Le ton est donné et Jean-François Piquot se lance dans un discours où chaque mot pèse...
Il prend la parole au nom d'Eau et Rivières de Bretagne devant 1.500 personnes réunies pour lutter ensemble contre les algues vertes. Il était là déjà quand, en 1969, les automobiles se couvraient des autocollants «Quand le poisson meurt l'homme est menacé». En quarante ans, rien n'a changé, il parle ici de «scandale d’État» et d'impossibilité pour la Bretagne de régler son problème d'algues vertes tant qu'elle n'aura pas changé de modèle agricole avec les agriculteurs.
«Il est des constats qui ne souffrent aucune discussion». Les faits sont têtus et les chiffres parlent d'eux-mêmes : l'incroyable cheptel breton fait que la Bretagne héberge l'équivalent de... 70 millions d'habitants avec tous les problèmes d'excès de nitrates, phosphates, azote... dans l'eau qui empoisonnent les eaux de l'intérieur (cyanobactéries) et de la mer (algues vertes).
A la politique de l'autruche succède selon lui la «politique des fermetures» : fermeture des plages, des plans d'eau, et la seule chose qu'on ne ferme pas, «c'est les élevages industriels. Nous avons affaire ici à un scandale d’État».
■Monsieur Piquot, une question :
Si l'état français prend la Bretagne pour sa fosse sceptique (>66% de la production française de porc sont en Bretagne), si l'état français ne respecte pas ses engagement européens vis à vis du traitement de l'eau. Pourquoi ne demandez-vous pas la subsidiarité de la gestion de l'eau et de l'agriculture pour la Bretagne?
Pourquoi cette question?
1) Cette subsidiarité est la norme en Europe!
2) L'état français à largement fait preuve de son incompétence, si ce n'est de son mépris!
3) Et y a t-il de plus écolo, plus respectieux que de voir les personnes concerner gérer leurs propres problèmatiques! C'est aux bretons (par le biais du Conseil Régional) de décider de la politique agricole bretonne, pas à Paris!
Qu'en pensez-vous?
Il est vrai que conditionnés par des siècles de centralisme, leur addiction à notre «pays en faillitte» est chronique voire irréversible.
Et il ne faut guère compter sur les médias, eux aussi sous assistance financière (subventions, grands patrons du CAC 40) pour leur enseigner un autre mode de gouvernance.
Combien de français sont capables de définir les mots subsidiarité, autonomie, fédéralisme ?!