Écosse : indépendance ou statu quo

En Bref publié le 30/03/08 12:14 dans Europe par Mikael Bodlore-Penlaez pour Mikael Bodlore-Penlaez

Le premier ministre écossais, Alex Salmond, vient de lancer la deuxième phase de la «Conversation Nationale», le processus de débat public préalable à la convocation du référendum que le dirigeant indépendantiste souhaite organiser en 2010. Salmond a ouvert la porte à une consultation lors de laquelle les options à choisir ne seront pas qu'un simple «oui» à l'indépendance, mais un choix entre trois possibilités : l'indépendance, le statu quo ou un accroissement substantiel de l'autogouvernement écossais, sans abandonner le Royaume-Uni.

Ce modèle de référendum, explique le journal The Scotsman, est un système où l'électeur devra opter par préférence. C'est-à-dire que les votants seraient devront choisir les options qui leur semblent plus appropriées.

Pratiquement, ceci signifie que les possibilités de succès d'un «accroissement d'autogouvernement» sans arriver à l'indépendance est probable.

Salmond a besoin du support d'au moins 15 députés de l'opposition -travaillistes, conservateurs ou liberal-démocrates- pour pouvoir mener à bien cette consultation. Les analystes pensent que, précisément, l'inclusion d'une option intermédiaire au référendum est la forme que le premier ministre a trouvée pour s'allier quelques députés originellement hostiles au référendum. En fait, quand s'est dessinée la possibilité de convoquer un vote en 2010, les liberaux-démocrates ont dit qu'ils seraient favorables à l'inclusion d'une option intermédiaire.

«Ce Gouvernement -a déclaré Salmond- croit que l'indépendance de l'Écosse offre les meilleures perspectives pour augmenter la prospérité de la nation. Or, je reconnais qu'il y a d'autres visions dans notre pays, et je crois qu'elles doivent être débattues dans le cadre de la Conversation Nationale».


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