Agence Bretagne Presse : le média breton libre et indépendant

Interview publié le 25/08/09 7:46 dans Media et Internet par Fanny Chauffin pour Fanny Chauffin
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Qui est cette agence qui sévit depuis sept ans en Bretagne ? Qui s'en occupe ? Vidéos, photos, articles de presse, interactivité, 50.000 visiteurs par mois sur (voir le site) ... Quelle est la ligne éditoriale de l'ABP ? Comment contribuer à ce média via Internet ? Autant de questions et de réponses apportées par Philippe Argouarch, créateur et webmaster d'Agence Bretagne Presse et d'ABP-TV.


Fanny Chauffin : Philippe, pouvez-vous résumer votre parcours en un paragraphe ?

Philippe Argouarch - Je suis de la génération 1968. J'ai vendu la «Cause du Peuple» en 1969 à la sortie des restaurants universitaires, surtout quand ce journal était interdit. Ce n'est pas tant que j'étais d'accord avec tout ce qui y était écrit mais déjà je trouvais indigne d'une «démocratie» qu'un journal puisse être interdit. À la même époque, j'ai aussi rejoint le mouvement breton. Refusant de faire mon service militaire et me rendant compte que rien n'avançait en Bretagne, je suis parti aux États-Unis où je suis resté 23 ans après plusieurs années en Belgique et en Grande-Bretagne. Aux États-Unis, j'étais membre de l'ACLU (Américain Civil Liberties Union) et ce sont eux qui ont forgé ma culture démocratique libertaire et m'ont fait comprendre l'importance de ne jamais compromettre les principes fondamentaux.

Entre la «Cause du Peuple» en 1969 et le lancement de ABP-TV, la télévision bretonne citoyenne, en septembre 2008, il y a eu 40 ans de pérégrinations que je ne peux résumer en un paragraphe. Toujours est-il qu'au début des années 1990, alors que je travaillais à l'université de Stanford, j'ai eu la chance de prendre et de surfer la vague internet (le web, en fait) alors à ses débuts. Tout de suite, cette technologie m'a passionné car j'en voyais tous les potentiels, en particulier pour la Bretagne, dépourvue de télévision régionale et même d'un quotidien couvrant les 5 départements avec une optique bretonne.


Fanny Chauffin : L'ABP dérange et est régulièrement l'objet de crises éditoriales. On lui reproche sa ligne politique, trop centriste, ou la place faite à des mouvements ou partis extrémistes... Quelle est votre réponse à ces attaques ?

P. A. – Mes différends avec certains partis de la cause bretonne ne sont pas politiques, mais culturels. De retour en France depuis plusieurs années, je reste convaincu que l'approche anglo-saxonne des médias est meilleure et ceci sans même parler du journalisme d'investigation où la France est loin, très loin derrière. Non seulement aux États-Unis, la liberté de la presse est ininterrompue depuis 1786 mais il n'existe aucun média d'État, ce qui, d'une part, met tout le monde sur le même pied d'égalité et, d'autre part, protège des aventures genre Pravda. Je rappelle aussi que le ministère de la Culture finance l'AFP à plus de 110 millions d'euros par an et subventionne certains médias comme les journaux (via le portage)... et pas l'internet. A ceux qui critiquent la dépendance des grands groupes financiers, je réponds que c'est encore pire en France vu que ce sont les marchands de canons, eux-mêmes étroitement liés à l'État, qui sont les propriétaires des grands groupes de presse français. Pourquoi la presse papier serait-elle financée et pas la presse internet ? Tout est à revoir – et tout d'abord le principe même de subvention, hérité de l'ancien régime des faveurs de cour, et foncièrement à la base de concurrences déloyales, d'injustices, d'inégalités, voire de corruptions. Pour la culture bretonne, le problème ne sera pas résolu en la subventionnant, mais en arrêtant de subventionner la presse, la télé, le théâtre et le cinéma de culture française. Je suis pour la séparation de la culture et de l'État.

En ce qui concerne la ligne éditoriale de l'ABP, je suis un adepte du premier amendement de la constitution américaine : donner la parole à tous même aux ennemis de la liberté. D'ailleurs, Noam Chomsky ne me contredirait pas. Ce grand intellectuel et linguiste américain, critique de la politique internationale des USA, a aussi ridiculisé les tentatives françaises de criminaliser la pensée au moment de l'affaire du négationnisme.

