Ils étaient des milliers à Pontivy à courir pour la langue bretonne

Rapport publié le 15/05/10 23:51 dans Cultures par Fanny Chauffin pour ABP
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Ils étaient des milliers

Basques, Gallois et Bretons, coureurs, enfants, adolescents, grands-mères et tadoù-kozh, tee-shirts rouges ou verts, un défilé incessant de drapeaux bretons, devancés par le bagad de Pontivy jouant l'air de la redadeg, défilaient à Pontivy ce dimanche 16 mai.

C'est certainement un grand succès populaire avec des gens venus de toute la Bretagne, des écoles en breton, en voisins ou même de très loin qui se retrouvaient après cinq nuits et six jours de course dans les Monts d'Arrée, sur la Loire, sur les ponts traversant l'Aulne, l'Elorn, l'Odet, la Laïta et combien d'autres, bâtissant des ponts, reliant des départements qui souvent s'ignorent.

Félicitations donc à tous ceux qui préparent cet événement depuis un an autour de Jean-Michel Saner, qui a suivi toute la course et qui a été épaulé par des équipes solides ne comptant pas leur temps pour baliser, sécuriser, informer, médiatiser ...

Un mouvement fédérateur, un moment sportif où chacun a laissé de côté ses différences et son histoire pour bâtir ensemble un grand moment et écrire une nouvelle page dans le livre d'histoire de la langue bretonne.


Vos commentaires :
Dimanche 28 avril 2024
Tu as raison, Jean-Louis, «Ar Vro n'eo ket maro !» Ce n'est pas le moment de baisser les bras, encore moins de désespérer. Je vois plein de jeunes qui sont lucides, déterminés,enthousiastes. On voit que la machine à décerveler fonctionne encore, mais elle n'est plus aussi efficace. A moi, il a fallu trente-deux ans pour que j'ouvre enfin les yeux sur la Bretagne. Oh ! Je me sentais breton, mais français avant tout. J'avais pourtant voyagé, appris des langues, fait un séjour en Algérie comme tous les hommes de ma génération, vécu et travaillé en Angleterre, en Suède, aux Etats-Unis. Et la prise de conscience n'a pas été instantanée, le «déclic» ne s'est pas produit d'un seul coup. Quand je vois ces gars ou ces filles de dix-huit ou vingt ans qui ne s'en laissent pas conter, qu'on ne va pas berner avec des histoires de régionalisme, qui savent qu'il n'y a pas d'alternative à l'indépendance, je me dis qu'ils sont plus doués que je ne l'étais (ce qui est fort possible !) et ils ont brûlé des étapes que j'ai mis des années à franchir ou alors le «système» est à bout de souffle. Ne boudons pas notre plaisir: la «redadeg» manifeste une vitalité qui triomphera inéluctablement un jour ou l'autre.
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