Macron considère le breton, le basque, le corse, l'allemand comme des patois

Chronique publié le 17/09/17 8:35 dans Langues de Bretagne par Philippe Argouarch pour ABP
t:1
https://abp.bzh/thumbs/43/43051/43051_1.png
photo wikimédia

Lors d'une visite d'une école hier, en déplacement avec Stéphane Bern, le président de la République a déclaré à propos de l'[[ordonnance de Villers-Cotterêts]] "On est tous Français alors qu'on parlait souvent des patois un peu différents. Notre pays s'est fait par la langue. Le roi a décidé que tous ceux qui vivaient dans son royaume devaient parler français".

Cette scandaleuse déclaration d'Emmanuel Macron contient deux erreurs manifestes : l'ordonnance de Villers-Cotterêts n'impose pas le français, elle fait simplement de cette langue, la langue officielle du royaume pour la rédaction des documents officiels et des actes légaux et notariés. D'autre part : considérer que les locuteurs du breton, du basque, de l'alsacien et même de l'occitan parlent des patois et non pas des langues est tout simplement monstrueux et un déni des droits fondamentaux des citoyens de cette République.


Vos commentaires :
Vendredi 3 mai 2024
Macron est totalement inculte, malheureusement. Sur tous les sites anglophones, il est de notoriété publique que le français ne s'est imposé comme langue «nationale» qu'au 19e siècle, après la révolution jacobine de 1789. Cette même révolution jacobine sanguinaire a éliminé dans le sang les «girondins» fédéralistes régionalistes, pourtant très nombreux à l'époque. Contrairement à une idée répandue, la république «jacobine» n'est pas une volonté du «peuple», mais le résultat de la «Terreur» organisée par une poignée de dictateurs partisans de Robespierre. Cette terreur jacobine sera la mère de tous les totalitarismes «communistes» contemporains (lénine, staline, pol pot, mao, etc...) ayant mené à la destruction systématique du christianisme et toutes les cultures régionales, partout dans le monde, au nom de «l'internationalisme sans frontière».

Le mot «français» lui-même n'apparait dans les dictionnaires qu'au début du 19e siècle. Il suffit de lire n'importe quel dictionnaire ancien pour s'en rendre compte. Auparavant, on parlait de «François» (et non français), et encore auparavant de «Francs». Personnellement, je suis un «Celto-Franc» mais pas du tout un français contemporain. Français, ça ne veut rien dire du tout, et ça n'existe pas historiquement parlant, c'est un simple melting-pot culturel.

Le chemin chronologique est le suivant : Celtes (avant la colonisation romaine), Gallo-Romains (époque romaine), Francs (époque germanique), François (Renaissance italienne), Français (19e siècle post-révolutionnaire) ... Autre légende républicaine tenace : l'invention du Gaulois. Le Gaulois, tout comme le Français, ça n'existe pas. C'est une invention des Romains pour se moquer des Celtes (Gallus signifiant «poulet» en romain, une référence aux casques en forme de «Cygne», animal sacré porté par les Celtes). Selon une déclaration célèbre de Jules César lui-même : « L’ensemble de la Gaule est divisé en trois parties : l’une est habitée par les «Belges», l’autre par les «Aquitains», la troisième par le peuple qui, dans sa langue se nomme «Celtes», et dans la nôtre Gaulois » (Commentaire sur la guerre des Gaules). Jules César reconnait lui-même que les habitants de la Gaule sont des Celtes, et non pas des Gaulois. Le Gaulois, c'est un Celte romanisé, rien d'autre. L'invention du Gaulois a été utilisée dans une perspective «nationaliste» au 19e siècle pour faire croire à une unité des Celtes. Conclusion : ne jamais dire « Nos ancêtres les Gaulois » mais « Nos ancêtres les CELTES ». C'est la juste vérité historique...

Merci :o)

0

Écrire un commentaire :

Cette fonctionnalité est indisponible en ce moment, mais existe sur votre ordinateur.

Combien font 1 multiplié par 4 ?
Note : Ce lieu est un lieu de débat. Les attaques personnelles ne sont pas autorisées. Le trolling est interdit. Les lois contre le racisme, le sexisme, et la diffamation doivent être respectées. LES COMMENTAIRES ÉCRITS DANS UNE LANGUE AUTRE QUE CELLE DE L'ARTICLE NE SERONT PAS MIS EN LIGNE.