L'armée française assiège des indépendantistes retranchés dans la presqu'île de Crozon...

Dépêche publié le 30/08/11 9:06 dans Insolites par Jacques-Yves Le Touze pour Jacques-Yves Le Touze

Depuis hier, parachutistes et militaires sont en opération sur la presqu'île de Crozon pour «libérer des ressortissants français pris en otage par des indépendantistes retranchés dans la presqu'île» (termes fournis par l'Armée française elle-même).

L'opération Avel Mor est en cours et va durer trois jours, selon Le Télégramme.

Non, non, vous n'avez pas manqué une actualité importante car il ne s'agit que d'un exercice de rentrée des élèves de Saint-Cyr Coëtquidan....

Ouf, on a eu peur !


Vos commentaires :
Léon-Paul Creton
Samedi 21 septembre 2024
J’ai pris cet exercice pour un message subliminal, une agitation-communication, du body-building d’état, de l’intimidation soft en direction d’un petit nombre régions témoignant d’une vie identitaire _qui dénote dans l’assoupissement régional français_ un peu remuante au goût du grand Paris, qui a besoin de calme et de tranquillité.

Comme not’ pape et not’ président, je vous dis cependant : N’ayez pas peur, n’ayez plus jamais peur.

Mais faites face, indignez-vous…fortement !


Pierre-Yves Pétillon
Samedi 21 septembre 2024
N'étant pas expert en tactique militaire, il me semble néanmoins farfelu pour un groupe d'indépendantistes locaux de se retrancher dans la Presqu'île de Crozon... Celle-ci étant infestée de troupes française, gardant le goulet de Brest et surtout la base sous-marine de l'île Longue.

On préfèrera pour ce type d'opération, la guérilla urbaine ou le relief accidenté du kreiz Breizh...
Pour le reste ça m'a bien fait sourire !


Yann Saïg Karadeg
Samedi 21 septembre 2024
L'armée bretonne assiège des colonialistes français en presqu'ile de Crozon...

On croit rêver!


François
Samedi 21 septembre 2024
Ha, l'Ile aux Enfants ! On préfrèrera a cet exercice une mise en situation réelle dans une cité du 9.3, là ou nos vaillants futurs officiers pourraient se frotter à un système mafieux parfaitement organisé et... réel, avec une situation de guérilla urbaine permanente de surcroit. Cela serait bien plus formateur... mais plus risqué également. La tactique de «la ligne Maginot» est encore bien vivante, à première vue. Dommage toutefois qu'ils soient payés avec nos impôts.

Gilbert Josse
Samedi 21 septembre 2024
L'armée française face à des indépendantistes bretons ? Elle va perdre ... ;-)

Michel prigent
Samedi 21 septembre 2024
Revenant ce mercredi de Camaret pour gagner Nantes, et bien qu'étant de notoriété publique clairement identifié comme autonomiste, voir plus, j'ai franchis sans encombres les lignes saint Cyrienne en espérant ne pas trop attenter aux mannes de mon grand-père qui «passa» par cette prestigieuse institution.
Au demeurant, je ne suis pas certain que «nos» militaires nourrissent, vis à vis des bretons, fussent-ils autonomistes, un fort sentiment d'animosité.
Au vu d'exercices de démonstration en rade de Brest mettant en oeuvre des commandos sautant d'hélicoptères arborrant un énorme drapeau breton peint sur l'empennage, je les suspecterais même de connivence.

Johann Dugast
Samedi 21 septembre 2024
L'armée française effectue tous les ans ce type d'opération entre fin août et début septembre. Elles ont eu lieu plusieurs fois à Belle-Isle-en-Mer où l'armée combattait contre des «terroristes» se servant de l'île comme d'un camp de base ou y étant retranchés.
Les parachutistes commençaient par prendre d’assaut l'aérodrome pour y installer leur QG puis des chalands de débarquement apportaient le reste des troupes et les véhicules militaires.
Je me rappelle étant enfant, me retrouver dans des tirs croisés en me promenant.
L'opération se terminait généralement par des fusillades sur les hauteurs de plages bondées de touristes parisiens choqués par la situation.

rasta be bad
Samedi 21 septembre 2024
Les fausses bigoudenes font réagir mais le fait que l'armée utilise ce genre de scenarii non !
et bien moi ça me choque à double titre :

1) Les Bretons sont des Français comme les autres, au titre de l'administration en tout cas et l'armée -Française - s'amuse encore à imaginer des scénarii de rebellion independantiste ?
c'est bien la preuve que -même assimilé- les Bretons restent en quelque sorte suspect dans l'imaginaire collectif.
et ça c'est choquant.

