Le mouvement breton fonctionne sur un socle d'idées et une vision du monde qui, s'il a influencé des milliers de militants bretons et de mouvements politiques depuis plus de cent ans, paraît aujourd'hui fort éloigné des réalités bretonnes. Plus inquiétant, ce décalage et ces contradictions peuvent entraîner un handicap quant à certaines revendications (la Réunification par exemple) et prêter le flanc à de nombreuses critiques. Car ces contradictions évidentes fournissent des angles d'attaque inespérés aux ennemis de toutes avancées institutionnelles en Bretagne.
Aujourd'hui, il convient de faire un aggiornamento complet de « l'idée bretonne », voici quelques éléments de réflexion :
- Le positionnement Droite-Gauche
Le mouvement breton a été, de tout temps, dans un effet de balancier par rapport au positionnement sur l'échiquier politique. Oscillant entre le conservatisme des pionniers de la fin du XIXe, au « na ruz na gwenn, breizhad hepken » (ni rouge ni blanc, breton seulement) qui a traversé toutes les époques, à la tentation autoritaire de l'entre deux guerres pour finir sur le positionnement majoritairement à gauche de l'après 68, l'emsav a surtout suivi les lignes de force communes au monde occidental. Or pendant ce temps, le positionnement politique du peuple breton n'a, lui, pratiquement pas changé. Influencé par la démocratie chrétienne et notamment le volet social et progressiste de certains courants de l'Église (notamment « Le Sillon » de Marc Sangnier), les Bretons sont toujours restés sur une position globalement centriste. Centre-droit ou centre-gauche mais le pôle magnétique de la sensibilité bretonne reste majoritairement au centre. L'influence historique des trois quotidiens bretons (Ouest France, Le Télégramme et Presse Océan/L'Éclair) et de la JAC/JOC (organisations sociales chrétiennes), globalement placés sur cette même ligne, y est également pour beaucoup. Notons que si la Bretagne compte des pôles « rouges » historiques (Basse-Loire, Trégor rouge, Lorient, Pontivy, Fougères, Douarnenez) et quelques régions foncièrement conservatrices, elle n'a jamais été une terre de crispation politique, les arrangements internes primant sur les affrontements. De surcroît, la Bretagne n'a jamais été une terre globalement uniforme politiquement à l'instar de la Vendée conservatrice ou de la ceinture rouge parisienne (on peut ajouter à ce constat l'Alsace majoritairement à droite ou le Limousin majoritairement à gauche, etc.) favorisant de fait les positionnements « de compromis ». Ajoutons à cela des données socio-économiques favorisant, in fine, une inclinaison centriste (fort taux de propriétaires mais absence de grandes propriétés foncières, absence de tissu industriel lourd et fort taux de PME, etc.).
En conclusion, tout positionnement politique affichant un ancrage trop important à gauche ou à droite est, de facto, voué au groupusculisme à l'échelle du territoire breton. Les scores des différents partis de la gauche ou de la droite extrême en Bretagne sont éloquents à ce sujet. Au niveau international, il est fréquent d'avoir des positionnements politiques plus tranchés chez certains peuples : basque, kurde, irlandais dans le nord de l'Irlande pour l'extrême-gauche ; flamand, Sud-Tyrol pour l'extrême-droite. Mais en Bretagne, c'est ainsi, chaque militant breton peut afficher une sensibilité soit très à droite soit très à gauche, mais celui-ci doit savoir que tout éloignement du Centre-droit/Centre-gauche dans sa pratique politique le condamne automatiquement à être inaudible par le peuple breton.
- Les thèmes de revendication
Il est courant d'entendre, parmi nos compatriotes, que, sorti de ses thèmes habituels, le mouvement breton n'a rien à dire de plus que les formations françaises de droite ou de gauche. Les partis politiques bretons apparaissent donc souvent par trop éloignés des préoccupations quotidiennes des Bretons même si ces derniers peuvent, par ailleurs, être sensibles à la question de la Loire-Atlantique ou au destin des deux langues bretonnes (breton et gallo). Pourtant au cours de ces dernières années, certains thèmes de revendications originaux ont été portés par le mouvement breton ou des acteurs isolés proches du mouvement breton : la lutte contre la spéculation immobilière en milieu rural (en Trégor notamment), la défense des services publics en Centre-Bretagne (hôpital de Carhaix défendu par Christian Troadec), la demande de gratuité des transports publics (Nantes), la lutte contre le projet d'aéroport à Notre-Dame-des-Landes, etc. Malheureusement, ces thèmes ont été sous-exploités et demeurent trop rares dans le discours du mouvement breton. Celui-ci, s'il veut percer, aurait intérêt à faire preuve d'inventivité et d'audace dans les années à venir. Est-il normal, par exemple, que la demande de transfert de pouvoir en matière de gestion de l'Eau émane du président socialiste du Conseil régional B4 Jean-Yves Le Drian ? La question a bien sûr été abordée par des formations bretonnes, mais on en peut pas dire qu'elle soit devenue un axe principal de revendication alors que l'échec des sociétés privées et de l’État à ce niveau est patent et que partout en Bretagne les contrats de fermages sont dénoncés pour remettre en place des régies publiques de l'eau.
Notons que les Corses ont lutté contre la bétonnisation de leur île en pleines Trente Glorieuses (et étaient bien les seuls à le faire à l'époque) et que les Basques d'Ipparalde ont lancé, avec la fondation Manu Roblès, un think-thank abertzale (c'est-à-dire « nationaliste »), bien utile au renouvellement des revendications de la cause basque.
- La représentation du « militant breton »
Question taboue dans le mouvement breton, l'image du militant breton lambda n'est pas particulièrement positive dans la population bretonne, notamment en ce qui concerne l'aspect. L'allure celto-baba-cool n'étant pas la norme dans la population bretonne, le militant breton apparaît souvent comme une personne décalée par rapport à son environnement. Pourtant, l'ensemble des mouvements autonomistes ou indépendantistes notamment européens, ne considère pas la cravate et le costume trois-pièces comme une marque infamante. Jean-Guy Talamoni, Gerry Adams, Des Dalton ou Arnaldo Otegi ne ressemblent ni à des jeunes débraillés ni à des révolutionnaires cubains et portent pourtant des discours forts et sans concession.
Le mouvement breton post soixante-huit entre, ici, totalement en rupture avec les précurseurs, mais il convient désormais de s'interroger sur pertinence de ce choix.
- La question linguistique et l'image faussée de la Bretagne
Le problème est majeur pour le mouvement breton. En effet, l'Emsav a toujours péché sur un point précis ce qui permet à ses adversaires de s'engouffrer régulièrement dans la brèche créée par cette contradiction malheureuse.
L'emsav s'est toujours targué d'être le champion de la défense de la « vraie Bretagne », de sa langue et de ses traditions face à l'ogre jacobin centralisateur et ethnocidaire censé représenter la vision d'une Bretagne assimilée et nivelée.
Or derrière ce mot « Bretagne » défendue et mise en avant, l'Emsav a toujours compris « Basse-Bretagne », c'est-à-dire la Bretagne bretonnante, la Bretagne celtique. La Haute-Bretagne, de langue gallèse, ayant toujours été, soit totalement ignorée, soit considérée quasiment comme une terre de conquête (voir les écrits de la revue Brittia dans les années 50).
Notons qu'à l'intérieur de l'Emsav il aura toujours existé une frange considérant la Bretagne dans son ensemble culturel et linguistique réel (l'abbé Buléon dans les années 30 parlait de « nos deux langues nationales » et organisait des fêtes religieuses en gallo et breton, Emmanuel Hemery membre du bureau politique du PNB était un militant du gallo et du breton et travaillait sur la matière de Haute-Bretagne, la grille de radio-Rennes Bretagne durant la guerre contenait des émissions en gallo, « les compagnons de Merlin » fondés par le Vitréen Jean Choleau défendait l'idée d'une Bretagne bilingue dans les années 30, etc.).
