Armor Magazine sort son 500e et dernier numéro, confronté à une situation financière difficile, c'est le choix de l'équipe de direction et avant tout d'Anne-Édith Poilvet.
Armor était un mensuel original à bien des égards, constitué d'une équipe de bénévoles, il couvrait l'ensemble des champs culturels, économiques, politiques et de société sur les 5 départements, 6 serait-on tenté de dire en incluant la région parisienne et les diasporas bretonnes de par le monde.
Il constituait pour ces dernières une source d'information irremplaçable.
Livrant mois après mois une information dense, Armor n'a cependant pas pu se constituer un lectorat lui permettant de continuer ce qui était pour Anne-Édith une sorte de sacerdoce. Armor se présentait aussi comme un mensuel avec une grande liberté de pensée et de parole apportant des analyses originales.
Il lui aura sans doute manqué la rencontre avec un lectorat plus jeune et un système de diffusion plus important. Paris Breton, comme bien des associations, avait mené plusieurs actions avec Armor et poursuivait un partenariat au moyen d'échange de sites.
La disparition du mensuel laissera un vide car Armor se distinguait des autres publications ArMen, Bretagne magazine, ou Bretons. Cela fait le deuxième titre significatif, avec Bretagne(s), qui disparaît sans que leurs créneaux ne soient occupés par d'autres publications. Certes on notera le succès du Mensuel du Golfe et de son petit frère le Mensuel de Rennes, mais ils ont une portée avant tout locale.
La matière de Bretagne est donc une nouvelle fois perdante et nous tenons à dire à Anne-Édith et à son équipe notre tristesse de voir ainsi s'interrompre cette belle aventure. Nous les remercions aussi pour le travail accompli, et d'avoir présenté chaque mois une Bretagne ancrée dans sa culture et porteuse de création, d'innovation et de modernité.
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