L'Office public de la langue occitane : David Grosclaude a gagné après 6 jours de grève de la fai

Dépêche publié le 3/06/15 23:12 dans Langues de Bretagne par Christian Rogel pour Christian Rogel

Le 27 mai, David Grosclaude, conseiller régional, s'était installé au Conseil régional d'Aquitaine, à Bordeaux, pour une grève de la faim.

Le motif était que les services de l'État ne donnaient plus aucun signe sur le calendrier de la création de l'Office public de la langue occitane, alors qu'il avait signé les conventions avec les collectivités territoriales.

David Grosclaude avait reçu le soutien de nombreux hommes politiques du Midi, de toutes tendances et son action était connue dans les autres régions par ceux pour lesquels la cause des langues régionale est aussi celle de la démocratie.

Il s'était plaint du silence de plomb des médias parisiens, remarquant qu' : «il existe chez nous un vrai plafond de verre médiatique. C'est un vrai sujet préoccupant en démocratie. C'est une des conséquences du centralisme. Il est médiatique. Nous sommes le seul pays d'Europe où les plus grands médias sont aussi centralisés. C'est vrai de l'audiovisuel, privé ou public. Le privé vit comme il le veut mais le public lui, au moins, devrait être beaucoup mieux réparti sur le territoire. C'est déjà une faute que de n'être quasiment qu'à Paris. Certes il y a France 3, mais on voit bien que personne ne semble très disposé à développer de vraies chaînes régionales...».

Finalement, aujourd'hui, 19 h 30, est arrivé un courrier officiel certifiant que l'Office public de la langue occitane serait créé «avant la fin de l'été».

C'est une grande victoire pour la langue occitane, car il est important qu'une langue dispose d'un service public d'appui et de conseil.

L'alsacien, le basque, le breton et le corse en avaient déjà chacun un pour leur promotion.

Lire le blog de David Grosclaude pour plus de détails : (voir le site)

Christian Rogel

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Vos commentaires :
Donbzh
Jeudi 14 novembre 2024
Bravo pour ce combat courageux et efficace

Alwenn
Jeudi 14 novembre 2024
Ah ! le «silence de plomb des médias parisiens», le fameux «silence de plomb des médias parisiens» le légendaire «silence de plomb des médias parisiens», l'inénarable «silence de plomb des médias parisiens», l'indéfectible «silence de plomb des médias parisiens», l'éternel «silence de plomb des médias parisiens», l'infatiguable «silence de plomb des médias parisiens», l'imperturbable «silence de plomb des médias parisiens» !!

«il existe chez nous un vrai plafond de verre médiatique. C'est un vrai sujet préoccupant en démocratie. C'est une des conséquences du centralisme. Il est médiatique. Nous sommes le seul pays d'Europe où les plus grands médias sont aussi centralisés. C'est vrai de l'audiovisuel, privé ou public. Le privé vit comme il le veut mais le public lui, au moins, devrait être beaucoup mieux réparti sur le territoire. C'est déjà une faute que de n'être quasiment qu'à Paris. Certes il y a France 3, mais on voit bien que personne ne semble très disposé à développer de vraies chaînes régionales...».

Ben évidemment. TOUT ce tient dans cette ripoublique pseudodémocratique.


Serj an Huede
Jeudi 14 novembre 2024
Bravo, comme quoi un acte courageux et déterminé peut obtenir des résultats dans cette France jacobine et immobile (hag imobil evel ma vije komprenet gant ar vrezhonegerien, kea !)
Tout ça sans violence mais avec concertation...
On aimerait moins de discours de nos hommes politiques, (et surtout pas de langue de bois!) et plus d'actes déterminés de ce genre.
Peut-être que là le divorce entre la population et les politiques s'atténuerait...
Quant aux médias, tant qu'il n'y aura pas de vrais pôles audio-visuels comme il y en a eu un à Lorient avec l'expérience de TV-Breizh, on connaîtra toujours cette chape de plomb dans le traitement de l'information.
Quel politique breton se mettra à faire la grève de la faim pour une télé en breton en Bretagne ? C'est bien suite à une grève de la faim de la sorte que les Gallois ont eu leur télé S4C...

Léon-Paul Creton
Jeudi 14 novembre 2024
je pense que pour repousser l'état français dans ses retranchements et le mettre «aussi» devant ses crimes et responsabilités envers le peuple breton, il faudra que «nous» soyons un «certain» nombre à faire cette grève de la faim.

Pas pour des «prunes» mais pour un cahier, une liste non seulement de doléances...Mais de revendications intransigeantes!

Avec bonnets rouges... Ou sans.

ALORS ?...


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