Cependant cette question du gallo et de la Haute-Bretagne en général reste une épine dans le pied de l'Emsav qui a encore aujourd'hui du mal à se défaire d'un esprit de mimétisme par rapport à l'idéologie française « un peuple, une langue, un territoire », prêtant ainsi le flanc aux critiques des thuriféraires du jacobinisme français trop heureux d'appuyer régulièrement sur une contradiction flagrante.
Notons que contrairement à l'emsav breton, les mouvements écossais (2 langues), kanaks (33 langues) ou guyanais (15 langues) notamment, ont eux, réussi à tuer le père représenté par l'idéologie française.
Relevons que cette négation du gallo et cet oubli de la Haute-Bretagne dans l'imaginaire de l'Emsav et l'écriture de son roman national a été fortement encouragé par l'absolue nullité du mouvement culturel et linguistique gallo (à quelques exceptions près) jusqu'à nos jours.
- L'absence d'argumentaire en faveur du breton en Haute-Bretagne
Le mouvement breton ayant choisi le breton comme « langue nationale de Brest à Clisson », la question de l'argumentaire à destination des populations locales se pose. À Plouguerneau (29) les arguments tombent sous le sens, à Fleurigné (35), beaucoup moins. La question du rapport historique entre Haute-Bretagne et breton n'a jamais passionné l'Emsav alors même que la moindre variation dialectale entre le bas-Vannetais et le Cornouaillais central a donné, lui, matière à 25 livres au minimum. N'y aurait-il pas là matière à recherche ? Il y a de cela quelques années, un jeune étudiant avait proposé comme sujet de thèse : « le breton en Haute-Bretagne à travers l'Histoire », son directeur de thèse lui refusa sous prétexte que cela n'intéressait personne et qu'il serait plus enrichissant de travailler sur un sujet mille fois rebattu. Si le mouvement breton souhaite faire du breton, une « langue nationale », il faudra bien qu'il explique aux populations locales de la moitié de la Bretagne le pourquoi du comment d'une telle revendication chez eux.
- L'impatience politique
Le mouvement breton brille souvent par son impatience. « Car nous avons raison », la moindre formation politique doit automatiquement avoir 20 % et 15 élus à la première élection à laquelle elle se présente, surtout si la liste concernée est « unitaire », c'est-à-dire qu'elle regroupe au moins deux chapelles politiques. Bien entendu, si ces espérances sont déçues, la coalition éclate le lendemain du premier tour.
Hélas, le mouvement breton étant hors de l'alternance politique « droite modérée-gauche modérée », il doit s'aligner sur les expériences des formations « en marge » (extrême-droite, extrême-gauche, nationalistes) pour pouvoir planifier son futur. En gros, en se présentant systématiquement aux élections locales, il faut tabler sur 15 ans de scores anecdotiques à 2-3 % pour espérer s'ancrer dans le paysage, faire émerger des figures locales et espérer dépasser, un jour, les 5-10 %.
- Les mots délimitent les camps
Alors qu'en Corse, les nationalistes sont identifiés par le terme... « nationaliste », au Pays Basque, par le terme « Abertzale », en Irlande du Nord par le terme « républicain » ; en Bretagne, le mouvement breton a toujours su faire preuve d'une inventivité débridée pour ne pas appeler un chat un chat. En Bretagne, il y a des indépendantistes, des autonomistes, des régionalistes, des « des femmes et des hommes qui ont pour ambition d'aboutir à l'émancipation politique, économique, culturelle et sociale de la Bretagne » voire des personnes « décidées à réveiller la conscience nationale du Peuple breton afin que celui-ci se dote enfin des structures politiques, économiques, sociales et culturelles lui permettant d'assurer en tant qu'entité internationalement reconnue, son avenir et son épanouissement dans le cadre d'une Europe des Peuples et de la Solidarité ».
Les mots délimitent les camps, il ne s'agit pas de surenchérir dans les mots en « -iste » mais bien de lier une pratique politique locale à un terme facilement identifiable.
■Gall : «François, qui est de France ; ou d'un quartier de Bretagne où l'on parle François, à la différence du païs breton» (Dictionnaire de L'Armerye, 1744)
On me rétorquera que le PS n'est pas vraiment à gauche... En tout cas, c'est ainsi qu'il se positionne et se revendique, ce que ne peuvent pas ignorer les Bretons qui votent pour lui. C'est avec le PCF qu'il s'allie chez nous (pour encore), plus qu'avec le MODEM (pratiquement disparu du paysage) ou même avec EELV... Ses élus, ses militants... se revendiquent «de gauche», et ce depuis «l'union de la gauche», suivie de «la gauche plurielle» et maintenant de «la gauche unie» (voir les dernières cantonales en Côtes d'Armor).
Alors ...?
Ce qui est sûr en revanche, c'est que les Bretons rejettent, dans leur grande majorité, tout extrémisme. Malheureusement, c'est ainsi qu'ils perçoivent la revendication bretonne, «extrême», même quand elle est modérée...
«depuis 1977 et sa conquête des villes bretonnes».
Vous aurez corrigé de vous-même.
Me gav din ez eo dedennus ar pennad-se Article intéressant au contraire. - Pour ce qui est des thèmes de revendications : difficile de se préoccuper des problèmes quotidiens des bretons, les partis français ont une longueur d'avance sur nous, car ils sont au pouvoir et les traitent déjà tous les jours. Cela prendra beaucoup de temps pour s'incruster dans ces débats. Il nous reste les revendications culturelles, i.e. le seul thème négligé par les partis français pour des raisons idéologiques. Une porte de sortie pour casser cette spirale cependant : proposer des idées nouvelles, des contre-exemples, en bref, une sortie progressive du modèle français. Par exemple : éducation : parité entre le privé et le publique comme dans de nombreux pays européen, fin du collège unique. Une politique sociale et familiale plus efficace, plus volontariste, moins bureaucratique et fonctionnarisée, etc. Une politique de l'emploi favorisant la création régulière d'entreprises bretonnes. Les idées ne manquent pas : seulement, étant donné que les militants bretons sont soit très à gauche, soit très à droite, il leur est difficile de se mettre d'accord pour proposer un modèle de société différend du système français (peut-être parce qu'ils sont eux même devenus français dans leur tête, en raisonnant toujours d'un point de vue français).
- En ce qui concerne l'image, c'est évident, tant que les militants bretons auront l'air de baba cool crados, de clochards, ou de dangereux skin heads, ils ne gagneront pas la confiance des électeurs. Allez, tous chez C§A aux prochaines soldes, un costume et une cravate, ce n'est pas si cher, et ce n'est pas pas réservé qu'aux riches et aux bobos parisiens !
- Pour le gallo, je suis moins d'accord. Sans vouloir être rabat-joie, le gallo ne jouit pas de l'image du breton en France. Le breton, les français de base voient à peut-près de quoi il s'agit : une langue bizarre, incompréhensible chantée par Tri Yann et Nolwenn le Roy, quand ce n'est pas une image négative. Le gallo ? demandez à un Bordelais ou un Versaillais ce que c'est, vous verrez. Une autre question : combien de livres en gallo publiés chaque année, combien de livre en breton ? Combien de films en gallo ? Combien de films en gallo ? Combien d'élèves scolarisé en breton ? Combien en gallo ? etc. De plus le gallo à un point faible par rapport au breton : il est transparent : Un français peu le comprendre grosso-modo sans l'avoir appris, tout de suite, ça ne fait pas très sérieux, tandis qu'avec le breton, évidemment... Je ne suis pas sûr que la population de Haute Bretagne soit autant sensible à la question du gallo que ne l'est la population de Basse Bretagne pour le breton. Enfin, je me risque à tenir un propos qui me vaudra les foudres de tous les gallèsants, à commencer par Fabien Lecuyer, rédacteur de cet articles intéressant, je le répète, mais tant-pis, je le fait quand-même et j'en assume toute la responsabilité devant tous les tribunaux et les gènes de tortures : L'argent et l'énergie dépensée pour le gallo est de l'argent et de l'énergie perdu pour le breton. Gwenien hag amzer gollet eo. Truez, mar-plij, na vezit ket re gounaret em c'henver evit bezan lavaret an dra-se : Ar galaoueg n'eo ket a memes live hag ar brezhoneg.