ABP se définit, même si elle n'en a pas les statuts, comme une agence de presse : elle est ouverte à tous les partis politiques légalement constitués et déclarés à la commission électorale. Cela va de l'extrême gauche à l'extrême droite. Personne n'oblige personne à tout lire sur ABP. Si un communiqué ou une interview ne plaît pas, il faut passer chemin et surtout ne pas le lire. Sur ABP, lire c'est voter puisque la Une et le positionnement des articles sur la page d'accueil sont déterminés par le nombre de clics (de lectures donc) pour chaque article. ABP n'est pas une vitrine pour tel ou tel parti puisque ce sont les lecteurs qui composent la vitrine. ABP serait plutôt un miroir qu'une vitrine. Si les Bretons qui ont tout renié et ceux qui ont forcé la réalité dans un moule idéologique n'y participent pas ou plus, c'est simplement qu'ils n'aiment pas ce qu'ils voient dans le miroir.

ABP est comme l'internet : il y a à boire et à manger. La responsabilité des choix est entre les mains des individus-citoyens (ou des parents dans le cas des mineurs), pas entre celles de l'État, d'un parti politique, d'un groupe financier ou d'un rédacteur en chef. Ceci étant dit, il y a une ligne éditoriale très claire qui est basée sur la déontologie de la presse et les lois en vigueur contre le racisme, la xénophobie, le sexisme et la diffamation. Si quelqu'un considère que tel ou tel parti est xénophobe, qu'il dépose une plaine contre ce parti, pas contre ABP car nous ne publions pas de propos xénophobes tout simplement parce que c'est interdit par la loi et que ABP respecte les lois en vigueur.

En ce qui concerne le centrisme, et l'impression qu'on a pu donner, de favoriser Bayrou pendant la campagne des présidentielles ou le MoDem pendant les municipales, je pense effectivement qu'on n'a pas été assez impartial. Je ne suis pas au MoDem et ne le soutiens pas. Je ne suis adhérent à aucun parti politique. Je pense qu'un engagement de ce genre est incompatible avec la fonction de directeur de média ; c'est pour cette raison que j'ai quitté le Parti Breton. Les correspondants et journalistes qui contribuent à l'ABP ont bien sûr le droit d'avoir des opinions politiques mais faire partie en même temps du bureau de tel ou tel parti est incompatible avec la déontologie journalistique.

Nous essayerons de faire mieux la prochaine fois. C'est-à-dire pendant les régionales de 2010. Je suis un webmaster, devenu directeur de média, puis journaliste par la force des choses, je demande un minimum d'indulgence. Je n'ai d'ailleurs appris aucun de ces métiers sur les bancs de l'école ou de la fac. Le manque de professionnalisme de l'agence ne peut être imputé qu'à la faiblesses de nos ressources et de nos moyens.


Fanny Chauffin : Comment ce média est-il financé ?

P. A. - D'abord les coûts de fonctionnement sont très bas car il n'y a pas de salariés et pas de papier à imprimer. Avec le Webothon (apport financier d'internautes), chaque année au printemps , on arrive tant bien que mal à survivre en attendant des jours meilleurs. Un journal sur Internet est très difficile à autofinancer comme c'est le cas pour «Rue 89», «Mediaparts» ou «Agora Vox». La publicité ne marche pas, du moins elle est en pleine crise en ce moment. C'est même pire pour ABP, qui couvre un territoire encore plus petit : les 5 départements bretons. L'ABP n'est pas une association et ne bénéficie donc d'aucune subvention. C'est un site dont la structure et le statut de son directeur seront d'ailleurs définis par la prochaine loi dite «HADOPI» qui définit un statut de directeur de média internet.


Fanny Chauffin : Comment ça marche ?

P. A. - L'info arrive via 1.200 porte-paroles d'associations culturelles et environnementales en plus des partis politiques et quelques entreprises, basés sur tout le territoire breton et une dizaine de correspondants bénévoles qui envoient des infos en breton, français et anglais. Si nous avons un correspondant au Pays de Galles, il y en a bien trop peu en Bretagne car il en faudrait dans chaque ville ou chaque pays breton. Le site est facile à utiliser grâce à un système de publication perfectionné au fil des ans et de l'expérience. Il donne aux contributeurs un contrôle de A à Z de toute publication. Le site créé dans une optique web 2.0 dès le début, est réputé pour être lisible, rapide et très bien référencé sur Google - l'ABP est une des 500 sources d'actualité de Google France.

