Enseignement en breton : Bac +5 en hypocrisie pour l’État français

Communiqué de presse publié le 3/02/23 23:48 dans par pour UDB
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Lundi 30 janvier, le ministre de l’Éducation Pap Ndiaye était attendu de pied ferme à Rennes par plusieurs associations et partis militant pour l’enseignement de la langue bretonne.

En effet, la situation ne fait que se détériorer depuis quelques années : le nombre de places aux concours du premier et du second degré en breton n’a jamais été aussi bas depuis 2009. S’y ajoutent des conditions de travail dégradées dans les établissements bilingues et immersifs, un manque de personnel non enseignant bilingue, un nombre de remplaçants bretonnants et de moyens dramatiquement insuffisants…

Comment cette situation est-elle possible alors que la Région Bretagne et l’État ont signé en mars 2022 une convention visant justement à développer l’enseignement en breton ?

Comment ne pas y voir une énième provocation émanant d’un État centralisé qui n’a pas réellement l’intention de respecter ses engagements ?

Dans ces conditions, comment préparer l’ouverture prévue de nouvelles filières bilingues pour 2023 ?

La méthode est simple : l’État justifie le non-respect de son engagement par la pénurie d’enseignants qu’il a lui-même organisé.

Interpellé, Pap Ndiaye a choisi de ne pas venir à Rennes rencontrer les organisations militantes qui souhaitaient échanger avec lui sur le sujet. L’UDB prend acte de ce signal de mépris qu’il nous envoie depuis Paris.

Nous exigeons de l’État qu’il quitte sa posture profondément hypocrite et qu’il respecte enfin ses engagements. Il nous paraît aussi évident que Loïg Chesnais-Girard et la Région doivent hausser le ton une bonne fois pour toutes afin d’obtenir de l’État ce qu’il nous doit. Nous avons besoin de plusieurs dizaines de postes supplémentaires !

À l’UDB, nous militons aussi pour que les écoles bilingues et immersives cessent d’être le parent pauvre de l’enseignement. La proportion d’écoles Diwan logées dans des préfabriqués est inacceptable. Les mairies doivent trouver des solutions. Tous les enseignants bilingues doivent également avoir accès à une adresse mail de l’académie de Rennes pour pouvoir travailler comme les autres professionnels. Il est inacceptable de devoir se battre pour obtenir des droits essentiels. Nous devons pouvoir avancer au plus vite dans la promotion d’une langue volontairement mise en danger par l’État français.

Lydie Massard, porte-parole de l’Union démocratique bretonne

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Vendredi 26 avril 2024

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