La France est centriste, il n'existe aucun enjeux regional, on vote donc pour les regionales sans reflechir comme on vote pour l'election du President francais.
La region, c'est 350€ par habitant de budget, autant dire que la region n'existe pas dans la vie politique!
Or, les partis politiques bretons n'existent que pour obtenir le pouvoir au CR, qui est comme je le dis un lieu de non-pouvoir!
Le travail est donc facile pour les media subventionnes de ne pas parler d'un sujet qui ne peut motiver aucun citoyen!
Ne faudrait-il pas commencer par faire prendre conscience aux Bretons, qu'ils sont dépossédés de leur droit legitime a la democratie?
Cette culturalisation post-moderne du régionalisme politique peut dégénérer plus que jamais car il permet d'allier très facilement l'écologie, le conservatisme et les idées identitaires d'extrême droite.
Au risque de le rappeler 1000 fois, le SNP écossais s'inscrit dans une vision civique et républicaine (donc très politique et moderne !) de l'identité écossaise. Ils s'inscrivent dans l'idéologie de la Révolution Française qui invente la Nation civique. Rien à voir avec la vision antimoderniste des régionalismes de France qui ont pour source le Personnalisme Communautaire spiritualiste d'Ordre Nouveau dont Y Fouéré était très très proche !).
En réalité, l'idéologie actuelle du mouvement breton n'est pas née en Bretagne (pas sui generis); elle provient d'une époque déjà lointaine et a été réactivée plus récemment par le retour à l'écologisme (par ex Bernard Charbonneau vous connaissez ?).
Quand on aura coupé les ponts avec ce régionalisme là, alors nous pourrons passer à la vitesse supérieure : ne pas être Breton par déguisement culturel mais par la citoyenneté. Nous redeviendrons alors modernes comme nous aurions du le rester depuis les Seiz Breur et leur participation aux grandes expositions universelles à Paris ! Rappelez vous, c'était hier !
Concernant le PS en Bretagne, il ne faut pas s'étonner. Les régionalistes bretons ont déserté la politique en se cachant d'une part dans le culturel ou en utilisant le cache sexe économique. Résultat, le PS a eu le champ libre. D'autre part, la naissance de l'UMP a massacré la famille démocrate chrétienne en Bretagne, laissant le PS aller sur ce terrain social-démocrate-chrétien dont il a toujours été plus ou moins proche. Enfin, les libéraux ne peuvent pas se sentir très proche de l'UMP bretonne qui est très étatiste et même plus que jamais (la Préfette) ... et flirtent avec JY Le Drian.
Pour ma part, les raisons de la décadence actuelle du mouvement breton sont donc bien identifiées. Il ne manque plus qu'une analyse générationnelle et le tour est joué ...
Je n'ai pas voulu faire dans le verbiage militant et encore moins dans le yakafocon mais j'ai aussi des pistes intéressantes pour aller de l'avant.
Ou comment expliquer le fort crédit de sympathie ici et ailleurs envers l'idée « Bretagne» et les «si peu» avancées des partis politiques dits bretons ! impressionnant. Mais on a raison !
Descartes s'enferme avec son poêle. Tabula rasa. Glenmor l'avait dit pourtant «Les bretons au lieu de se conforter entre eux...devraient aller vers les autres .... »
Je ne sais pas si c'est une référence comme consensus, car finalement l'emsav s'aligne sur la position qui fait déjà quasi consensus en France entre UMP et PS, et qui montre tous les jours toutes ces limites...l'Europe telle qu'elle est construit n'entraine qu'une régression de la Démocratie, de l'Economie, des protections en tous genres avec un éloignement des pouvoirs généralisé.
Quel paradoxe !
Cet article ne fait pas mention de l'Europe, alors que c'est finalement le gros point de consensus qui existe déjà...on remarquera en + que cela n'apporte aucune voix électorale d'être pro-européen dans une Bretagne pro-européenne.
Je ne sais pas si suivre le «vent» de l'opinion «moyenne» bretonne soit une si bonne stratégie.
Ce qu'il faut, c'est un ou des partis bretons qui soient préoccupés par les bretons, de thématiques qui concernent que la Bretagne. Il faut être égoiste et autocentré sur la Bretagne quand on est un parti breton, comme pour n'importe quel peuple.
En particulier les thématiques économiques, l'écologie, la maîtrise des ressources et la protection du territoire et du peuple breton sont prioritaires.
Les positions claires, engagées permettent à un Parti d'etre visible, cela ne signifie pas faire de l'extrêmisme forcément.
Par exemple sur l'aéroport, je ne vois guère de positions tranchées (au sein même des partis bretons). Moi je suis pour, et je pense qu'un parti émancipateur breton (je ne connais pas la traduction du mot «émancipateur» en breton, voilà un terme qui pourrait définir ce Parti !) pourrait trés bien développer un argumentaire favorable sous certaines conditions qui seraient pas forcément «attendus», serait responsable et pas forcément calqué sur la position d'autres partis hexagonaux.
Il n'y a aucun consensus non plus sur le problème des algues vertes et les solutions à apporter. Sur la LGV, idem.
Sur le terrain des thémes comme la lutte anti-nucléaire, même si reprise par l'UDB par exemple, cela devrait être beaucoup plus au coeur de tous mouvement politique breton.
Les bretons sont opposés au nucléaire (à trés juste titre je pense), l'Etat français est à 200 % engagé dedans : c'est une ligne de clivage trés importante.
C'est l'occasion d'affirmer l'enjeu économique pour la Bretagne que peut constituer l'énergie hydrolienne, la nécessité pour le peuple breton d'avoir son mot à dire dans l'exploitation marine future et ne pas être le spectateur dépossédé.
Sur les finalités institutionnelles, peu de mouvements politiques bretons sont clairs...à part noyer le poisson avec l''«Europe», on ne sait pas trop quels sont les objectifs, les modèles institutionnels, comment y parvenir.
Quid du breton à terme ? obligatoire ou pas, à la carte ou pas, langue régionale ou langue de la Bretagne ? où ça ?
Quelle position et solutions pour enrayer la dérive vers l'Est de la Région administrative actuelle ?
C'est pas forcément d'un consensus mou qu'il faut, mais d'un programme engagé, pédagogique, rationnel, au centre de préoccupations quotidiennes et structurelles.
La Révolution française, lancée d'ailleurs aux premières origines par la Bretagne (Rennes) et la Provence, a été effectivement dévoyée et les moyens sont devenus une fin en soi. Le localisme rural et le centralisme de l'Etat sont devenus aussi les faces d'une même pièce faisant système entre eux en renvoyant toute logique régionaliste dans les cordes ...
Je crains que nous avons oublié ce qu'organisation voulait dire. C'est la force du SNP et des partis catalans ou basques. ils savent s'organiser, pétrole ou non. D'ailleurs, si les Bretons découvraient du pétrole, réclamerions nous notre indépendance ? J'ai des sérieux doutes ... Comme quoi, cela ne joue pas seulement sur du matérialisme économique même si cela peut y contribuer.
La clef est dans notre changement de logiciel politique. La méthode est celle de la triangulation :
Par « triangulation », il faut entendre cet art du politique qui consiste à s’approprier les meilleures idées de ses adversaires, tout en les reformulant pour les rendre compatibles avec l’idéologie du camp politique auquel on appartient.
Je ne vais pas me faire beaucoup d'amis en écrivant ça, mais c'est pourtant la vérité !
Et je précise que je ne suis pas un ennemi du gallo , loin de là !
- une trop grande politisation gauche /droite des acteurs de ce mouvement : oui , c'est inéluctable puisque nous sommes «formés» par l'éducation , les médias français mais comme l'auteur je considere que c'est prejudiciable aux revendications bretonnes.
