Erik Marchand, la langue bretonne et la politique culturelle de la Région
Point de vue d'un chanteur de tradition bien dans son siècle
Qui ne connaît pas Erik Marchand ? Initié au kan ha diskan par Manu Kerjean, Marcel Guillou, il chante avec Yann-Fañch Kemener, il se passionne pour la Roumanie où il va régulièrement, apprend le roumain et est à l'origine de nombreux échanges qui se concrétiseront par des CD remarqués (avec le Taraf de Caransebes et Titi Robin entre autres), et le festival de clarinettes de Glomel. Soucieux de transmission et de musique populaire modale, il invente le concept de Breizh Akademi qui voit depuis trois ans se révéler des jeunes artistes talentueux à la grande boutique de Langonnet.
A Bannalec ce mercredi, il expliquait sa conception de la langue bretonne. Il reproche aux bretonnants des années 30 d'avoir voulu créer une " novlangue " mais pense qu'aujourd'hui on a retrouvé cette langue populaire à travers les façons de parler des néo-bretonnants qui intègrent des formules de nombreux pays de Bretagne. Le rapprochement avec les Roms, qui veulent délaisser aujourd'hui leur langue pour l'anglais afin de réussir leur vie professionnelle, explique dans une certaine mesure ce qui s'est passé en Bretagne dans les années 1950.
Il précise aussi que la Région a su prendre en compte ses cultures " populaires " et qu'elle a pris sa place aux côtés des musiques savantes.
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