L'éternel retour du Petit Chaperon Rouge

Chronique publié le 4/04/10 6:45 dans Société par Pascal Dazin pour Pascal Dazin
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Légendes et mythes, contes et fables se transforment sans jamais changer. Et le Petit Chaperon Rouge se fait toujours croquer.

Puisque les œufs de Pâques sont cassés, voici venu le temps des « hommelettes ».

Le viol d'enfants par des membres du clergé, plus ou moins couverts par leur hiérarchie, est actuellement dénoncé par les familles de victimes de ces actes immoraux, ce qui présente quand même l'inconvénient de montrer l'arbre pourri qui cache la forêt putride.

C'est ce que très maladroitement un collègue du pape actuel a voulu dire, en comparant la dénonciation presque obsessionnelle des prêtres vicieux avec celle des juifs durant le nazisme.

Car les juifs n'avaient rien fait de mal, en tant que juifs, alors que les ecclésiastiques violeurs d'enfants sont des pervers déguisés en gens de bien.

Le clergé n'en est pas à son coup d'essai en matière de maladresse, et cela le rendrait d'ailleurs en l'occurrence plutôt sympathique : rien n'est pire que la ruse. Que la « communication » institutionnelle, avec ses mots lisses et mesurés, ses messages calibrés, son entourage judiciaire normalisé, ses atours idéologiquement corrects...

Il s'en suit que l'omelette papale n'est qu'une pâle homélie de plus… Un aveu marri et trois pâtés...

Quelques lobbies s'acharnent sur la bête sacrée, déjà à terre. Quelques idéologues rusés tirent sur l'ambulance en bombant de la robe.

L'Église devrait représenter la morale, la vertu, la bonté, la famille, le travail en vue du paradis post-mortem.

Pourtant, elle n'a pas fait grand chose, et même a collaboré ces dernières décennies, comme elle le fit trop souvent de tous temps, pour que prospèrent d'autres gens de robe, qui l'avaient déjà blessée à mort dans les années 1780. Reviens Jésus, et chasse les philistins hors de leurs palais !

Les milieux que j'appelle « pédoclastiques » (le monde judiciaire étant le plus puissant) s'acharnent contre les « prêtres pédophiles » : rien de nouveau sous le soleil de Satan : car nous assistons en direct à une transfiguration du conte de Perrault : « Le Petit Chaperon Rouge ».

C'est la corporation qui traite le mieux les enfants en objets et prétextes, violeuse quotidienne de deux Conventions ratifiées, et organisatrice cynique et fière de l'être (autrement dit, perverse et narcissique) du syndrome d'aliénation judiciaire des familles, qui donne des leçons aux petits vicieux en soutane.

Ta grand-mère n'est décidément qu'un loup rusé, petit chaperon rouge, et en petit enfant moderne, ce n'est pas de Charybde en Scylla que tu tombes : c'est trop compliqué à écrire, et du coup, cela donne l'impression d'être difficile à comprendre...

Toi, petit garçon, petite fille, tu tombes de curé en avocat, et crois-moi ou pas, tu vas encore plus souffrir !

Pascal Dazin, président de l'Alphabet du Respect des Enfants


Vos commentaires :
bernard chapalain
Vendredi 22 novembre 2024
Nous vivons en République, c'est du présent, avec ses droits individuels affichés : égalité, fraternité, liberté.

Chacun peut voir comment et chaque jour, on vit dans un monde d'égalité de fraternité et de liberté .. !

Le Pape est le chef de l'Eglise, des chrétiens, il est mis en difficulté ces jours-ci avec ces histoires de pédophilie jetant l'opprobre sur un certain nombre de ses serviteurs.

Il est édifiant de relire attentivement les dix commandements résumant la loi de Dieu dans l'ancien testament. Relisez les et voyez s'ils sont largement respecté ou non !

Les enfants sont le bien le plus précieux de l'humanité, ils sont son avenir au sens général, et ils sont le bonheur, l'espoir, la joie etc. des parents qui forment les familles.

C'est toujours un drame lorsqu'ils sont victimes de pédophilie, violences et autres…

M.Dazin a raison, venant de prêtres c'est pire, car ils sont sensés représenté le Bien, image exacerbée par la symbolique leurs atours voyants.

