Supprimer le ministère de la Culture et économiser 74 milliards d'euros en 10 ans
Le ministère de la Culture n'est qu'une vaste organisation de pillage de l'argent public pour subventionner des projets pharaoniques pour la plupart en région parisienne, pour financer une presse à l'agonie qu'on veut tenir en laisse et pour donner des postes aux petits copains socialistes (ou UMP quand ils sont au pouvoir). L’exception culturelle française, c’est une armée de fonctionnaires qui vit aux dépens des contribuables et des entreprises via un mécénat obligatoire.
Pourquoi ne pas supprimer le ministère de la Culture et faire de vraies économies afin de sauver nos industries ? Il ne s’agit même pas de rembourser la dette mais déjà d’arrêter la désindustrialisation car sans industrie, la dette ne sera jamais remboursée et on sait tous que ce sera alors la fin des haricots. Dans son rapport de septembre 2013, la Cour des Comptes évite soigneusement de dire que les États-Unis considèrent que la presse est une industrie comme une autre. Pas un seul centime du gouvernement fédéral ne va à la presse, au théâtre ou aux 700 chaînes de télévisions. Il n'y a pas de ministère de la Culture aux États-Unis mais ce pays élabore 50 % de tous les produits culturels au monde (source Olivier Poivre d'Arvor (voir notre article)). C'est la vérité qu’on veut vous cacher, dont on ne parle jamais sur les plateaux de télévision. On n'a pas du tout besoin d’un ministère de la Culture pour avoir une industrie culturelle florissante. Cette "exception culturelle française" est tout simplement un lobby au profit de milliers de fonctionnaires qui vivent du système.
Si le gouvernement veut enrayer la désindustrialisation de la France, qu'il arrête de subventionner des pièces de théâtre pour bobos parisiens ou des navets cinématographiques, racistes pour les Bretons, comme "Crawl" (voir notre article) ou encore "Elle s’en va", un summum de clichés ignobles sur la Bretagne. Pour un chômeur ou un précaire, quel intérêt ? Si on posait aux Français cette question très simple : " Pour cette année, préférez-vous que l’on sauve l'industrie automobile et l'agro-alimentaire breton, ou préférez-vous que l'on garde le ministère de la Culture (budget de 7,5 milliards d'euros) ? ", la réponse est évidente. Il n'est même pas nécessaire de poser la question. Les gens ont besoin de boulot avant tout, la culture est un luxe qu'on se paye quand on a l'estomac plein et une sécurité de l'emploi.
Les centralistes jacobins bleu-blanc-rouge et maintenant les nationalistes frontistes bleu marine sont convaincus que la France ne peut exister sans un ciment national. La culture française serait le moteur de l'assimilation, d'abord des peuples disparates qui composent la France, et maintenant des populations immigrées. La Suisse est pourtant l'exemple vivant que toute cette idéologie nationale n'est qu'une supercherie politique, puisque la Suisse, avec des langues et des cultures différentes, est le pays le plus stable et le plus prospère d'Europe. Quant aux immigrés, qu'on arrête d'en accepter tant que nos problèmes ne sont pas réglés et on n'aura pas besoin de payer pour leur assimilation forcée – une démarche d’ailleurs contraire à toutes les conventions internationales sur les droits à vivre sa propre culture.
Ne faudrait-il pas séparer l'État de la culture comme on l'a fait avec la religion en 1905 ? Pas plus que la religion, la culture ne devrait être un domaine d'État. La culture comme la religion, c'est personnel. D'autant plus que la France est constituée de cultures et de religions différentes, en soutenir une plus qu'une autre est une aberration suprémaciste. La France est multi-culturelle et ceci depuis le début. Ces oripeaux de la culture que l'on agite devant les provinciaux ne sont que propagande pour justifier tout un système de parasites qui plombent l'économie française car, dans chaque kilogramme de poulet produit, dans chaque voiture produite en France, il y a un pourcentage du coût qui va aux salaires et aux retraites de milliers de fonctionnaires inutiles--la France en détient le record en Europe (par habitant) et peut-être au monde.
Après avoir supprimé les subventions à la presse, les subventions au théâtre, les subventions au cinéma, avoir confié les musées aux régions, il ne restera plus qu'à supprimer le ministère de la culture. En dix ans on aura fait 74 milliards d'économie.
Philippe Argouarch
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