2) les réactions amusées ne mettent jamais en relief que si ça arrivait vraiment (independantistes en rebellion) , ceux ci seraient non pas même pas ultra minoritaires mais des elements étrangers dans la population bretonne.
donc ils seraient écrasés non pas par l'armée mais par 5 minutes d'intervention du GIGN ....



Léon-Paul Creton
Samedi 21 septembre 2024
@Michel Prigent
Je ne doute pas que vous soyez très au fait de la « duplicité » de l’état français. Je prendrai donc votre remarque sur le pavillon breton comme de l’ironie.

La liberté du piou-piou (fut-il cyrard !) a tout de même des limites, et ainsi afficher cet étendard symbolique ne peut se faire sans l’aval, sinon les ordres de l’état-major, où alors tout fout le camp en France. Il est sûrement utilisé pour endormir le Breton qui contrairement à son vis-à-vis Français, n’est jamais « moyen » ! Se les faire ces braves Bretons à la bonne vieille connivence _comme vous l’écrivez_ mais bien paternaliste.
Ou alors _conjecture supplémentaire_ il s’agit de nos valeureux indépendantistes-terroristes « joués » par des cyrards ayant tiré la courte paille, la mauvaise ! Très outillés et soucieux du détail, au point d’avoir des hélicos aux couleurs bretonnes, un « énorme » pavillon breton…

Ce pavillon breton, de toutes les tailles, que l’on trouve et met partout …même dans les endroits les plus inusités qui vont des plaques minéralogiques aux slips! Même plus subversif, cet emblème comme vous voyez. Mais pour la langue bretonne par exemple, et le reste, c’est autre chose…

Ce que je crains pour vous Michel, c’est que vous soyez trop révérencieux envers les mânes de votre grand-père ! C’est bien un signe d’assimilation çà ! Non ? (,0)
Après le père, il faut parfois peut-être aussi tuer le grand-père. Nous poserons la question au psy du bistrot du coin, à l’heure du Muscadet nantais.


J-Luc Le Floc'h
Samedi 21 septembre 2024

Pour info, le «Gwenn-ha-Du» flotte - en tout cas c'était vrai, il y a quelques mois - au mat de la caserne de Vannes-Gwened.

En position subalterne sous le... - comment s'appelle-t-il déjà? Pas de nom? Ben non! - sous le drapeau «tricolore» anciennement révolutionnaire.

Les militaires de tradition sont d'ailleurs bien moins chatouilleux que les politiques, sur ce point. Il est vrai que le souvenir de 1488 - 10.000 morts sur le terrain, entre les deux camps - n'est certainement pas effacé de la mémoire militaire (en témoigne une unité aujourd'hui stationnée à La Lande d'Ouée), non plus que les épisodes plus récents de 14-18 ou 39-45 dans lesquels les Bretons ont , selon les chiffres, pris plus que leur part.


Yann Vadezour
Samedi 21 septembre 2024
Super, les bidasses sont formatées dès leur recrutement à la défiance vis à vis des cultures régionales en générale et bretonne en particulier.
Encore un geste qui montre en quel estime l'élite parisienne tient la Province : un terrain de jeux, de vacances, de loisirs, ni plus, ni moins.
Faire semblant de taper sur du breton, vous comprenez, ça ne peut être que formateur pour l'armée.

(A quand un exercice de ce type dans certains quartiers de Seine saint Denis où le facteur et le médecin font leur tournée à 5 h du matin ? Mais, ça vous comprenez, c'est une autre histoire...)

A chacun de tirer ses propres conclusions sur cela.


Marc Mosnier
Samedi 21 septembre 2024
Quelle honte ! Un véritable scandale pour la démocratie ! Qui va réagir ?


Yann Saïg Karadeg
Samedi 21 septembre 2024
E koun Yann Kel Kernalegenn.

«En avez-vous assez d'être français ?»
Ecrivait le Ferniot...

La réponse est...

Bientôt dans vos urnes!


Alwenn
Samedi 21 septembre 2024
«Les Bretons sur tous les... fronts

Ils sont partout ces Bretons ! Et, lorsqu'ils voyagent, ne manquent jamais d'emporter un »gwen-ha-du«. Jusque dans les coins les plus reculés de la planète.

