Rassemblement de protestation jeudi devant le Conseil général 29

Communiqué de presse publié le 15/01/13 1:39 dans Langues de Bretagne par Collectif pour Collectif
https://abp.bzh/thumbs/28/28793/28793_1.jpg

« LE BRETON EST UNE LANGUE VIVANTE, ET NOUS NOUS BATTRONS POUR QU'ELLE LE RESTE ! »

Voilà le message que le mouvement Ai'ta ! tient à faire entendre à Pierre Maille lors de la cérémonie des voeux du Conseil général du Finistère qui aura lieu jeudi prochain, 17 janvier, dès 18h à l'Hotel du Département situé Boulevard Dupleix à Kemper.

Pour rappel, le 5 janvier dernier M. Pierre Maille, président du Conseil général du Finistère, était interrogé dans la presse à propos de la langue bretonne.

En reléguant le breton au rang d'élément décoratif du paysage, le président du Conseil Général 29 fait preuve de mépris envers tous ceux qui parlent notre langue au quotidien et ceux, encore plus nombreux, qui ne la parlent pas mais souhaitent qu'elle continue d'exister en tant que langue d'usage !

Que fait-il du nombre croissant d'enfants qui apprennent le breton dans les écoles bilingues ou immersives, de leurs familles, des jeunes bretonnants de plus en plus nombreux, des adultes inscrits en cours du soir ou en formation longue, des acteurs de plus en plus nombreux de la société civile mais aussi des milieux culturels, économiques, associatifs, institutionnels qui se mobilisent et s'engagent pour travailler ardemment au renouveau de la langue bretonne ?

Aurait-il également oublié les 12 000 manifestants qui arpentaient les rues de Kemper le 31 mars dernier afin d'exiger le respect dû à notre langue ainsi que l'obtention des moyens adéquats afin d'assurer son avenir ?

Ses propos sont tout simplement inadmissibles et chargés de mépris envers tous ceux qui veulent que la langue bretonne vive ! Sa réponse est aux antipodes de ce dont nous avons besoin, car nous réclamons le droit de vivre dans notre langue comme peuvent le faire les Catalans ou les Gallois !

Contrairement à ce que M. Maille veut faire croire, le développement de la langue bretonne n'est pas qu'une histoire de budget. En effet si le Conseil Général utilisait systématiquement la langue bretonne dans l'ensemble de ses actions (courriers, communication, travaux…) il en ferait la promotion permanente et à moindre frais. Mais là aussi, il s'agit avant tout de volonté politique… mais sûrement est-ce trop demander à M. Maille. Si les élus catalans ou gallois se retroussent les manches pour leur langue respective, le président du Conseil Général du Finistère s'en lave les mains… « Les Bretons ne méritent pas tant, pensez-vous ! »

Tant de cynisme de la part d'un élu breton nous révolte ! Nous exigeons que l'ensemble des collectivités locales, et notamment le Conseil Général du Finistère, mette en place une politique linguistique ambitieuse et dynamique afin d'assurer un véritable avenir à notre langue. Nous réclamons la ratification de la Charte des langues minoritaires, comme promis par François Hollande, dans les plus brefs délais.

Comme nous ne sommes pas nés de la dernière pluie, nous savons qu'en matière de langue bretonne rien ne nous sera donné que nous ne l'ayons arraché ! Nous invitons donc tous ceux qui se disent préoccupés par l'avenir de notre langue à se faire entendre fortement, en commençant par se réunir jeudi soir, 17 janvier, dès 17h30, devant le Conseil Général du Finistère à Kemper, pour rappeler à Pierre Maille qu'il ne sert à rien de nous servir du « Bloavezh mat » si c'est pour rester les bras croisés tout le reste de l'année sur le dossier de la langue bretonne.


Vos commentaires :
Per Mailh
Vendredi 27 décembre 2024
Bec'h de'i!

kris Braz
Vendredi 27 décembre 2024
Rappelons aussi que le CG29 a abandonné l'an dernier le modeste mais relativement efficace et populaire programme «Quêteurs de mémoire» et toute action concernant langue bretonne et personnes âgées.

Yann Diskarzer
Vendredi 27 décembre 2024
Monsieur le Président du CG 29 un élu breton? Non! un notable socialiste au service de la république française, qui n'admet les langues «régionales» que comme un élèment accessoire du patrimoine. Ca finit par être lassant de rabâcher des évidences!

Anti-spam : Combien font 2 multiplié par 5 ?