Environ 400 personnes ont assisté à l'enterrement du leader breton Yann Fouéré à Notre-Dame-de-Bon Secours à Guingamp parmi une nuée de gwenn ha du et même de bannières tenues par des représentants de cette Europe aux cent drapeaux pour laquelle Yann Fouéré s'est battu toute sa vie. On ne pouvait plus distinguer la vierge noire, cette fameuse vierge qui trône au coeur de cette basilique bretonne, tant il y avait de drapeaux bretons et européens ; comme si chacun avait voulu brandir le sien en témoignage de son soutien au disparu.
Entré au son du biniou, le cerceuil du défunt est ressorti accompagné d'un ultime Bro gozh va Zadoù. Les enfants et les petits-enfants de Yann, dont certains venaient d'Irlande, étaient tous là – ainsi que la vieille garde bretonne composée d'anciens du Front de Libération de la Bretagne (FLB) ou d'anciens résistants et patriotes bretons comme Pierre Le Moine, un des amis du défunt, et même d'un ou deux survivants de l'époque d'avant guerre.
Image rare, mais forte de symboles, des nationalistes de droite comme de gauche étaient présents pour ce dernier hommage.
Le dernier message de Yann Fouéré est un poème qu'une de ses filles a lu durant la cérémonie :
En guise d'adieu
«C'est mon corps seulement que vous mettez en terre»
Car je vous laisserai l'écho de mes combats;
Que l'exil, la prison, la crainte ni la guerre
Qui ne m'ont arrêté, ne vous arrêtent pas !
Yann Fouéré
Philippe Argouarch
■E koun Roazhon (la niche de la honte)
Gwenn ha du betek an trec'h
« Entré …, le défunt est ressorti… ». Cette formulation est surprenante. voire maladroite, voire confuse. Je sais bien qu’un article peut être écrit à chaud et rapidement. Dans le cas précis, ce commentaire me rappelle exactement celui d’un journaliste de télévision à l’occasion de l’enterrement de Jackie Kennedy. Quand l’ABP et les grandes chaines nationales se rejoignent : - ) …
Certains parlent de « dépouille mortelle », d’autres de « corps », deux expressions qui ne sont pas idéales, et obligent à réfléchir sur un plan philosophique et théologique.
Pourquoi ne pas tout simplement parler de « cercueil du défunt »? Là au moins l’on est sûr de respecter les proches, et les convictions les plus diverses…, inévitables dans un public varié.
A l'origine je suis informaticien. Comme le site était vide après son lancement en oct 2003-- je me suis donc mis à meubler aidé par Jacques-Yves et Ronan ---et petit à petit, j'ai été pris dans l'engrenage. Je suis donc au four et au moulin alors qu'il y a plein d'autres choses à faire pour completer la refonte du site --que je dois repousser car l'actualité n'attends pas. On en est là. Une équipe de 5 personnes debordée, ayant souvent d'autres activité dans la journée pour certains. Nous devons faire face à une crise de croissance et le manque de moyens et de personnel.
Votre réaction montre toutefois que le journalisme citoyen et participatif commence à s'enraciner et pourra peut-etre faire perdurer l'ABP. Nous sommes tous des citoyens reporters.
L’ABP est un outil ciblé mais précieux. Sans équivalent sur son support (le net).
Parler de Presse Quotidienne Régionale implique inévitablement de revenir 60 ans en arrière, à la période de la « Libération ». La Presse papier quotidienne, plonge ses racines dans cette époque. On en voit les traces et les conséquences, aujourd’hui encore.
Le fait que la Bretagne manque de médias régionaux autonomes, et que tout soit fait pour qu’ils ne puissent émerger et se structurer, pose évidemment la question de la pratique réelle de la démocratie dans un pays prompt à donner des leçons et à se prendre pour l’épicentre des Lumières.
Pourquoi les groupes de presse ont-ils peur de la liberté d’expression ? Voilà une contradiction qui explique que le public, très largement, adopte une attitude de prudence, de distance ou de méfiance, dès qu’il s’agit de sujets sensibles.
Dans ce contexte, l’Agence Bretagne Presse à toute sa place. Longue vie à l’ABP ! Bevet an ABP ! Gant ma gendalc’ho an ABP !
Entré...ressorti... Je pense que l'esprit de Yann Fouéré _puisque Esprit _ doit hoché de la vibration, à la perception de cette...interrogation sémantique.
La Bretagne qui se meurt, de corps et d'esprit, occupez-vous en plutôt! Doit-il se dire sur Avalon... Au milieu des étoiles.
@Philippe:C'est quoi/qui la PQR?
L’ABP est un outil ciblé mais précieux. Sans équivalent sur son support (le net).
Parler de Presse Quotidienne Régionale implique inévitablement de revenir 60 ans en arrière, à la période de la « Libération ». La Presse papier quotidienne, plonge ses racines dans cette époque. On en voit les traces et les conséquences, aujourd’hui encore.
Le fait que la Bretagne manque de médias régionaux autonomes, et que tout soit fait pour qu’ils ne puissent émerger et se structurer, pose évidemment la question de la pratique réelle de la démocratie dans un pays prompt à donner des leçons et à se prendre pour l’épicentre des Lumières.
Pourquoi les groupes de presse ont-ils peur de la liberté d’expression ? Voilà une contradiction qui explique que le public, très largement, adopte une attitude de prudence, de distance ou de méfiance, dès qu’il s’agit de sujets sensibles.
Dans ce contexte, l’Agence Bretagne Presse à toute sa place. Longue vie à l’ABP ! Bevet an ABP ! Gant ma gendalc’ho an ABP !