Afin de démocratiser les décisions éditoriales, ABP a désormais 3 collèges (en cours de construction) pesant le même poids dans les choix et les directions du média (les correspondants et journalistes, les donneurs lors des webothons, et les ou le propriétaire du site) .


Fanny Chauffin : Et vos projets pour la rentrée ?

P. A. - Cet été, je profite de l'accalmie de l'actualité et de la vie politique pour développer et fignoler le site. Je m'occupe de plus en plus d'ABP-TV.COM : je viens de refaire le téléchargeur de vidéos. ABP-TV se veut une web-tv citoyenne et attend donc vos vidéos d'actualités. Prochainement, nous allons aussi lancer une émission mensuelle, une sorte de « C dans l'air breton », malheureusement pas en live mais avec 4 invités et un animateur (Ronan Le Flécher). Une émission en breton est aussi prévue pour plus tard.


Vos commentaires :
Renaud Delaunay
Vendredi 15 novembre 2024
Concernant la présence de partis extrêmes sur ABP, je suis d'accord avec Philippe: on ne peut interdire des partis légalement constitués de publier tant qu'ils respectent les règles, sinon à devenir censeur ou moraliste et non journaliste. Ce qui me dérange le plus c'est que les commentaires aux articles sont pondérés par les auteurs eux-mêmes et cela leur permet de rejeter tout commentaire qui ne leur est pas favorable même si celui-ci est respectueux. Dans ce cadre j'attends toujours la publication de commentaires critiques négatifs à des articles émanant d'Adsav ou de ses sympathisants. Ce défaut permet à des non démocrates qui s'affichent démocrates de faire de la propagande et non plus de la publication d'information ou d'opinions. Je tiens à souligner que je suis contributeur de l'ABP-thon malgré tout. Tout est perfectible !

Hervé Leray
Vendredi 15 novembre 2024
Je n'ai que quelques mots à dire : bravo pour tout ce que vous avez déjà fait : donner une voix à la Bretagne et bon courage pour la suite.

Les procés d'intention qui vous sont faits sont dignes de gamins de cour d'école.

Kalon vat !


Danièle NOVELLO-FLOC'HLAY
Vendredi 15 novembre 2024
Depuis la création de l'ABP, j'admire le travail accompli, la qualité de l'information et son extrême utilité pour la Bretagne. C'est un lien précieux entre nous. il mérite d'être reconnu et soutenu. Merci à Philippe Argouach de mettre son expérience internationale, son temps et son talent au service de notre pays. a galon Danièle Novello_Floc'hlay

Prigent Michel
Vendredi 15 novembre 2024
On ne remerciera jamais assez Philippe Argouarc'h et son équipe pour leur dévouement à défendre une véritable information bretonne libre et indépendante.

Longue vie à ABP !


Jakez Le Fol
Vendredi 15 novembre 2024
Un grand Merci Philippe, de Saigon. ABP est mon cordon ombilical pour les informations sur le Pays! Je suis aussi contributeur au ABP-Thon. Continuez! A Galon!

Le Béhérec thierry
Vendredi 15 novembre 2024
«Ce défaut permet à des non démocrates qui s'affichent démocrates de faire de la propagande et non plus de la publication d'information ou d'opinions» ; à ce moment-là on peut dire la même chose pour ouest-france ; longue vie à l'ABP et à la LIBERTE D'EXPRESSION gage de la DEMOCRATIE ; la démocratie c'est le pouvoir au peuple ; je suis pour le pouvoir au peuple breton ; je suis donc monsieur, démocrate, m'étant moi-même présenté aux électeurs à une cantonale ; il faut savoir raison gardé

padrig Montauzier
Vendredi 15 novembre 2024
Quelle belle leçon pour tous les pseudos-démocrates, les tenants de la pensée unique et autres francisés pour ne pas dire colonisés mentalement ! Dalc'hit mat ha va gwellañ sonjoù d'an holl.

henri de Lesquen
Vendredi 15 novembre 2024
Continuez votre très bon travail malgré les critiques des esprits chagrins qui, eux, n'ont rien fait.

Comme on dit «la critique est facile, l'art est difficile» !

D'autant que ceux qui vous critiquent jugent la liberté d'expression et l'information «à la française» c'est à dire normative et respectueuse de l'ordre moral en place.