Notre confrère reporter Philippe Chapleau, spécialiste des questions de Défense, a récemment été surpris de découvrir, sur l'uniforme de soldats combattants en Afghanistan, cet étonnant écusson : »Breizh special forces«.»

Voir le site


Yann Le Bleiz
Samedi 21 septembre 2024
La Bretagne a quand même vocation à redevenir indépendante, car il est illusoire de penser qu'elle restera uniquement regarder les écossais, gallois, flamands et catallants le devenir à nouveau.

Mais, la France n'est pas l'Angleterre!!!

Quand l'Angleterre a décolonisé elle a signé des pactes économiques avec ses anciennes colonies (le Commonwealth), la France elle a déclaré la guerre (indo, algérie, ...)

Actuellement, l'Angleterre discute sans tabou avec l'Ecosse...!

Aussi ridicule que ce soit, le scénario affiché de cet exercice pose à questionnement!

Une chance, parmis les mili, il y a beaucoup de bretons, cela aménera peut-être certains de ces politiques à réfléchir...!


Tudwal Girard
Samedi 21 septembre 2024
Bretons français comme les autres ? Mon cher rasta cessez de consommer votre production, sur quoi vous appuyez-vous ? Historiquement, identitairement et culturellement je ne vois pas de lien si ce n'est l'État...
Et effectivement je me souviens avec assisté à ce genre d'exercice sur Belle-isle-en-mer et avoir demandé aux militaires de rentrer chez eux, ce qu'ils n'ont malheureusement pas fait...

rasta quouere
Samedi 21 septembre 2024
Tudwal, je me base sur la réailité des esprits !
apres effectivement dans le passé c'était une autre histoire.surtout en basse bretagne .

Jean Leguen de They
Samedi 21 septembre 2024
Cher rasta, le français a été imposé à la majorité de Basse Bretagne entre les années 1930 et la 2ème grande guerre, qui parlaient (et parlent encore) une langue celtique du groupe insulaire britonnique (venant de Grande-Bretagne, c'est suffisamment étranger ça ?) ; c'est donc un «passé» très proche, en tout cas assez proche pour que ce soit nos parents ou grand-parents qui puisse en parler, non un bouquin poussiéreux. Assimilé, oui vous avez raison et j'irai plus loin, pour me rapprocher de la vérité qui se murmure : colonisés nos bretons ! Le Breton fut parlé jusqu'à Noirmoutier, toute la façade ouest du pays de Retz, au nord de Nantes jusqu'à Nord Sur Erdre, dans une variante eï/é du vannetais sud (survivance en Guérande, Batz sur Mer et toponymes nantais), puis c'est une langue romane qui a fait parler nos chers haut-bretons : le gallo, langue COUSINE du français car n'en descendant pas (néanmoins quelques influences ici et là... connaissez-vous les anglicismes avant de virevolter de savoir capitalien ?). Dans le sud loire très influencé du poitevin (langue cousine du français), de l'angevin (idem) en pays de Mée, et très teinté de breton aux frontières ouestiennes (sic)* - le vannetais possède quelques apports du gallo dans son breton... -. Ce Gallo, ou cette langue galèse, parlée du nord au sud de la Haute-Bretagne continua à être l'unique langue parlée des bretons de l'est jusqu'à la guerre contre la Prusse en 1870 (voir sur google «camp de Conlie», c'est intéressant...). Nos grands-parents et parfois parents parlaient encore le «patois» (qui n'en était que du roman, pas du français)... tout étrangers qu'ils étaient, celtiques romanisés puis moqués de ploucs tout autant que les autres, ni «galaoued» ni «bretoned» ? Bretons, assurément (dire le contraire peut réveiller les morts !). «Des français comme les autres» ? Jamais, ni même aujourd'hui. Parfois les bretons sont des lobbyistes très doués, d'autres fois de pathétiques menteurs : bretons, celtes, mais francs (les francs étaient 500... à raison de 50 000 enfants par an, ça peut faire 65 million de français... peut-être. De femmes solides mon gars je te le dis !), de langue latine qu'ils auraient mis 8 siècles à parler..., avec des hypotétiques racines gauloise bien narbonnaises et avernes ? La Gaule étant un Etat, une Nation... selon les français, ... ça se tient ! Halte à la pensée unique ! Ken a vezo mignon ker !

Konwoion
Samedi 21 septembre 2024
avel mor : je crois qu'il s'agit d'une faute en breton; la forme correcte est avel vor ou avel ar mor; je laisse le soin aux spécialistes de confirmer ou infirmer.
Ar c'hallaoued er maez !

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