- gallo /breton
j'ai tendance à dire que le mouvement breton devrait appliquer ce qu'il martele à longueur d'années : la decentralisation : quand on milite sur le terrain dans un pays gallo , on parle principalement du gallo
et vice versa.
quand au discours «national» pour des elections cantonales ou regionales on doit etre precis.
et preciser où on est plus revendicatif pour telle ou telle langue.
-reunification :
le probleme majeur et le plus epineux.
Je vis en Loire-Atlantique et je me rends bien compte que cette revendication va devenir de plus en plus ardue les années passant .
L'immigration en Loire-Atlantique vient de partout, Paris et Vendée principalement. le message «Bretagne» devient inaudible.
En plus relayé et accentué par l'administration et les médias.
J'ai envie de dire : les années proches vont être décisives : la réunification c'est maintenant ou jamais.
Mais les clés pour cela doivent être un meilleur relais en Bretagne administrative : je note une méconnaissance et un desinteret de cette question chez les jeunes sympathisants bretons.
Faire décoller le mouvement breton doit aussi passer par un travail de fond «éducatif» : pour que les gens sachent ce qu'est réellment la Bretagne.
des cours du soir «culture bretonne» serait aussi utile que des cours de langue bretonne ou de gallo.
il faut reprendre le B-ABA chez une majorité de Bretons qui ne connaissent meme pas l'existence du gallo ou qui ne connaissent l'appartenance de la Loire-Atlantique à la Bretagne que par la phrase fétiche «et le château des Ducs il est où hein?»
Des cours d'histoire et de culture bretonne....
BRETAGNE CAPITALE CULTURELLE DE L'EUROPE, et qu'on fasse non pas une année zéro, mais 3 ou 4 années zéro, pour à la fois remettre les choses à plat tout en les faisant avancer.
Chaque année il y a en Europe une ou deux villes qui sont désignées comme comme Capitale culturelle de l'Europe. Aucune ville de Bretagne ne s'est jusqu'à présent proposée (ou en tout cas, n'a été désignée. Je propose que la Bretagne inove en proposant non pas une ville mais son territoire historique comme «capitale» pendant une année, en demandant le soutien de l'Europe.
Je crois qu'on a un grand besoin de projets à la fois ambitieux et fédérateurs, qui fédèrent tous les Bretons, même ceux qui ne se sentent pas particulièrement Bretons, et qui permettent à la Bretagne de rayonner.
Le force du disque Bretonne, de Nolwenn Leroy, a été d'être fédérateur, d'affirmer sans complexe son identité «Bretonne», et de faire rayonner cette identité au-delà des frontières de la Bretagne, et peut-être dans le monde entier en 2012 ou 2013.
Une année : BRETAGNE CAPITALE CULTURELLE DE L'EUROPE, préparée pendant 3 ou 4 ans, serait un projet ambitieux et fédérateur, implquant toute la Bretagne, amenant la Loire-Atlantique et Nantes a se définir comme Bretonne.
Je ne sais pas si c'est possible sur ABP, mais poser une question :¨êtes vous pour une année BRETAGNE CAPITALE CULTURELLE DE L'EUROPE, oui ou non, pourrait être intéressant et pemettrait de faire entrer un tel projet dans les esprits.
Pour ma part, je rajouterai un tabou duquel on ne parle que peu et qui a une importance première, le tabou confessionnel. Alors que le premier Emsav faisait de la défense de l'Eglise, une nécessité, le troisième en virant à gauche a viré largement anti-clérical. Ni l'une, ni l'autre attitude sont bonnes.
Il suffit de voir l'opposition qu'il y a entre Catholiques et Païens sur le sujet de la Toussaint pour voir à quel point cette question est vive. La Foi étant personnelle, elle ne devrait pas faire l'enjeu d'une politique général et ces oppositions nous minent. Au sein des partis de gauche, on tire souvent à boulet rouge sur les croyants et même à Adsav!, il y a une nette opposition entre Cathos et Païens. C'est triste...
1/Il ne faut pas oublier le fait que de nos jours les Bretons s'expriment en français. Cela veut dire que la majorité des Bretons (sauf bien sûr les Bretons brittophones) ne comprennent rien à la langue bretonne ou s’en fichent dans leur vie de tous les jours et donc ne voient aucun intérêt à ce qu’il y ait des partis qui défendent d’abord la langue bretonne. Ce qui les intéresse d’abord sont les problèmes rencontrés dans leur vie quotidienne.
2/ La confusion entre le fait de parler le français (francophone) et être Français de nationalité entraine une perte de l'identité bretonne ou se traduit par un non implication des Bretons sur ce qui fait la matière bretonne. Autrement dit, il faut (ré) apprendre aux Bretons que l'on peut très bien être francophone sans pour autant se considérer comme Français à part entière.
En effet le fait de parler nativement le français pour une personne ne fait pas d’elle pour autant un Français « de souche ». D’ailleurs dans les faits et dans la pratique, on constate un décalage entre le fait de se croire pleinement français et être reconnu comme Français.
- Dans la pratique, il suffit de prendre en compte par exemple le cas des Wallons et des Romands qui bien qu'ils parlent français ne se considèrent pas comme Français ! Les Bretons peuvent donc très bien être fiers d’être francophone sans pour autant se considérer comme (exclusivement ou simplement) Français.
- Dans les faits, les Bretons parlent maintenant tous le français mais sont-ils pour autant plus considérés comme Français par leurs autres « compatriotes »? Non, il suffit de prendre en compte les différents sarcasmes que tout Breton a connus quand il a osé dire qu’il était fier d’être Breton (plouc, …)
La seule alternative qu’il lui reste est alors de ne plus se considérer comme Breton mais d’être un Français de l’Ouest (un Ouestiti !)Et voire s’opposer à tout comparse de Bretagne qui oserait dire qu’il est également Breton. A une époque récente on parlait du paradoxe du colonisé, moi je préférais utiliser le terme de « Transsexuel culturel » avec ce que cela implique en termes de troubles d’identité.
Ainsi qu’est-ce que cela apporte-t-il d’oublier ou pire de refuser ce que l’on est ? : rien à part une substitution totale d’identité. Le fait d’oublier sa culture, sa langue, ses spécificités n’a jamais rendu plus intelligent, au contraire on assiste à une perte d’identité et à une soumission totale. Quelle belle perspective, n’est-ce pas ?
3/ Ensuite mettre en lumière que la Bretagne et les Bretons se font systématiquement flouer par la France au profil de Paris (il existe hélas plein d'exemples à ce sujet) pour leur faire comprendre que le simple fait de ne se considérer que comme Français fait/fera d'eux des citoyens de seconde zone. Ils ne seront jamais sur le même pied d’égalité que leurs « compatriotes » de Paris.
Ces 3 constatations, si elles sont bien explicitées aux Bretons peuvent leur faire comprendre qu’ils ont que 2 possibilités pour leur avenir :
- Soit vouloir être totalement Français et cela implique pour eux de continuer à se zombifier et à devenir des valets. A mon avis, cette perspective bien explicitée est facilement compréhensible pour tous et est à faire diffuser par les partis bretons.
- Soit prendre leur avenir en mains, mais pour cela il faut effectivement un «emsav» responsable qui soit force de proposition sur TOUS les domaines de la vie courante et non seulement sur la culture.
Avez-vous des exemples concrets comme quoi un habitant de Brest serait moins égal qu'un résidant de Paris ? Et ne me dites pas que c'est parce qu'il n'y a pas de Galleries Lafayette à Brest.
-les transports. En avion ou en train, un Breton voulant aller dans d'autres pays doit le plus souvent passer par Paris, même si cela dépasse le bon sens. Ce n'est pas le cas, par exemple, en Irlande, qui est pourtant une île. On va plus vite de Paris à Nantes que de Brest à Nantes.