Alan Coraud
Vendredi 15 novembre 2024
Compliments pour cette création qu'est ABP. Il faut juger les acteurs de la vie bretonne sur ce qu'ils font, ce qu'ils créent.Sur le long terme celà permet de faire le trie. Grâce sans doute à ses 23 années passées aux USA surtout, Monsieur Argouarch a cette liberté de penser loin du formatage français qui imprègne hélas trop souvent les Bretons y compris ceux qui se disent militants. Les démocraties anglo-saxonnes n'ont surtout pas de leçon DE DEMOCRATIE à recevoir des habitants de l' HEXAGONE quels qu'ils soient. Monsieur Argouarch a cette fraicheur de liberté, cette culture plurielle et c'est très bien. Démocrate breton de centre droit je n'aime pas forcément toutes les opinions qui s'expriment sur ABP mais comme agence de presse non étatisée par l'argent du pouvoir politique, j'apprécie que tout le monde puisse s'y exprimer.

A galon Vat evit Breizh


pierre camaret
Vendredi 15 novembre 2024
Je rejoins ceux qui vous felicitent .C'est une bonne revue , et chacun peut s'exprimer sans haine et en effet ou tous les courants ( presque) se manifestent .Peut etre , et je le souhaite , allez vous semer la graine de concorde et de dialogue .

Le Béhérec thierry
Vendredi 15 novembre 2024
@monsieur Delaunay : «non démocrates» ; la démocratie exige la liberté d'expression et surtout la vérité au peuple (chez nous le peuple breton) ; avec bien sûr une information non censurée ; l'électeur breton peut ainsi voter en toute connaissance de cause ; de là on peut parler de pouvoir au peuple (= démocratie) sinon....

henri bideau
Vendredi 15 novembre 2024
L'ABP sur internet est un bon outil très professionnel dont il faut espérer la pérennité. Deux réserves de taille cependant : - pourquoi l'acte de foi que constitue un don en argent n'est pas suivi au moins d'un accusé de réception ? - pourquoi une interview Frederik Ar Bouder, alors qu'il suffisait de faire passer les communiqués d'Adsav pour respecter la ligne éditoriale affichée ? (Il y a une dizaine d'années, à St-Aubin-du-Cormier, j'ai vu une patrouille d'individus portant un uniforme martial et se réclamant d'Adsav et j'en frémis encore d'indignation et même de peur.)

Julian Bonnet
Vendredi 15 novembre 2024
Longue vie à cette agence de presse. Totalement d'accord avec le point de vue de Philippe Argouarch. Il n'y a rien de plus précieux que la liberté (presse, expression,...)

Renaud Delaunay
Vendredi 15 novembre 2024
At Mr Le Béhérec: «Démocrate» signifie «partisan de la démocratie». Ce n'est pas le cas de ceux que je cite (Adsav & cie) ! «La censure», c'est ce que pratiquent ceux que je cite (Adsav & cie)! Et à part ça, pas de félicitations à apporter à notre grand démocrate Mr Argouarch ? Ken ne vint ket gwelet ar faskourien

Yannig BICHON
Vendredi 15 novembre 2024
J'ai appris beaucoup de choses grâce à des articles publiés sur l'ABP. Merci Philippe.

manu Ar C'horr
Vendredi 15 novembre 2024
Trugarez/Grand Merci a toi Philippe,excellent outil d'information que l'on n'a jamais connu auparavant dans toutes les experiences de presse Bretonne,au service de tous les Bretons,c'est vrai que concernant l'interwiew du dirigeant d'adsav cela semble avoir horrifié et refroidi plus d'un :moi le premier...ce n'etait pas necessaire(piege ...,ou erreur de jeunesse...)deja que leurs communiqués sont diffusés!!!... Pour le reste il y a tant a faire quotidiennement face a la presse-rouleau compresseur Jacobin Français courage,faut continuer ! Loire Atlantique Bretonne

jan michel
Vendredi 15 novembre 2024
...démocratie oui !

...mais alors, pourquoi avez-vous accepté qu'on ne puisse plus commenter les communiqués de l'UDB ??