Cette violence envers nos enfants, donc l'avenir de l'humanité, est quotidiennement pratiquée aussi dans les chambres familiales, mais en plus grand nombre, au mépris des conventions internationales ratifiées.

Là encore elle est opérée par des gens arborant des parures sensées inspirer le respect et la confiance, mais servant une idéologie ou des intérêts mercantiles, n'hésitent pas à briser des familles, éloignant des enfants de leurs parents etc. Pourtant, dans notre bonne République, le ministère de la Justice se nomme Ministère de la Justice te des libertés.

Là où je me démarque un peu de M.Dazin, c'est lorsqu'il écrit : « c'est la corporation qui traite le mieux les enfants en objets et prétextes qui donne des leçons aux petits vicieux en soutane », je dirai que les « hommes en soutane », à commencer par le Pape, se devraient de donner des leçons aux gens de robes noires. Au nom de St Yves (patron des avocats), des commandements, du Bien, car c'est au Pape de guider son troupeau dans un droit chemin qui mène au Bien.


Pascal Dazin
Vendredi 22 novembre 2024
Merci pour vos réflexions et nuances, Monsieur Chapalain. Vous donnez donc une certaine priorité à l'exemplarité des gens d'église Je vous en donne acte, et aurais moi aussi sans doute préféré m'y référer. l'histoire de France nous indique pourtant que dans les moments les plus difficiles, les puissants de l'église (et je ne parle donc pas de tous les représentants du culte chrétien) se soumirent par lâcheté aux impunités commises. A ce jour, l'église a perdu considérablement de son prestige, et ce sont les gens de robe qui ont pris le pouvoir: ils filtrent les médias, expurgent les discours, amputent les critiques. Ils sont devenus ministres, députés, juges, leaders de mouvements humanistes, etc. Voilà pourquoi je privilégie leur fourberie et le viol quotidien des textes dont ils ne peuvent ignorer qu'ils les violent par opportunisme, fourberie bien plus généralisée que chez les curés, sur la violation des principes chrétiens par certains serviteurs de l'église. En banalisant l'enfance comme il est de pratique quotidienne dans les cabinets d'avocats et les tribunaux qui capturent illégalement et cyniquement les difficultés parentales, comment ne pas favoriser d'autres banalisations, comme l'exploitation sexuelle des femmes et des enfants, qui est loin de n'appartenir qu'au seul clergé! Une société se tire globalement ver le haut ou vers le bas. Nous sommes actuellement au fond du trou noir. Merci de m'avoir donné l'occasion de clarifier mon propos. A vous lire. Bien cordialement.

JLuc Le Floc'h
Vendredi 22 novembre 2024
Invité récemment, lors d'une émission « C dans l'air » (chaîne TV la 5), l'historien des religions Odon Vallet, homme placide et cultivé s'il en est, rappelait la fameuse parole Christique à l'adresse de Marie-Madeleine au matin du jour de Pâques : « Noli me tangere » (dans le texte latin) autrement dit : « Ne me touches pas » / « N'ez a ket da douch ouzin » (Yann, 20,17).

Parole saisissante rapportée au terme du plus ruminé et médité, du plus théologique aussi des récits évangéliques, celui de Saint Jean / Sant Yann, du plus récent enfin (postérieur à 95 ; dit-on en Orient).

Parole qui devrait résonner avec force dans l'actualité ambiante, ainsi que dans la réflexion en ces jours de tangage pour l'Eglise romaine.


Pascal Dazin
Vendredi 22 novembre 2024
Pourquoi pas, Monsieur Le Floch. Mon article a quant à lui pour but de rappeler les Paroles de deux Conventions ratifiées par la France, et qui leur intiment l'ordre de ne pas toucher aux parents quel que soit leur sexe sous prétexte de difficultés conjugales, de ne pas les empêcher d'élever leurs enfants par des affaires rentables qui se soldent en ordonnances anticonstitutionnelles, quelle que soit leur situation conjugale, et sans motif valable. Les enfants prétextes à affaires, judiciairement capturés, et traités en objets de rapport sont légion à côté des enfants physiquement violés, que ce soit par un père, une mère, un nouveau conjoint, un curé, un magistrat ou un(e) enseignant(e).

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