L'homme qui plantait des arbres à la foire bio de Riec

Rapport publié le 1/05/10 22:09 dans Environnement par Fanny Chauffin pour Fanny Chauffin
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Foire bio de Riec sur Belon, des voitures partout dans le bourg, une organisation impeccable. 130 exposants, plusieurs conférences, des animations pour les enfants, personne n'est oublié. Et dans la yourte, une trentaine de personnes écoute Lucien Gorvan, agriculteur biologique, qui vient parler du projet de reforestation d'un petit village sénégalais à la frontière du Sahel.

Il explique que sur un sol surchauffé sans arbres, l'eau de pluie ne peut rentrer. Les paysans bretons avec les talus avaient déjà bien compris le système agroforestier avant l'heure.

Parlant la langue peul, Lucien s'entend bien avec le chef du village qui a accepté le projet de clôturer 100 hectares (la terre appartient en théorie à l'État, mais en fait ce sont les chefs musulmans qui répartissent les terres). Presque tous les arbres ont disparu, et malgré des pluies régulières chaque année, le niveau des nappes phréatiques baisse. Les éléphants et les lions ont quitté cette zone où l'érosion est impressionnante. Le projet est modeste, mais tout à fait réalisable, malgré les conflits entre nomades et sédentaires.

Les questions fusent, et Lucien précise qu'il faut trouver de l'argent, mais dès que le projet sera en route, il faudra laisser les Sénégalais continuer seuls, comme sur les bords du fleuve Sénégal, où des milliers de cultures irriguées prospèrent.

Il cite le livre de Pierre Rabhi “Paroles de terre” et conclut avec Chateaubriand : “la forêt précède l'homme, le désert le suit”.


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