Pierre CAMARET
Vendredi 15 novembre 2024
ADSAV . Il ne faut pas en parler . Laissons les bretons juger eux memes ( je ne suis absolumenmt pas ADSAV).Nous sommes democrates , et pour cela laissons parler ceux qui ne le sont pas , moi j'avoue ne pas etre passionne par leur lecture . Mon intellect s'ouvre plus pour des gens comme Alan COURAUD, dont la mesure , l'honnete , la vision correspondent plus a mes fonctions de pensees

Patrig Kéméner
Vendredi 15 novembre 2024
Montauzier le donneur de leçon !

Et que dire alors des colonisés mentalement dans l'espace temps !

De Lénine et Karl-Marx à Maigret en passant par Debauvais ! De la pensée unique à la pensée cyclique ……MDR.


Paul Chérel
Vendredi 15 novembre 2024
Avec un peu de retard, (Dihunomp oblige) je viens de lire cette magnifique histoire de l'ABP et les 18 commentaires qui la suivent. Tout d'abord, toutes mes félicitations à Philippe. Il a le savoir, le know-how comme on dit en anglais, il a le courage et il a totalement raison d'ouvrir les portes à tous. C'est une belle leçon de démocratie , tout à fait à l'anglosaxonne. Laissons donc quelques commentaires de gens qui n'arrivent pas et n'arriveront jamais à se libérer de la fameuse «pensée unique» ! A chacun toutefois de rester dans les limites de la tolérance et de la courtoisie. Paul Chérel.

pierre CAMARET
Vendredi 15 novembre 2024
Vous savez l'Influence «francaise » on n'y echappera pas , et cela il faille l'admettre . Les Algeriens , et je le voie a MONTREAL parlent tous francais - meme entre eux -Au parlement a Alger on parle en general francais ... et cela 47 ans apres l'Independance , c'est a dire une generation et demi . J'ai des amis gallois , biensur ce ne sont pas des anglais mais des Britanniques , mais eux aussi sont tres influences par les modes anglaises , alors que la culture celtique est plus vivace au Pays de Galles qu'en Bretagne . Je ne trouve pas- dans le cas de la Bretagne , que cela soit bien .... mais c'est comme cela , et il faut en tenir compte dans nos demarches politiques....... et puis il y a le Monde entier qui a un language democratique (pas applique partout!!! )cela aussi il faut en tenir compte . Je ne joue pas les « Seul contre Tous ».

Pierre CAMARET
Vendredi 15 novembre 2024
Jan Michel . Si on l'a pas fait ,c'est un tort . J'ai ete membre de l'UDB pendant 2 a 3 ans .Lorsque je cherchais ma voie Bretonne . Je les ai quittes car leurs pensees , n'etaient pas compatibles avec la mienne . J'ai encore des amis chez eux

Visan Ar Floc'h
Vendredi 15 novembre 2024
La pensée unique n'existe malheureusement pas: chacun pense différemment, c'est un fait, même si quelque-uns pensent en une même direction. Là où M. Montauzier aurait raison, c'est que les bretons sont francisés, colonisés et tentent par le biais de quelques courants intellectuels majoritairement francophones de pensée LA Bretagne... inconsciemment ou consciemment nul le sait. Nous tous ici - du coup - car nous nous exprimons en la langue du contexte et non de l'âme du pays. je ne suis pas forcement d'avis de Monsieur Renaud Delaunay (premier commentaire à cet article), sachant que l'ensemble de mes commentaires ne valorisant pas forcement Adsav (car je ne suis ni de cette ligne idéologique ni un récent converti), orienté plutôt dans la recherche du fil conducteur entre acteurs belligérants, ont été publié. les membres d'Adsav peuvent être démocrates, il faut savoir le relever, «à diaboliser une chèvre, elle devient diable» dit-on... la virulence de propos de certains de leurs membres et l'orientation idéologique du groupe Adsav ne dépendent que d'une chose pour sombrer dans l'irrationalité ou une plus grande clairvoyance : l'acceptation du mouvement-mère (emsav) ou non (cela aurait été valable pour d'autres courants, Adsav n'est pas une bête à abattre, juste quelques humains à comprendre et à aider à nous comprendre, leurs «ennemis» dans le mouvement breton, si tenté qu'ils y en aient réellement). Adsav ne sauvera pas la Bretagne, pas plus que l'UDB, Emgann ou le PB, chacun seul à la tête du Pays ou dans ses maquis ; c'est une Bretagne diversifiée qui grandira, une Bretagne qui ne se chamaille pas (ou pas assez pour oublier le but commun) qui vaincra l'acculturation et reparlera breton.

