“Je viens d'apprendre avec stupéfaction que le Gouvernement a décidé de supprimer la Direction des Affaires Maritimes en Bretagne. La première région maritime française, représentant un tiers du littoral français avec plus de 2.700 km de côte, perdrait ainsi totalement la maîtrise de ses affaires maritimes.
“Cette décision invraisemblable revient à nier la nature même de la Bretagne. Pour 75 % des Bretons, la mer est en effet le premier atout de la région : 100.000 emplois en dépendent, et 95 % de la population vit à moins de 60 kilomètres de la côte. Même pour les visiteurs de la Bretagne, c'est bien la mer qui est le plus souvent associée à l'image de notre territoire.”
“Nier la nature maritime de la Bretagne, c'est nier l'évidence. La Bretagne c'est un patrimoine maritime naturel et historique exceptionnel. C'est plus de 40 % de la pêche française. C'est la moitié des inscrits à l'ENIM. C'est la région du nautisme et de la course au large par excellence. C'est le rail d'Ouessant, l'un des passages maritimes le plus fréquenté au monde, avec tout ce que cela implique en terme de sécurité et d'environnement.”
“Pour la Bretagne, la mer c'est aussi l'avenir. Les perspectives d'innovation et de développement dans le domaine maritime sont immenses, dans des secteurs aussi porteurs que l'énergie, les biotechnologies, ou l'alimentation pour ne citer que quelques exemples. En désengageant l'État de notre territoire, le gouvernement montre tout le mépris qu'il ressent à l'égard de l'aspiration des Bretons à vivre et prospérer grâce à la mer et au littoral.”
“Cette décision est d'autant plus incompréhensible que se tient actuellement le Grenelle de la mer. Il était pourtant censé être le lieu de la concertation qui aurait dû aboutir à des propositions pour une nouvelle gouvernance maritime. J'ai bien peur qu'il ne s'agisse une fois de plus que d'une concertation factice et jouée d'avance qui ne servira qu'à cautionner des décisions prises en petit comité par le Gouvernement.”
“La suppression de la Direction des Affaires Maritimes en Bretagne est tout simplement inacceptable pour les Bretons. Je ne veux pas croire que le gouvernement ne puisse pas revenir sur cette décision injuste, méprisante pour les gens de mer, et prise en dépit du bon sens. En tant que Président du Conseil régional, je demande le retrait immédiat de ce projet et la mise en place d'une véritable concertation.”
Jean-Yves Le Drian, président du Conseil régional de Bretagne
■Au reste Jean Yves Le Drian semble découvrir que Paris a volontairement empêcher la France d'utiliser ses façades maritimes pour ne pas voir émerger de puissances capitales maritimes régionales. C'est la logique du jacobinisme.
La Bretagne est au fond du puit. Mais pour elle l'état peut encore creuser.
Il aurait eu la pudeur de parler de «région bretagne», au moins une fois, on lui aurait pardonné, que nenni !
J Y Le Drian, c'est comme tous les petits barons locaux, a courte vu, genre Delaveau (Maire de Rennes) ou Ayrault (Maire de Nantes), ou Auxiette, ou Batteux, seul compte mon petit fief électoral, c'est «ma gueule d'abord».
L'intérèt d'une Bretagne forte à 5 départements, ils s'en foutent ! Les voeux du CR de B4 sur la réunification ne valent pas plus que des voeux de «bonne année» qu'on anonne mécaniquement....çà ne «mange pas de pain» !
Et puis, on ne va quand même pas se fâcher avec les «camarades» du Parti.
Tiens mon p'tit Jean Yves, je te livre une idée: il ne te reste plus qu'à (re)demander la réunification de la Bretagne pour te réapproprier «tes» Affaires Maritime, c'est une excellente occasion pour réaliser ce «voeu» qui dit-on, te tient à coeur.
Si l'on se place d'un « autre point de vue », actuellement la Bretagne administrative est amputée de la Loire Atlantique, sa réunification est un « futur ».
Nul ne peut présager de ce que sera le « futur » de la Bretagne, pas plus que nous ne savons ce que l'état français concocte pour notre avenir… celui des PdlL et peut-être plus large. C'est lui le bricoleur, maître en son grand atelier ainsi qu'en ses dépendances gérées par des « compagnons » timorés, qui ronchonnent désunis dans leurs coins et insatisfaits de la situation, ou par d'autres, zélés et très intéressés, aux ordres et à la botte.
Aujourd'hui !!!... Les intérêts de Nantes et de la Bretagne ne sont pas directement liés et leurs « à venir » incertains. Dans ce cas le déménagement sur Nantes est prématuré. Les Affaires Maritimes de Bretagne ne peuvent, ne doivent pas être « exfiltrées » avant une clarification de ce que sera « demain » pour Nantes en Bretagne ou pas ! Et sur le projet pour les régions voisines.
Déshabiller la Bretagne économique, administrative… BREIZH, pour << Nantes de Bretagne des Pays de la Loire>> est pour le moins imprudent ! Si le déménagement justifié des Affaire Maritimes doit se faire dans l'immédiat, il doit se faire de Rennes vers un port de la Bretagne administrative, à charge pour les Bretons dans une Bretagne ré-unifiée de prendre la décision de les envoyer à Nantes… pleinement bretonne.