Nantes s'engage vers le niveau 2 de la charte Ya d'ar brezhoneg

Reportage publié le 12/12/23 15:35 dans Langues de Bretagne par Philippe Argouarch pour ABP
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Née à Nantes, Aziliz Gouez a grandi dans une ferme du Morbihan où ses parents lui ont appris le breton. Elle est passée par Sciences Po, puis l’École des Hautes Études en Sciences Sociales de l’Université de Cambridge. Elle a travaillé entre autres pour Jacques Delors et le Président de l’Irlande Michael D. Higgins avant de revenir en Bretagne en 2019. Elue à la fois à Nantes métropole et au Conseil régional de la Bretagne administrative, elle est une personification du rétablissement de la Bretagne dans ses frontières naturelles et historiques souhaité par les citoyens.
Intervention d'Aziliz Gouez en faveur du breton (630 vues)

En Conseil municipal de Nantes, le vendredi dernier 8 décembre, Aziliz Gouez est intervenue avec conviction et brio en faveur du breton. La délibération a été présentée par Florian Le Teuff du groupe écologiste, adjoint à la maire de Nantes et "délégué aux enjeux bretons".

Aziliz est intervenue au nom du groupe majoritaire mené par la maire Johanna Rolland qui, on le sait a déjà fait preuve de compréhension en acceptant un gwenn-ha-du au fronton de sa mairie. Elle a pris vendredi dernier un nouvel engagement en faveur de la langue bretonne, et Aziliz a su convaincre tous les groupes politiques du Conseil municipal. Le niveau 1 de la Charte [[Ya d’ar brezhoneg]] ayant été réalisé, la municipalité vise maintenant le niveau 2. Cette ambition a été adoptée à l’unanimité.

A noter que Pierre-Emmanuel Marais-Jegat, élu UDB et adjoint de Mme Rolland depuis 2014, qui faisait une intervention bilingue, a été interrompu par une élue aussi au Conseil municipal du nom de Valérie Oppelt, membre de Renaissance. Elle aurait crié à "l'illégalité" de parler une autre langue que le français.

Or la mort d’une langue, c’est aussi l’anéantissement de tout un système de savoirs et d’expériences sédimentés – c’est la perte d’une façon singulière de vivre le monde et de dire le monde. La vie d’une langue, c’est, au contraire, la possibilité de continuer à exprimer les traits distinctifs, intellectuels et affectifs, spirituels et matériels, qui caractérisent tout groupe humain. Et c’est pour cette raison que la question de la vitalité du Breton, de cette vieille langue dont la transmission sera demain compromise si nous n’y mettons pas un certain volontarisme, n’est pas un sujet mineur. - Aziliz Gouez

Pour rappel, il existe 5 écoles bilingues à Nantes et une école associative Diwan.

Ya d'ar brezhoneg (Oui à la langue bretonne) est une campagne de l'Office public de promotion de la langue bretonne dans la société civile et auprès des communes. La charte s’organise en niveaux de certification, chaque niveau étant constitué d’un nombre croissant d’objectifs à remplir, pour lesquels certains objectifs sont imposés. Si la collectivité remplit les objectifs, elle sera certifiée Ya d’ar brezhoneg niveau 2. Ensuite elle pourra passer au niveau suivant.

Pour le niveau 2, la Ville de Nantes devra obligatoirement mettre en place des panneaux bilingues avec police et taille de caractères identiques. Elle devra aussi envoyer des invitations bilingues pour les événements culturels organisés par la mairie. Le répondeur municipal devra être bilingue.


Vos commentaires :
Dimanche 28 avril 2024
Avec des amis comme ça, la pétition des 100 000 n'avait pas besoin d'ennemis. Prendre Grosvalet au mot, n'importe quoi.
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