Sinon, ABP doit grandir, devenir plus IMPORTANT en nombre de bretons, et non plus seulement en nombre d'emsavers ! nous avons tous quelques défauts ou cyber-défauts à associer au nom Philippe Argouarc'h, je pense que ses erreurs peuvent être largement mises de côtés partant du principe qu'il aura été le premier à porter ce type d'entreprise médiatique.

A gwir galon.


P. Argouarch
Vendredi 15 novembre 2024
«..mais alors, pourquoi avez-vous accepté qu'on ne puisse plus commenter les communiqués de l'UDB ??»

Les communiqués de l' UDB ne sont plus publiés par l'UDB mais par l'ABP (les communiqués sont dans le domaine public) , ce qui veut dire que l'UDB ne bénéficie pas de tous les services offerts par l'ABP. Pas que l'ABP y soit opposé mais que pour des raisons techniques trop longues a expliquer ici mais liées à la façon de fonctionner de l'ABP, il n'est pas pour le moment possible de donner a l'UDB des fonctions comme la gestion des commentaires, sans aussi lui donner le pouvoir, que ABP donne à tous les contributeurs, de retirer les communiqués en questions. Ce que l'UDB a fait plusieurs fois avant que je change le système. Nos amis de l'UDB peuvent résoudre rapidement ce problème en publiant eux-même leurs communiqués. Ca sera du travail en moins pour nous.


Emglev Kevredel Breizh
Vendredi 15 novembre 2024
Ne c'hellomp nemet meuleudiñ labour an ABP. Gwir eo spered kreizennel ar stad gall a zo levezoniñ sperejoù ar Vretoned: herezh an Istor. Gant honnezh int bet kustumet da lakaat an Ingalded araog ar Frankiz ha kontañ a reont re war ar Stad gant un S bras eget war o unan. Ret e vefe, memes tra, sonj n'eus ket 'met er Stadoù Unanet e ver gouest ober traoù hep ar stad. En europa gaver ivez sistemoù politikel demokratel-tre hag a zo gouest da ziluziañ kudennoù ar gevredigezh en diavez eus ar galloud «ez-krouec'h». Div skouerenn: e Bro Holland skolioù an derez kentañ vint lakaet penn-da-benn dindan « krabanoù» ar c'hummunioù hag e Bro Norvej n'eus ministr(erezh) bet e karg an Endro. Ha daoust hag e c'hellomp lavarout ar skolidi hollandek a zo dizesk ? Evit ar pezh a zell deus an Norvegiz gouest int da rein kentelioù d'ar Vretoned da vat pa weler penaos e vez gwarezet ha respetet an Endro du-hont. Ya, tu a vo dimp gant krouidigezh an ABP,tec'hout kuit tamm ha tamm diwar mojennoù Ouest France, An Telegramme hag an AFP.

Ar Burev: Le Mee-Morice-Kaodan


J-Luc Le Floc'h
Vendredi 15 novembre 2024
Géniale l'interview de Philippe Argouarc'h! Je suis de ceux qui ignoraient son long passé américain, qui nécessairement conduit à un point de vue différent et plus audacieux quant à la présence et au fonctionnement des médias dans un système démocratique...

Bravo à lui pour cet outil indispensable qu'est l'ABP, et dont il esquisse de possibles développements (y compris en breton) pour le futur.

La Bretagne manque cruellement d'un outil médiatique péninsulaire et régional (désolé pour Le Télégramme et Ouest-France!). Ce ne sont pas les Nantais qui me contrediront, je pense.

J'espère simplement que le champ proposé s'étendra un peu plus à l'économie, à la culture, à la société bretonne en générale: les petites guéguerres entre factions de l'Emsav ne doivent pas empêcher d'accéder à un panorama toujours plus vaste et équilibré de l'actualité bretonne.

Mersi braz da vPhilippe ha kalon vat dezhañ evit an dazont!


Pierre CAMARET
Vendredi 15 novembre 2024
Le message de JL LEFLOC'H.En effet un passe a l'etranger , apporte plus grande tolerance , comprehension ,donc ouverture d'esprit ( je parle pour ma paroisse , biensur ) ce qui n'est pas toujours accepte par les «notables» bretons. L'ambition de la Bretagne n'est pas quand meme de devenir la «BIRMANIE »( desole le «MYAMMAR»).C'est une Bretagne ouverte au Monde que je veux.

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