Le vote FN est partout annoncé en hausse dans l'Hexagone, mais aussi en Bretagne où le phénomène avait été jusque là plus contenu. Si la dimension contestataire de ce vote est à prendre en compte, nous pensons à Breizh Europa que c'est un vote de régression et, pour plusieurs raisons, particulièrement en Bretagne.
Tout d'abord parce que les propositions économiques de renoncement à l'euro et de repli de la France sur elle-même auront des effets dévastateurs sur l'emploi. Ensuite, parce que vouloir à tout prix désigner « l'étranger » comme bouc émissaire des problèmes des Français démontre surtout que la France n'est pas sûre de son identité. Enfin, parce que le Front National, qui se présente comme un parti de rupture, ne remet en fait absolument pas en cause ni le fonctionnement ni la lourdeur de l'État français, pas plus que la structure départementale ou le pouvoir exorbitant des préfectures et des petits chefs d'une administration complexe et mal organisée.
Pour toutes ces raisons, le vote Front National aura des effets tout à fait contraires aux attentes de cette frange désabusée de l'électorat.
Nous pensons, nous, que les solutions sont ailleurs. Parce que la Bretagne a ses propres atouts et une identité singulière forte, une identité que le FN veut d'ailleurs détruire, proposant comme Marion Le Pen de supprimer les prénoms bretons ou, comme sa tante Marine, de combattre la langue bretonne.
Pour Breizh Europa, cette identité bretonne est non seulement un gage de cohésion sociale, mais également un vecteur porteur pour notre économie si on la prend mieux en compte.
Ainsi, dans différents domaines nous pouvons faire beaucoup mieux que ce qui a été fait jusqu'ici en Bretagne. Entre autres exemples, notre façade maritime a été jusque-là sous-utilisée par les décideurs parisiens. C'est pourquoi, dans le but de mieux faire fructifier nos ressources et nos atouts, nous souhaitons émanciper progressivement la Bretagne des contraintes centralisatrices pesantes. Ce sera la seule manière de faire venir les centres de décisions, privés et publics, dont nous avons besoin sur notre territoire, afin de créer des emplois pérennes et pour garder nos jeunes diplômés au pays.
Pour toutes ces raisons, nous avons fait le choix de la Bretagne avec Marc Le Fur, parce que son programme, pragmatique et novateur d'un point de vue économique, tient compte de notre identité bretonne et de ses atouts, s'inspire de l'esprit pionnier des Bretons, et que la réunification est au c½ur de son projet.
C'est bien à la fois de pragmatisme et de plus de liberté dont la Bretagne a besoin, pas d'un renoncement à notre spécificité. Bretonnes, Bretons, ne vous laissez pas abuser, le FN a beau ripoliner une hermine en bleu blanc rouge sur ses affiches électorales, ce parti est bien l'ennemi des intérêts de la Bretagne et des Bretons.
Caroline Ollivro, présidente de Breizh Europa
■Le FUR a certainement des convictions mais il est également membre d'un parti jacobin, et certains de ses propos le confirme comme son discours sur l'enclavement de la Bretagne.
Nous avancerons quand nous aurons enfin compris que les partis politiques français n'ont pas leur place en Bretagne. Les Écossais et catalans ont compris cela et on voit le résultat. Les Bretons sont toujours au stade du comportement «raisonnable» déraisonnable...
Mais également toutes les amitiés bretonnes a BE.