L'Union démocratique bretonne salue la mémoire d'Alexandre Soljenitsyne décédé dimanche à l'âge de 89 ans.
Témoin de la barbarie idéologique et de la déshumanisation du XXe siècle, après son expérience du Goulag où l'auront mené pour huit années ses propos critiquant dans un courrier privé le manque de compétences guerrières de Staline ; son talent d'écrivain en fera un éveilleur de consciences. La force de ses mots et la qualité de sa plume auront contribué à la chute de l'empire soviétique, régime totalitaire qui avait produit le Goulag, système concentrationnaire où mourront entre 50 à 80 millions de victimes selon les sources.
Prix Nobel de la Paix en 1970, il sera privé de la citoyenneté soviétique et expulsé en 1974. Exilé en Occident, et toujours visionnaire, il sera très critique à l'égard de la société de consommation dont les ravages humains, écologiques et la mise en péril de la survie de l'humanité sont aujourd'hui soulignés par les rapports du GIEC – Groupe intergouvernemental des experts du changement climatique - ; et très critique envers l'évolution de la Russie post-communiste.
Un bémol cependant : personne n'étant à l'abri du paradoxe et de la contradiction, celui qui fut un éveilleur de consciences, se rallia à Poutine et approuva sa politique de répression en Tchétchénie.
Aujourd'hui, la barbarie du XXIe siècle continue d'exercer ses ravages sous toutes les latitudes. Des journalistes, des écrivains, des internautes qui informent et témoignent sont emprisonnés voire assassinés… L'UDB rend hommage à tous ces anonymes à travers ce géant que fut Soljénitsyne.
Pour l'Union démocratique bretonne, la porte-parole Mona Bras
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