-l'enseignement supérieur. La concentration à Paris est ici aussi effarante, sans réelle justification au vu des compétences de recherche.
etc...
Quand les Bretons vont-ils comprendre que leur richesse doit venir d'eux-mêmes et non de Paris? En Espagne, nombre de sièges sociaux se trouvent à Barcelone sans que cela soit considéré anormal.
A Fabien Lecuyer qui écrit dans ABP: «L'Emsav qui a encore aujourd'hui du mal à se défaire d'un esprit de mimétisme par rapport à l'idéologie française «un peuple, une langue, un territoire », prêtant ainsi le flanc aux critiques des thuriféraires du jacobinisme français trop heureux d'appuyer régulièrement sur une contradiction flagrante. », j'ai envie de répondre : «les uns et les autres ont raison». Raison de dire que la langue bretonne est en danger (mais c'est vrai depuis plusieurs siècles). Raison de dire que le gallo existe (mais le français existe aussi).
Voyez ce qui se passe aujourd'hui en Tunisie. Pays arabe, où la langue arabe est la langue officielle. Mais où le français est omniprésent. Et tout cela donne une langue mixte, un pidjin. Si vous rajoutez l'islam par là-dessus, vous pouvez être certain que la langue française va perdre. Ce qui donnera au final un renforcement du nationalisme et de l'islamisme.
Alors oui, on peut envisager une évolution de ce type en Bretagne, l'islamisme étant remplacé par je ne sais quoi (choisissez), le gauchisme, l'écologie, le fanatisme religieux, quoi encore???
Personnellement je suis pragmatique et je préfère donner sa chance à la langue bretonne, tout en n'en faisant pas un préalable à toute avancée politique.
Donc, désolé, je ne suis pas un adepte de ceux qui cherchent le Graal du côté de «Breizh», et prônent un renouveau de l'Emsav. Et désolé aussi pour ceux qui recherchent la vérité du côté des partis politiques français traditionnels. Le temps du gauche-droite est révolu.
Conscient de l’urgence, c'est notre vie et notre terre, notre territoire, qui sont engagés dans une spirale de mort. Je crois que le milieu politique a un rôle à jouer, mais surtout un rôle d’arbitre à faire valoir rapidement sur la manière dont l’homme occupe la planète et prépare ses enfants. En effet, j’estime qu’aujourd’hui, notre espèce humaine, bretonne, celte est en train de voler la Terre que nous laisserons à nos enfants.
Pour lui le gallo n'est que du français, le corse de l'italien, sans doute l'alsacien, de l'allemand etc..
Imaginons un seul instant que la situation linguistique en France soit inversée et que la langue dominante soit un Celtique unifié... Dans ce cas la langue bretonne perdrait sans doute son statut de langue aux yeux de M. Mosnier et ne serait plus qu'un simple dialecte de la langue dominante.
Dans cette situation, le gallo deviendrait lui une langue à part entière, celle d'un peuple et ses locuteurs se mettraient à mépriser le parler bretonnant voisin relégué à un idiome de seconde zone.
Qu'elle est la différence réelle entre une langue et un dialecte ? Rien, si ce n'est que le terme dialecte est employé en comparaison à une langue dominante.
Le gallo est une des langues romanes de France, dont une cousine, le francien, a évoluée en langue dominante, le français. Celui-ci a subi au cours du temps des réformes qui l'ont un peu vidé des saveurs que devait avoir son dialecte d'origine. Le gallo, lui, est toujours pourvu d'expressions et de tournures caractéristiques qui permettent d'exprimer des nuances de pensées absentes en français. On peut rire de choses exprimées en gallo qui, traduites en français, ne font même pas sourire (c'est aussi le cas avec le breton).
M. Mosnier, avez-vous le gallo en vous ou l'avez-vous simplement entendu lors de spectacles (où il est souvent «allégé ») ? Comprenez-moi, pour savoir ce qu'est réellement le gallo, il n'est pas besoin de connaître une grande quantité de mots, mais de ressentir l'état d'esprit qu'il véhicule ; un autre parler, presque une autre façon de voir le monde, c'est ce qui fait la richesse de toutes les langues de la planète.
Vous n'avez même pas idée de la superficialité de ce que vous affirmez à propos du gallo ni ne vous rendez compte que vous vous comportez comme ces tristes individus qui ne pensent qu'a éliminer tous les parlers différents de la langue dominante. Vous êtes quelque part un des leurs...
Je suis toutefois d'accord avec vous sur un point : cette écriture du gallo complètement alambiquée et indigeste que certains intellos essayent d'imposer. Moi, ça me fait plutôt fuir. Il y a d'autres écoles, heureusement... Mais le gallo est surtout une langue orale comme beaucoup de langues dans le monde. C'est très bien de chercher à l'écrire mais comme le breton, elle a été jusqu'ici transmise oralement. Le breton a bien sûr été écrit pour la première fois il y a bien longtemps, mais c'est l'oral qui l'a véhiculé, jusqu'à une époque récente,
En tout cas, le gallo est la langue de mes pères et je pense qu'elle mérite plus de respect.
J'ai une anecdote à ce propos : j'ai pris des cours de breton pendant plus de deux ans jusqu'au jour où un type de Basse-Bretagne (qui n'a d'ailleurs pas su lui-même transmettre sa langue) m'a conseillé, lorsque je lui avais dit que je m'intéressais au gallo, de plutôt consacrer toute mon énergie au breton ! J'ai cessé les cours de breton...
Pourtant, le breton est aussi encore présent dans mon environnement : je suis originaire du quart nord-ouest de la Loire-Atlantique où le breton a jadis été parlé et a laissé de nombreuses traces dans la toponymie (de 10-15%% dans la région de Blain jusqu' à 80% dans la région de Guérande), il en est aussi de même dans la région du Morbihan gallo où j'habite désormais.
Je lis, dans certains articles, que l'on coupe en deux la Bretagne, la Haute et la Basse ! Quitte à couper, ne faudrait-Il pas aussi couper en deux la Haute-Bretagne : la partie anciennement bretonnante et celle uniquement romane.
Mais est-ce bien le moment de trancher dans le lard ? Quand je vois le nombre de Bas-Breton qui travaillent avec moi à Rennes et qui ne connaissent pour ainsi dire rien du breton, et toutes ces communes de Basse-Bretagne qui n'ont même plus un tiers de bretonnants et encore, ce sont pour la plupart des personnes âgées.
Je me demande si la Bretagne francophone peut être si facilement isolée avec un simple coup de couteau dans la carte...
Il ne faudrait pas non plus oublier que la Haute-Bretagne a fourni de nombreux défenseurs de la culture bretonne...
En tout cas, pour ma part, je me sens profondément breton, défenseur du gallo et du breton, de la Bretagne en général dans son intégrité historique (et économique) avec mon département d'origine, la Loire-Atlantique. Pour être breton ça me semble un minimum.
Concernant l'article de M. Lécuyer, je trouve qu'il a le courage de dire des vérités et je le soutiens globalement et ça mérite une réaction plus développée...
Pour l'allemand, il y a un allemand standard, et des dialectes allemands, utilisés à l'oral et pas forcément à l'écrit, mais rien n'empêche de les utiliser à l'écrit. L'alsacien est l'un des dialectes de l'allemand.
Pour l'italien, c'est un peu la même chose. Une langue standard, et des dialectes, et le corse n'est pas fondamentalement différent des autres dialectes italiens, au point d'être une langue à part. Décider que le corse est une langue différente de l'italien standard est un choix politique (tout à fait justifié à mon sens)
Savez-vous qu'à la frontière entre l'Allemagne et la Hollande, on parle la même langue, mais que d'un côté de la frontière, cela s'appelle »
allemand«, et de l'autre »néerdanlais« ?Les langues sont naturellement sous forme de dialectes, le dialecte qui devient »
langue d'état« devient »langue«.Le breton et le basque sont aussi des ensembles de dialectes. Mais étant radicalement différent du français, ils ont pu développer une culture écrite. Et dans le monde moderne, une culture qui ne s'appuie pas sur l'écrit a du mal à perdurer.
