Agir pour l'Environnement et le Développement Durable (AE2D), membre de la «Commission d'information auprès des installations nucléaires de la défense de Brest et de l'Ile Longue», tient à réagir à l'organisation de la simulation d'accident nucléaire en presqu'île de Crozon (Ile Longue), le mardi 29 avril 2008.
Lors de la dernière réunion de cette commission, le 2 avril 2008, l'exercice ILO 2008 nous a été présenté. Dans l'une de ses interventions, notre représentant, posait la question de la réception du signal d'alerte par les malentendants. Aujourd'hui 30 avril, lendemain du jour de l'exercice, auquel nous n'avons pas été invités à «assister», nous sommes choqués d'apprendre que même les bien entendants n'ont pas, non plus, reçu ce signal.
Les services de l’État et les autorités militaires indiquent que cet exercice est un succès ! La population civile serait-elle considérée comme «quantité négligeable» ?
Comment va-t-on faire pour un premier exercice de sécurité civile, que nous ne cessons de réclamer pour Brest, en application du Plan Particulier d'Intervention (PPI), et qui concernera, non plus quelques centaines d'habitants comme pour l'Ile Longue, mais quelques dizaines de milliers !
Les simulations d'accident nucléaire, de même que les distributions de pastilles d'iode, seraient-elles seulement destinées à faire accepter à la population l'éventualité pourtant intolérable d'une catastrophe nucléaire ?
Avec ces exercices ridicules, les autorités reconnaissent néanmoins que le pire est possible. Il peut s'agir d'un drame accidentel ou causé par un acte terroriste, les deux pouvant occasionner un drame équivalent à Tchernobyl.
Le nucléaire est un risque incomparable à tous les autres. La seule façon de se protéger contre ce risque est de fermer au plus vite toutes les installations nucléaires, et non d'organiser de dérisoires simulations, des distributions de pastilles d'iode et de changer les sirènes défectueuses !
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