Silence des médias, une nouvelle fois, pour une manif anti-nucléaire, celle de Rennes...
Nous avons reçu de Sortir du nucléaire Cornouaille :
Impressions de manif rennaise
Une manifestation évaluée à 20.000 participants sous un magnifique soleil breton. Elle était impulsée par la Coordination anti-nucléaire Ouest composée de collectifs anti-nucléaires de la pointe du Cotentin à la pointe de Bretagne. Les bénévoles ont accompli un travail de titan en peu de temps.
Il avait fallu doubler comme en 2007 les cars au départ de Quimper, Brest, Vannes, Cherbourg, etc. Les citoyens et associations étaient bien sûr en tête de cortège. Petits et grands tenaient des banderoles aux terribles messages, soulignant le caractère inacceptable du nucléaire avec : «Tchernobyl, Fukushima, plus jamais ça», «Nucléaire, votre santé de demain», «Déchets nucléaires = poison planétaire», «Société nucléaire = société policière».... Nucléaire, stop ! hurlait l'affiche de la manifestation avec le cri de Munch «radioactif» insupportable, coincé entre deux catastrophes de Tchernobyl et Fukushima.
Et pourtant cette manifestation était joyeuse, colorée, musicale avec ses percussions brésiliennes, comme transportée par un élan et une foi inébranlable dans un futur meilleur, une fois la folie nucléaire stoppée.
Mais les médias traditionnels ont étrangement peu parlé de l'événement, ou lui ont accordé une place très minime, que ce soit avant ou après.
Omerta nucléaire ?
(voir notre article) pour l'appel à la manif.
Par ailleurs, d'après la Rép toujours, un car de manifestants est parti de BLOIS; de passage hier dans une localité proche de la centrale de Saint-Laurent des Eaux (Muides-s/ Loire), j'ai vu une grande affiche de la manifestation. Je suppose qu'un tel affichage a été fait partout autour de la centrale, qui a manqué d'exploser en 1979 (accident classe III sur l'échelle internationale), ce que peu de gens savent, hormis les riverains.
Quant à l'Omerta, ce sont les amis du CEA - dont Maurice Tubiana himself - qui le disaient à la fin des années 50 : «Du point de vue de la santé mentale, la solution la plus satisfaisante pour l'avenir des utilisations pacifiques de l'énergie atomique serait de voir monter une nouvelle génération qui aurait appris à s'accomoder de l'ignorance et de l'incertitude». cité dans «Tchernobyl, Déni passé, menace future ?» de Marc Molitor - juillet 2011.