Le procès Kerviel devient le procès de la Société Générale

Dépêche publié le 16/06/10 20:15 dans Economie par Philippe Argouarch pour Philippe Argouarch
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Dans son livre publié chez Flammarion le Bigouden raconte son aventure de trader et comment il s'est fait piéger par le système.

Outre le fait que la terre entière est persuadée que la Société Générale savait très bien comment opérait Jerôme Kerviel – pouvez-vous ignorer les techniques d'un employé qui vous rapporte 1,5 milliard ? – le brillant avocat de Jérôme Kerviel, Me Metzner, a découvert que l'ancien P.-d.g. de la Société Générale, Daniel Bouton, avait été poursuivi dans une autre affaire, dont il a pu consulter les pièces du dossier.

Il y a découvert cette note de service étonnante dans laquelle l'ancien P.-d.g. donne aux employés de la Société Générale des consignes pour se soustraire ou évacuer les questions embarrassantes pour la banque et même pour mentir («ne pas reconnaître une quelconque déficience interne»).

Me Metzner a ressorti "les éléments de langage” recommandés par la banque :

Dire : notre organisation est exemplaire ;

Ne pas dire : des vérifications plus poussées engendreraient des coûts insupportables.

Consigne générale : ne pas reconnaître une quelconque déficience interne, même sous vives pressions. Restituer les faits négatifs en les remettant dans leur contexte, en les noyant dans les éléments positifs et en utilisant la complexité technique.

Philippe Argouarch


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