À quelques centaines de mètres du rassemblement écologiste au Cap Coz (voir notre article), le collectif «Pour une Cornouaille vivante et dynamique», créé par des agriculteurs et des acteurs du monde économique, des artisans, des pêcheurs et des commerçants, a réuni un millier de personnes, 1.500 selon les organisateurs, sous la bannière de «Pour une Bretagne unie». 800 Gwenn ha Du avaient été distribués pour signifier cette unité bretonne et le refus de voir la Bretagne se diviser sur des intérêts économiques divergents.
Alain Le Bellac, président du collectif et producteur de lait près de Quimper, a dénoncé «les solutions simplistes» de «certains écologistes et même scientifiques» . Se moquant des contradictions de ceux qui veulent une agriculture de proximité et ont des ordinateurs et des téléphones portables fabriqués en Chine ou ailleurs bien loin de la Bretagne, Le Bellac demande un peu plus de cohérence chez les militants. S'en prenant aux nouveaux retraités arrivés en Bretagne après une carrière à Paris, il a dénoncé l'égoïsme de ceux qui sont uniquement concernés par leur bien-être sans soucis des réalités économiques.
Les agriculteurs avaient invité Gwenola Bayes, hôtelière-restauratrice à Fouesnant, qui fit remarquer que la pollution ne concernait «que 4 % des plages bretonnes». L'industrie du tourisme commence aussi à réaliser sa responsabilité au sujet des algues vertes. En effet, la plupart des stations d'épuration et d'épandage des villes côtières et des stations balnéaires bretonnes n'ont pas été conçues pour une population qui triple durant la saison estivale.
Philippe Argouarch
■Je sais bien que la pollution aux algues vertes n'est pas du tout un problème politique et qu'aucune élection n'est prévue en France en 2012, mais tout de même !!!
Pour avoir mis mes pieds jusqu'aux anches dans les algues vertes du Cap-Coz quand j'étais ado, il me semble que c'est déjà beaucoup.
La croute qui casse, la chaleur des éléments en décomposition, les bestioles en tout genre.
Il est vrai que les paysans ne sont pas les seuls responsables, mais pourquoi la phrase n'est telle pas terminée? Peut-être est-il de mauvais ton d'évoquer les normes de traitement de l'eau qui n'ont pas été respectées par l'état? L'état a d'ailleurs été condamné par l'UE sur le sujet.
Une fois encore, on voit bien que dans ce discours il n'est pas question non plus de permettre aux bretons de gérer leur pays.
On flatent les bretons, on distribu des Gwen ha Du, on parle d'union (j'aimerai connaître la position de cette dame sur la réunification), mais il y a bien un arrière goût d'acceptance et de 40 ans de politique étatique en Bretagne et de la complaisance des élus appartenants aux partis français.
Bof, l'état se fiche de la Bretagne, certains en profite, les bretons ont eu leur Gwen ha Du, tout va bien!