Alan Stivell, retour de flamme celtique à l'Olympia

Reportage publié le 17/02/12 18:33 dans Cultures par David Raynal pour ABP
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Nolwenn Leroy en duo avec Alan Stivell à l'Olympia.

Intense émotion hier soir à l'Olympia pour le grand retour d'Alan Stivell sur la scène parisienne qui marquait le quarantième anniversaire de son concert historique. L'artiste avait réuni autour de lui des amis de l'époque et des talents de la nouvelle génération qui lui ont rendu un vibrant hommage.

Le triskèle d'Alan Stivell scintille de nouveau sur sa poitrine. La Bretagne et les Bretons de Paris s'étaient donné rendez-vous jeudi dernier pour assister au concert unique d'Alan Stivell en hommage à son passage mythique à l'Olympia en février 1972. Dans la salle, des fans de la première heure bon pied, bon œil quand il s'agit de chanter les grands succès du précurseur du renouveau celtique, Son ar chistr, Pop-Plinn, Suite Sud-Armoricaine, Tri Martolod et qui pouvaient surtout se dire « il y a quarante ans, j'y étais ». Mais aussi des spectateurs beaucoup plus jeunes tombés tout petits dans le chaudron celtique du barde planétaire. Comme annoncé les compagnons du départ étaient bien au rendez-vous. Dan Ar Braz, le guitariste à l'humilité légendaire, arrivé sur scène sur la pointe des pieds en baskets jaunes mais aussi René Werneer qui n'avait pas joué avec Stivell depuis 35 ans. Fidèle à la spontanéité du fest-noz, l'apôtre de la pop-celtique n'a pas hésité à descendre dans l'arène pour initier un an-dro dans la foule, mettant temporairement en panique le service d'ordre peu amène de l'Olympia. Puis ce fut au tour de la charmante Nolwenn Leroy d'interpréter une version magistrale de Brian Boru, l'un des grands standards du harpiste. Plus tard, le public a une nouvelle fois retenu son souffle lorsque la belle s'est mise à entonner en breton le Bro Gozh Ma Zadou « Tant que le statut particulier de la Bretagne ne sera pas reconnu, il est important de chanter l'hymne national breton. Plus tard, si les choses évoluent, cela deviendra moins nécessaire… » a tenu à préciser l'infatigable ambassadeur de la cause bretonne.

Bagad Quic-en-Grogne

Les accents de la celtitude ont continué de raisonner longtemps dans la salle pleine à craquer de l'Olympia avec le puissant soutien du bagad Quic-en-Grogne de Saint-Malo et les riffs vengeurs de Pat O'May dont la crinière de feu battait en rythme la mesure. « Sachez que Nolwenn a aujourd'hui exactement l'âge que j'avais, lorsque que j'ai joué ici, il y a quarante ans, parmi certains d'entre vous» a ajouté Alan Stivell visiblement heureux et ému de constater que sa démarche artistique pour la Bretagne avait fait quatre décennies plus tard, de nombreux émules au sein de la nouvelle scène musicale bretonne.« Tout ce que je vois ce soir me donne du courage pour la suite, pour continuer » devait-il enfin ajouter. La relève est assurée. Sous les chardons, la breizh…

Prochains concerts :

09 mars Cachan(94) Théâtre Municipal

23 mars Le Chesnay (78) La Grande Scène


Vos commentaires :
Dimanche 5 mai 2024
Léon-Paul Creton... le Triskell est le triskell ! Je préfère de beaucoup les sabots ou les semelles de vent aux bottes cloutées ! (Ne serait-ce que pour l'oreille !) Il me semblait seulement que ce concours d'érudition tendait quelque peu à nous égarer !
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