Le parti séparatiste veut déposer 50.000 signatures à Strasbourg pour dénoncer «l'incapacité démocratique de l'État espagnol».
Eusko Alkartasuna (EA) a profité de la Fête de l'indépendance pour lancer une vaste collecte de signatures en faveur de la consultation sur l'avenir du Pays basque que le président basque, Juan José Ibarretxe, souhaite organiser cet automne et que le Tribunal constitutionnel espagnol a interdite. Le but de EA est de récolter 50.000 signatures, pour les déposer devant la Cour européenne des droits de l'homme à Strasbourg afin de dénoncer la «non-capacité démocratique en Espagne.»
C'est le président du Parti indépendantiste, Unai Ziarreta, qui a donné le signal de départ de la campagne de collecte, dimanche dernier, à Bilbao. Selon Ziarreta, l'initiative basque a toutes les chances d'aboutir, car, il y a quelques jours, «un avis du Comité des régions appelle à l'organisation de consultations populaires comme moyen de surmonter la violence terroriste, telle que celle, malheureusement, qui existe ici ».
La collecte de signatures n'a pas de limite de temps, au-delà de ce qui est nécessaire pour atteindre le chiffre de 50.000. L'idée de poursuivre l'Espagne devant la Cour de Strasbourg a été rendue publique en premier lieu par le président basque, Juan José Ibarretxe, quand il a appris que la Constitution interdisait l'organisation du référendum. Les parties du gouvernement basque (PNV, EA et EB) et l'Aralar appuient la tenue de cette consultation et souhaitent dénoncer son interdiction devant la Cour européenne.
Néanmoins, les avocats ont averti que la Cour européenne des droits de l'homme pouvait prendre plusieurs années à statuer.
Tant la Cour constitutionnelle que le gouvernement espagnol déclarent que le référendum qu'Ibarratxe souhaite organiser, avec l'approbation du Parlement basque, est inconstitutionnel.
Article traduit du catalan : MónDivers.cat est partenaire d'Eurominority.eu
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