient les abords de l’échafaud. Alors, s’agenouillant, les Nantais prièrent pour ceux qui allaient mourir ».
« Bretons ! Et vous, tout particulièrement, NANTAIS, mes concitoyens, notre présence, en ce lieu et en ce jour prouve que le culte de la Bretagne et de ses héros est toujours vivace en nous.
S’ils étaient parmi nous, PONTCALLEC et ses compagnons seraient les premiers à réclamer, comme nous le faisons, le respect de la première des clauses du Traité de 1532, à savoir :
La non-violation de l’intégrité du territoire traditionnel breton et le retour à ce territoire de la Loire-Atlantique et de Nantes en Bretagne !
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Aujourd’hui 300 ans après cette exécution et à l'heure où l'Etat Français jacobin ne cesse de bafouer les droits des Bretons (réunification de la Bretagne, affaire du ñ , Bak e brezhoneg…) et où les impôts des Bretons versés à Bercy contribuent à financer les projets pharaoniques de la capitale parisienne (Grand Paris, Jeux Olympiques en 2024, ...) la Bretagne se retrouve dans une situation analogue à celle que vivait la Bretagne sous la Régence (Autonomie en moins !)
TUDJENTIL BREIZH (Association de la Noblesse Bretonne / ANB) propose donc la création d’un « Comité PONTCALLEC 1720-2020» en invitant les associations bretonnes à le rejoindre dans le but d'honorer la mémoire de ces quatre authentiques héros bretons en rassemblant à une date à fixer par le Comité (APRES LA FIN DES MESURES DE CONFINEMENT LIEES au CORONAVIRUS) et sur les lieux mêmes de l'exécution, place du Bouffay à Nantes tous les Bretons attachés aux Libertés Bretonnes .
A cette fin rejoignez le groupe FACEBOOK « Comité PONTCALLEC 1720-2020 » !
■Précision : Concernant le discours prononcé par le (néo-)druide Coarer-Kalondan en1970 et le prétendu «Traité de 1532», il a été depuis démontré par le Dr Mélennec qu'il ne fut en aucun cas un traité mais «un chiffon de papier» au regard du droit, constituant une annexion ILLÉGALE, pure et simple : Voir le site
Le seul Traité valable juridiquement en 2020 entre la Bretagne et la France étant celui le Traité de Nantes de 1499 signé par Anne de Bretagne et Louis XII : Voir le site & Voir le site
Ce document constitue notre Pierre de Scone Voir le site ou notre Déclaration d'Arbroath Voir le site à nous Bretons.
La transmission de l'Histoire de notre nation est fondamentale si nous voulons être résilient.