Le gallo, comme les autres langues d'oïl, du fait de sa proximité avec le français (le français qui n'est lui aussi qu'un dialecte, un dialecte qui a réussi, comme on dit), n'a pas vraiment d'espace pour développer une culture écrite. Pour que le gallo puisse se développer comme langue, comme c'est le cas du catalan par rapport au castillan, il faudrait qu'il puisse développer une culture écrite qui puisse concurrencer le français, il faudrait qu'il puisse se substituer dans tous les domaines au français. Ce qui demanderait un travail de titan pendant des dizaines d'années. Le «français» ne s'est pas fait en un jour mais en quelques siècles.
vu ce que vous écrivez, je doute fortement de vos connaissances sur la culture bretonne (quelque soit bretonnante ou francophone-gallophone).
Savez-vous qu'elle n'a rien à envier à la culture française ? Je vous conseille de vous plonger vite dans des livres traitant sérieusement de ce sujet et vous arrêterez vite d'éructer des stupidités...
Quant au mouvement breton, vous dites que c'est la même rengaine depuis 50 ans, c'est justement pour cela que cet article a été écrit pour 1/ faire un point et 2/ voir s'il n'y aurait matière à évolution.
Enfin, arrêtez de tout mélanger et faire des raccourcis douteux (vos arguments sont archi connus et sont tous aisément démontables), car cela pollue plus le débat qu'autre chose.
Ken tuch
On en retire principalement que la revendication bretonne ne parvient pas à percer parce que le militant breton est réticent au port de la cravate et obnubilé par une supposée querelle breton-gallo... Je résume, je caricature, bien sûr, mais même sans cela, le raisonnement apparaît un peu court... Plutôt que «Mouvement breton : élément pour une année zéro», j'aurais plutôt titré «Degré zéro de la réflexion politique»...
Pour ma part, je prendrais l'exact contrepied en affirmant que le clivage gauche-droite existe en Bretagne comme ailleurs et que l'on ne peut pas en faire abstraction au risque de voir les électeurs bretons se détacher encore plus de la revendication bretonne. Nombre d'adhérents de l'UDB n'auraient pas franchi le pas de l'adhésion si l'UDB ne s'était pas positionnée clairement à gauche. C'est une réalité. Idem pour les électeurs.
Ce constat établi, c'est un fait aussi : cela laisse de la place pour d'autres formations bretonnes, centriste et/ou de droite (si tant est qu'il y ait une différence...). Comme les autres les Bretons veulent pouvoir faire des choix de société... Il faut que le mouvement breton puisse leur donner ce choix.
Cette réalité ne doit pas empêcher les formations bretonnes de se retrouver - et c'est déjà le cas comme on le voit dans les manifs - sur quelques revendications clé : la réunification, la culture, la langue... qui ne peuvent former pour autant un programme politique.
Alors... plutôt que de nier ce qui a déjà été fait («année zéro»...), plutôt que de divaguer et élucubrer comme le fait dans la foulée Stéphane P., pourquoi ne pas partir de ce qui existe et le renforcer : l'UDB pour ceux qui ont une sensibilité de gauche, et (pourquoi pas) le Parti Breton pour d'autres...
Et oui, l'UDB a évolué...
Avez-vous lu ma première réaction à propos de la langue française ou vous faites partis de ceux qui écrivent pour radoter...
Le fait de parler français n'implique pas être contre la langue bretonne ou le gallo, cela n'a rien à voir. On peut très bien être francophone sans pour cela se considérer comme Français. Mélangez-vous les arguments pour mieux noyer le poisson et vous faire le turiféraire de la France triomphante. Vous faites fausse route
Je n'en veux pas de cette autonomie dans le cadre de la France.
Ce que je veux pour mon pays, et j'aime quand vous utilisez ce mot Mr Victor, c'est d'etre une Nation indépendante, Membre de l'Union Européenne si les Bretons le souhaitent.
Votre «citoyenneté bretonne qui complète celles de la République et de l’Union européenne», elle ne m'interesse pas. Aucun breton ne se réveillera un dimanche pour voter pour cette idée! Ca changerait quoi dans sa vie? Il serait toujours français! La citoyenneté européenne a changé quoi dans le quotidien des Bretons?
Votre choix de donner la citoyenneté bretonne à tout résident en Bretagne depuis cinq ans qu'il soit malgache, burkinabé, morave ou bavarois... je ne le partage pas non plus.
Les accords de coopération avec des autorités nationales ou régionales étrangères qui avant leur mise en oeuvre, devraient être communiqués au Parlement de la République Française et attendre son accord.... mais mon dieu, quelle horreur, nous sommes un pays, vous l'avez dit, nous sommes un peuple, nous devons décider nous memes de ce que nous voulons faire!
Bien que de gauche, en tant que breton, jamais je ne pourrais voter pour le programme de votre parti qui a pris le parti de la France.
Au moins... vous avez lu notre «statut particulier». Vous avez le droit de ne pas être d'accord, en tout ou en partie. Mais reconnaissez au moins une chose : si son contenu était mis en oeuvre, ne serait-ce pas mieux que la situation actuelle ? Ne serait-ce pas déjà une belle avancée ?
«Nous devons décider nous-mêmes de ce que nous voulons faire !» dites-vous. Pourquoi pas, en effet. Mais aujourd'hui, la seule que vous êtes en mesure de décider, c'est de ne pas voter UDB, bien que «Breton plutôt de gauche». Pensez-vous que cela fait avancer les affaires de la Bretagne ?
Vous le faites bien remarquer dans vos différents commentaires, vous avez en face un faisceau de refus permanent et global, en réponse aux « gentilles » réclamations de « gentils » bretons, quel que soit le clapier politique où ceux-ci s’excitent.
Le splendide isolement des uns par rapport aux autres est la lumineuse et commune caractéristique…et la manifestation éclatante de la totale inefficacité politique, pour le coup collective, qui est très responsable du fait que rien ne se passe, n’évolue, en Bretagne ! Vous pouvez largement mettre sur votre dos et sur les aptitudes séculaires à la division des Bretons, le fait « …que cela (ne) fait pas avancer les affaires de la Bretagne ! ».
La question n’est donc pas la présentation d’un catalogue de revendications idylliques, idéales et alléchantes, que tout publiciste moyen est à même de composer. Elle n’est pas, non plus sur le contenu du statut particulier, de la charte, du listing des intentions, et des vœux et désirs ! Mais bien sur les conditions, les actions pour que ces revendications ABOUTISSENT !
Voter Udb ? Vous êtes limités à « la gauche » et ce n’est pas une « gauche originalement » bretonne, mais une copie conforme d’un vieux catéchisme étranger, dont personne ne respecte les préceptes, lorsqu’il s’agit de les appliquer !
Vous ne pouvez mobiliser qu’un très faible pourcentage des Bretons depuis des décennies et quand vous annoncez fièrement des élus, vous oubliez de dire que généralement qu’ils l’ont été dans la dynamique globale de la gauche française et/ou avec EELV, qui comme vous, est de plus en plus vassalisée par le PSF, ou le magma de gauche. La 2012, promet ! Tout cela fait de vous, un « très hypothétique » parti d’avenir pour la Bretagne.
Il vous faut des gens capables de dire ça suffit !!! Et de sortir l’Udb de la glaciation où elle s’est enfermée…et se les gèle depuis tant d’années…
Nous avons l'habitude, à l'UDB, que l'on nous reproche tout et son contraire, ce que l'on fait, et ce que l'on ne fait pas... On nous a qualifié de «parti de vieux», et quand des jeunes mobilisés, déterminés et actifs nous rejoignent, on tape sur les jeunes.
On nous demande quelles sont nos propositions, et quand nous en faisons état on nous dit que là n'est pas la question. On nous interroge sur nos «demandes» en matière de transferts de compétences, et quand nous répondons, on nous rétorque qu'il ne faut pas «demander» mais «prendre»...
