Réunification : le Parti Breton s’oppose à la tenue d’un référendum

Communiqué de presse publié le 8/10/20 16:19 dans Politique par Joannic Martin pour Parti Breton
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Cependant, le but de la journée de dimanche est clairement affiché : « Engager les politiques de tous bords dans la voie du référendum et débattre des conditions acceptables pour que chacun y trouve son compte ». Les Bretons ne doivent pas faire preuve de naïveté. Les grandes manœuvres pour utiliser ce référendum en faveur d’un Grand-Ouest ont déjà commencé, à commencer par Valérie Oppelt. Après avoir accepté l’invitation, la députée LREM de Nantes annule finalement sa venue « dans l’attente d’un débat sincère, neutre avec les deux régions concernées ».

Derrière cette déclaration soutenue par Richard Ferrand, se cache bel et bien le début des pressions sur la définition des limites géographiques de ce possible référendum. Si la tenue de ce dernier est actée, c’est le gouvernement qui décidera des électeurs à questionner mais également de la formulation de la question. C’est autant de critères que l’on peut manipuler à son aise pour influencer le scrutin en faveur de la nouvelle position récente d’un « En Marche » pro-Grand-Ouest.

Considérant qu’il appartient aux seuls Bretons de s’exprimer sur leur avenir, le Parti Breton s’oppose à la tenue d’un référendum sur la réunification tant que les conditions seront fixées par Paris et non par les Bretons eux-mêmes.

Afin qu’il n’y ait pas d’ambiguïtés, le Parti Breton souhaite rappeler son attachement à l’expression démocratique et sa volonté de défendre la voix des électeurs, dès que les situations se présentent. Toutefois, pour être réellement démocratiques, les scrutins doivent être sincères et adaptés, et non être l’outil servant à légitimer le projet technocrate de grandes régions sans identité et sans cohérence territoriale.

Pour clore ce communiqué, à titre d’exemple, les responsables politiques n’ont pas eu besoin de référendum pour réunifier la Normandie en 2014. Nous demandons alors l’aboutissement de la réforme territoriale en réunifiant la Bretagne par décret.

________________Joannic Martin, Porte-Parole du Parti Breton

___________________partibreton.bzh


Vos commentaires :
Vendredi 26 avril 2024
Penn Kaled> A fond. On voit bien le paradoxe. Qui a intérêt au Grand Ouest ? Nantes et Paris. Qui réclame Nantes ? La Bretagne. Que veut Nantes ? Etre au centre du jeu.
La réunification normande a un avantage : elle met définitivement Rennes dans notre camp. Rennes ne nous trahira pas, elle ne peut plus devenir capitale du Grand-Ouest BZH/PDL/Basse Normandie et ne le sera jamais d'un Grand-Ouest BZH/PDL.
Effectivement, Angers, Le Mans et Laval peuvent être des alliés. Mais mesurons le côté schizo de la manœuvre : nous devons donner raison aux Angevins, Manceaux et Lavallois qu'ils sont perdants avec Nantes. Nantes les phagocyte et les isole (ce qui est vrai). Mais pourquoi nous, Bretons, serions-nous prêts à être phagocytés et isolés par Nantes ?

Parfois, je me dis qu'il faut sacrifier Nantes, tant pis. Dans une négociation, il faut toujours à un moment donner mettre au pied du mur pour déclencher la vente.
A trop jouer sur les deux tableaux, il faut être capables de dire aux Nantais que nous sommes prêts à nous détourner d'eux. Je miserais beaucoup plus volontiers sur une intensification des liens avec Saint-Nazaire. Arracher Saint-Nazaire du 44 comme ils nous ont arraché le 44. Affaiblie, décentrée des pays de la Loire, Nantes comprendra peut-être alors son réel intérêt.

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