Charlie Grall, journaliste, défenseur de la langue bretonne et militant autonomiste engagé, est l'auteur de plusieurs ouvrages sur la Bretagne. Il vient de publier aux Editions des Montagnes Noires un nouvel ouvrage, Le problème breton en 20 questions, qui dresse sans complaisance un état des lieux de trente ans de combat pour la revendication bretonne. Au lendemain de la victoire socialiste aux élections présidentielles, la question est plus que jamais d'actualité : la décentralisation tant promise sera-t-elle à la hauteur des enjeux ou juste un transfert de charges et de dépenses?
En vingt questions, Charlie Grall fait le tour de ce qui constitue la spécificité bretonne et donne quelques clés pour comprendre et appréhender la Bretagne. De l'origine de la « question bretonne » liée à son histoire aux enjeux sociaux, économiques, environnementaux et culturels d'aujourd'hui, il passe en revue toutes les interrogations que chacun peut formuler au gré de l'actualité, qu'il soit Breton ou non, des plus simples (c'est quoi un fest-noz ? d'où vient le drapeau breton ?) aux plus complexes (une Bretagne autonome ou indépendante a-telle un sens à l'heure de l'Europe et de la mondialisation ?).
Les questions ne sont pas hiérarchisées et peuvent être lues dans n'importe quel ordre. L'ouvrage est illustré de dessins de Nono, de cartes et de photos de Claude Boissière. En annexe, on trouve un lexique et une bibliographie.
« Le problème breton en 20 questions » est un livre facilement abordable, à offrir ou à s'offrir. Il conviendra à tous ceux qui veulent en savoir plus sur la Bretagne et l'identité bretonne.
Prix de vente : 10 € ; 125 pages.
Site de l'éditeur : (voir le site)
■Au delà de l'aspect identitaire qu'on peut ne pas partager, je le conçois , il ne reste pas moins que l'essai de Morvan Levesque est toujours d'actualité , n'oubliez pas que le sous titre en était «essai sur la démocratie française».
il y a un probleme breton car ....il y a un probleme français ! (vous save Paris et le désert français) un probleme d'hypercentralisation.
Si tous nos concitoyens des autres régions étaient un peu moins léthargiques ; peut-être aurions nous pu faire une démocratie française moins jacobine et moins élitiste.
est ce la faute des Bretons d'être resté les seuls «revendicateurs» de décentralisation avec les alsaciens ?
de souligner que c'est un probleme breton ?
car en bretagne?
voter à 100% pour un grand Paris (des milliards ..)et pousser des cris d'orfai pour Notre Dame des Landes est emblématique du mal français : je conseille fortement aux lecteurs d'ABP le blog de Michel François (UDB st herblain) qui montre comment depuis plus de 150 ans on vide la France avec un seul but «ériger Paris centre de la france» quitte à tuer les autres régions.
c'est politique , le probleme breton est un probleme français.
Le problème est que des régions gaspillent des millions (milliards) pour des bêtises. La politique locale de recherche/innovation dilapide l'argent dans de multiples plate-formes technologiques sous utilisées parce que la moindre université veut avoir cette techno même si elle ne sera presque pas utilisée. Tout le monde a eu ses pôles de compétitivité parce que chaque politique en voulait pour sa région sa ville. Ce qui pompe c'est justement pas assez de prise de décision centralisée mais une dilution partout. Lorsque Moisan pleurnichait pour avoir sa génopole ouest et qu'aujourd'hui on voit qu'elle n'est pas franchement utile on serait bien avisé de savoir combien d'argent y a été engouffré. Il faut que la cours des comptes ait force de contrainte et l'argent des collectivités, régions sera utilisée plus efficacement.
et spécialement celui-ci
Voir le site
ce ne sont pas quelques métropoles régionales qui contrebalancent réellement le poids parisien qui est gigantesque!
Vous voulez plus de centralisation ; là je ne peux vous suivre!
c'est surtout que la décentralisation à la française est mauvaise car elle menage la chevre et le chou (trop d'echelons, commune, communauté de communes, département, régions) et que les régions ne sont pas assez autonomes ni au niveau du financement propre ni dans leurs prérogatives
Le taux d'administration de la fonction publique de l'état pour 1000 habitants (soit le nombre de fonctionnaires d'état hors armée) est de 17,9 en Côtes d'Armor (4ème département comptant le moins de fonctionnaires), de 18,3 en Morbihan (8ème département), de 26,2 en Loire-Atlantique (60ème département) et de 81,3 à Paris (1er département). On est donc dans un rapport de 1 à 4,5 fois plus de fonctionnaires de l'état entre les Côtes d'Armor et Paris !
On compte 10 000 fonctionnaire de l'état dans les Côtes d'Armor. Avec une proportion parisienne, il y en aurait 45 000 ! Ce qui ferait 70 millions d'€ de plus en salaires versés chaque mois, plus de 800 millions par an. On imagine l'effet sur l'économie locale.
Pas difficile d'être performant dans les conditions parisiennes.