Bref, l'UDB est nulle, elle a tout faux. Dont acte. Il n'en demeure pas moins qu'aucun parti breton n'est parvenu à mieux faire, ni à durer autant...
Elle a obtenu ses élus au travers d'alliances, qui ne sont bien sûr pour vous des compromissions. Vous oubliez de préciser que 1) c'est le cas également du Parti Breton, dont les quelques élus ont été obtenus sur des listes d'union de droite, et que 2) ce sont les modes de scrutin qui l'impose, notamment l'absence de vraie proportionnelle.
L'UDB n'est enfermée dans rien du tout, elle fait simplement avec ce qui existe : la législation électorale, les Bretons tels qu'ils votent, la Bretagne telle qu'elle est. Mais qu'elle aspire à changer.
A côté de cela que proposez-vous ? Un«vote parallèle» sur internet... Vous y croyez vraiment ? Vous ne trouvez pas que c'est dérisoire ?
Etre «anti-capitaliste» + «autonomiste», qui rime en france avec «terroriste» (c'est comme ça !), faut pas s'étonner qu'il n'y ait pas beaucoup d'électeur au portillon.
De plus l'UDB est un parti «fermé», qui «offre» son idéologie, à prendre ou à laisser, et non un parti «ouvert», qui essaierait de comprendre les attentes des gens et de créer un mouvement «participatiste» ou chacun pourrait collaborer à sa façon.
J'ai envie de vous dire : idem !
Avec votre déclaration vous rayez d'un trait de carte ma culture , celle de mes parents , grand parents , voire arriere grands parents (avant c'etaitle breton pour une partie d'entre eux semble til )
vous n'avez pas le monopole des complexes !
et nous «gallos d'origine» on a un double complexe :
1) complexe par rapport au français classique : les citadins -bretons-se moquent encore de moi
car j'ai des tournures gallos à l'oral dont je ne peux me départir
2) complexe par rapport àla «vraie» langue bretonne , le pays gallo est terra incognita pour les «breizhous»
donc ma conclusion est le breton sur B5 mais ...
je revendique un apprentissage du gallo sur la haute bretagne en complement , et oui pourquoi pas ?
«Si les Bretons souhaitaient l'indépendance de leur pays, cela se saurait.»
Comment l'UDB peu affirmer une telle chose?
Article premier du Pacte sur les droits civils et politiques du 16 décembre 1966, de l'ONU : « Tous les peuples ont le droit de disposer d'eux-mêmes. En vertu de ce droit, ils déterminent librement leur statut politique et assurent librement leur développement économique, social et culturel. »
La Bretagne = Séparation terrictoriale, assimilation forcée en Loire-Atlantique, projet identique pour le reste du pays avec le projet grand-ouest, interdiction d'apprendre l'histoire de la Bretagne aux scolaires, frein à l'enseignement linguistique, contrôle économique, tutelle budgetaire, impossibilité d'avoir des TV nationales, etc...
L'Etat Français ne semble PAS partager votre vision!
Vote parallèles par internet ! Bulletins listant nos revendications, glissées dans les urnes lors d’élections, ou toutes autres pratiques qui puissent rendre compte de la détermination d’un maximum de Bretons de prendre en main l’avenir de leur pays. Rendre visible, rendre audible et amplifier la volonté des Bretons avides de changement, indépendamment des corsets idéologiques. Rien n’est plus dérisoire que les combats qui n’en sont pas ! Les théories qui n’engendrent pas d’actions.
À mon avis ce qui serait vraiment dérisoire c’est que des Bretons internautes ne soient pas capables de lancer de telles initiatives comme préludes à une unification des volontés et + + + !
Quant aux autres partis bretons, ils n’ont pas derrière eux quarante cinq ans de fonctionnement ! Le peu qu’ils en montrent ne provoque pas particulièrement mon enthousiasme ! Votre « ancienneté », votre « longévité » et vos choix politiques et idéologiques sur le circuit, ce sont de bonnes raisons qu’ici un certain nombre de Bretons, vous soumettent à la critique plus ou moins intensive et sans détour, puisque depuis ce temps l’Udb prétend être leur représentant, celui du « Peuple Breton ».
L’Udb n’a jamais vraiment répondu (un bon point pour vous) aux critiques par le passé. Elle a certainement ses raisons. Ne vous posez donc pas en victimes à l’Udb, et essayez de tenir compte de ce que pensent les Bretons…Pour évoluer dans l’intérêt de la Bretagne, c’est à ça que sert un parti breton un « bon outil » pour le pays!Pas un tremplin...
Le revendiquer en est une autre.
Je me base sur 1) la participation aux manifestations bretonnes (dont la dernière à Nantes au mois de juin), 2) le vote pour les partis bretons aux différentes élections.
Si l'un et l'autre étaient (sensiblement) plus importants, les choses évolueraient différemment, croyez-moi.
Avant toute chose, l'UDB est un parti démocratique, où l'on débat, où l'on discute, où chacun peut s'exprimer, où la parole de chacun est prise en compte.
Votre vision et vos propos ne reposent sur rien.
Voici la Charte de l'UDB :
· Article 1 : L’Union démocratique bretonne (UDB) est un parti politique qui rassemble les Bretons d’origine ou d’adoption et les amis de la Bretagne conscients de l’existence du peuple breton. L’UDB agit pour la reconnaissance des droits du peuple breton au niveau de l’Etat français, de l’Union européenne et des instances internationales.
· Article 2 : L’UDB agit dans l’ensemble de la Bretagne et milite pour sa réunification administrative.
· Article 3 : L’UDB agit pour la construction d’une Europe fédérale et solidaire des peuples et des régions
· Article 4 : L’UDB agit pour les droits culturels du peuple breton, notamment le droit effectif pour tout Breton d’accéder à la connaissance de son histoire, de sa culture et des langues de Bretagne.
· Article 5 : L’UDB agit pour que la Bretagne soit dotée d’institutions autonomes et des moyens de son développement.
· Article 6 : L’UDB condamne toute forme de dégradation de la personne humaine, notamment le racisme, le fascisme et les totalitarismes de toute nature. Elle oeuvre pour l’établissement d’un régime résolument démocratique tant sur le plan individuel que collectif.
· Article 7 : L’UDB situe son action politique dans le cadre du débat démocratique, excluant tout recours à des moyens violents.
· Article 8 : L’UDB affirme la primauté de la personne humaine et du travail sur le capital et la nécessité d’une régulation et d’une orientation de l’économie de marché par la puissance publique et l’action citoyenne.
· Article 9 : L’UDB affirme le rôle primordial des organisations syndicales et professionnelles et des associations pour plus de démocratie dans l’économie.
· Article 10 : L’UDB oeuvre pour l’établissement d’une société solidaire, ce qui implique la redistribution des richesses entre individus, entre régions et entre peuples au niveau européen comme au niveau mondial.
· Article 11 : L’UDB oeuvre pour un développement durable qui préserve l’avenir de la planète et des générations futures. Ceci suppose la démocratisation et le renforcement des structures internationales, tant européennes que mondiales.
· Article 12 : L’UDB est solidaire des peuples qui luttent pour leur liberté politique, économique et culturelle.
· Article 13 : L’UDB, hostile au militarisme, agit pour le désarmement généralisé et en priorité pour la dénucléarisation. Elle défend le devoir d’ingérence, sous le contrôle d’instances internationales démocratiques, pour mettre fin aux violations massives des droits de l’homme dans les conflits internationaux ou internes aux Etats.
A aucun moment, il n'y est dit que l'UDB est un parti «anti-capitaliste». A l'article 8, il y est dit que l'on affirme la primauté de l'homme et du travail sur le capital. Cela ne signifie pas «anti-capitaliste». On y parle de «régulation de l'économie de marché», ce qui signifie une reconnaissance implicite de ladite économie de marché«.
A l'heure d'aujourd'hui, cette »régulation" ne vous semble pas nécessaire ? Indispensable même ?
Avant d'affirmer des choses, mieux vaut se renseigner
Ceux qui souhaitent développer le gallo se goure en se tournant vers l'Emsav, qui comme son nom l'indique a toujours été, est et restera bretonnant. Ils seraient plus avisés de se tourner vers la Francophonie comme leurs frères Cajuns, Québécois ou Wallons dont le langage est presque le même que le leur.
Ce qui fait le succès du gallo est la facilité à l'apprendre pour les Francophones, au grand désarroi du breton dont la structure est nettement différente et porte un esprit celtique incompatible avec la France.
@ Joseph Victor
«Avant toute chose, l'UDB est un parti démocratique, où l'on débat, où l'on discute, où chacun peut s'exprimer, où la parole de chacun est prise en compte.
Votre vision et vos propos ne reposent sur rien. »
« Voici la Charte de l'UDB
· Article 8 : L'UDB affirme la primauté de la personne humaine et du travail sur le capital et la nécessité d'une régulation et d'une orientation de l'économie de marché par la puissance publique et l'action citoyenne.»
1 - Je fonde mes propos sur ce que j'ai pu lire par exemple sur le site «La politique du chacal».
Quand je dis que l'UDB est un parti «fermé», certes on peut y adhérer et sans doute y discuter. Mais on a pas forcément envie d'adhérer à un parti. C'est au parti de s'ouvrir vers l'extérieur, d'expliquer sa démarche et ses objectifs et d'être capable de reconnaître le bien fondé de certaines critiques.
Pour avoir essayé d'intervenir sur le blog.«La politique du chacal», j'ai pas eu envie de continuer très longtemps. De même qu'avec «Le peuple breton», je n'ai pas envie d'aller plus loin que l'édito (je pourrais certes ignorer l'édito.
2 - Votre article 8 a au moins le mérite de l'ambiguité, puisqu'on peut l'interpréter un peu comme on veut. Tout est dans le degré de «régulation» qu'on veut mettre.
Toujours sur «La politique du chacal», le capitalisme y est qualifié de «totalitarisme».
Voir le site
D'une façon générale, La rigueur et la profondeur intellectuelle ne sont pas les premières qualités de ce blog (du chacal). Et comme c'est à peu près tout ce qu'on trouve de l'UDB sur internet comme essaie de réflexion, ça donne pas envie.
Vous dites : «gallo force set de constater malgré ses similitudes avec les régions citées plus haut il a véhiculé la mémoire populaire bretonne et a été un vecteur de la transmissions de la tradition nationale bretonne à travers les institutions ducales et c'est aspect était bien plus évident en haute Bretagne qu'en basse Bretagne .»
Comme je vous l'ai déjà dit, il ne suffit pas de réver de manière romantique au gallo comme vecteur de transmission des institutions ducales, il faut le prouver. Or, vous n'y arriverez pas, le gallo n'a jamais été la langue de cour en Bretagne : c'était le latin et le français. En quoi les chansons et contes collectés en Haute-Bretagne, en Mayenne et en Anjou sont vecteurs des institutions ? En vérité, ça ne veut rien dire, c'est du verbiage pédant...
Ce qui n'est pas respectable, par contre, c'est le mépris qui suinte des propos de JYT : sans la France, la Bretagne «serait encore au cul des vaches et soumise à l'autorité ecclésiastique»...
JYT se trompe, bien sûr : avec ou sans la France, la Bretagne aurait évolué, comme ont évolué d'autres pays européens même plus petits qu'elle. Elle vivrait avec son temps, avec son siècle. Et sans la France et son centralisme étouffant elle se serait probablement davantage développée.
JYT nous sort le couplet du communautarisme, bien entendu, mais on sait ici que les véritables communautaristes sont ceux qui refusent le droit à la différence. L'intégrisme n'est pas là où JYT le perçoit...
Et pour finir, je ne suis ni fier, ni honteux d'être breton, je suis breton, c'est tout et ça me suffit.
Ah je vois que vous avez quelques notions d'histoires bretonnes. Vu ce que vous écrivez, je doute par contre de l'objectivité de vos sources .
Et quand bien même vous auriez raison (ce n'est qu'une supposition loin d'être établie!!), est-ce que sous prétexte de collaboration ou de certains traits pris par le passé par le mouvement breton, cela ferait-il du «combat breton» quelque chose à bannir éternellement?
Un peu comme si l'on disait que comme il y a eu Pétain lors de la 2ème guerre mondiale et quelques milices nazis françaises en France et la collaboration, tous les Français et la France seront pour toujours taxés de collaborateurs et de nazillons ?
Un peu court comme raccourci, n'est-ce pas ? que fait-on des autres qui n'ont rien demandé ?
M. JYT: une petite question : puisque vous êtes fier d'être français (et bien vous en fasse d'ailleurs), pouvez-vous me dire que cela vous apporte-t-il de plus par rapport aux autres pays du monde et surtout par rapport à une Bretagne autonome?
Comme vous faites allusion à la pseudo-ploucardise de la Bretagne, croyez-vous sincèrement que c'est par la France et grâce à elle que la Bretagne a évolué ?
Enfin pour vous rassurer où avez-vous vu que les Bretons nationalistes considéraient la France comme l'ennemi à abattre? Dans le monde interdépendant de nos jours, il faudrait être fou de couper les ponts avec le principal partenaire commercial que serait la France dans le cas où la Bretagne parvenait à retrouver sa souveraineté ou du moins son autonomie?
Dans ce dernier cas, ne croyez-vous pas que dans le cadre d'une France fédérale ou réellement décentralisée, la France elle-même aurait tout à gagner ?
Quant à la réelle portée du mouvement breton chez les Bretons, on y travaille et c'est jsutement par ce type de réflexion et en ayant en tête des exemples venant de l'étranger que l'on peut progresser.
Ken tuch
Je me permettais de revenir sur cet excellent article qui a le mérite de vouloir bouger les lignes à partir d’un diagnostic de l’emsav qui n’est pas bon.
Je me posais la question s’il ne fallait pas créer une rubrique (ou envoyer vers un ou des liens hypertextes PERMANENTS) pour tout ce qui a rapport avec les idées fausses que l’on retrouve sur 1/ la Bretagne et 2/ sur l’emsav.
Cela permettrait 1/à l’ABP de rester un organe de presse dédié à la publication d’articles en rapport avec la Bretagne et surtout 2/de réserver la partie « commentaires aux articles publiés » qu’aux critiques constructives et/ou l’addition de nouveaux éléments en rapport avec l’article.
En effet la diffusion de commentaires en rapport avec les fausses vérités proférées par les personnes non au fait de l’emsav ou à ses adversaires sont inutiles, voire même polluent le site de l’ABP. En plus, cela amène à penser que l’ABP reste un organe de presse groupusculaire uniquement dédié au mouvement breton ou pire est le défouloir de nationalistes aigris ou de provocateurs (directs ou indirects).
Pour cela, le renvoi pour le lecteur à une rubrique (ou à des liens externes) lui permettrait de se faire un avis avant d’écrire des commentaires inutiles et surtout d’expurger ce lieu d’information sur la Bretagne que doit être ABP.
Concernant cette rubrique à créer, peut-être d’ailleurs sous la forme de FAQ ?, il y aurait dedans l’inventaires des idées fausses comme par exemple celles en rapport avec la Bretagne en général (cf. la bonne émission radiodiffusée par radio pays -Trizeod – cf. «lienvoir» href=«article.php?id=23998»>(voir ABP 23998) Voir le site la langue bretonne (du style la langue bretonne actuelle est artificielle, les bretonnants ne se comprennent pas, l’opposition fantasmée ente la langue bretonne et le gallo..) et bien sûr les pseudo contre-argumentations sur l’emsav (par exemple la supposée collaboration générale des nationalistes bretons lors de la seconde guerre, les nationalistes bretons sont pour le retour exclusif du breton et sont contre le français, l’opposition fantasmée entre les hauts et bas bretons, , etc…)