WIC 2009 : La Baule, rendez-vous des décideurs internationaux

Dépêche publié le 2/06/09 15:56 dans Economie par Ronan Le Flécher pour Ronan Le Flécher
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Du 3 au 5 juin, La Baule accueille la 7e édition de la « World Investment Conference ». Dans la cité bretonne, un millier de décideurs internationaux plancheront autour de la thématique 2009 : « Investir dans les métropoles : opportunités en temps de crise ». Pierre Guénant, coprésident de la Fondation Europe+ organisatrice de cette conférence, présente l'événement à ABP. Il donne aussi un éclairage régional sur le WIC qui rayonne sur l'Ouest Atlantique, à ses yeux, indissociable de la Bretagne.

Co-gérant de PGA Holding, Pierre Guénant, 58 ans, occupe d'autres postes à responsabilité, à commencer par la présidence d'Ouest Atlantique, agence de promotion économique des régions Pays de la Loire et Poitou-Charentes, et celle du Conseil économique et social du Poitou-Charentes.

Septième édition du WIC et toujours fidèle à une même thématique ?

L'attractivité de l'Europe et de ses territoires reste notre thématique même si l'édition 2009 met l'accent sur le modèles des métropoles du futur qui sera au cœur des débats. À l'origine, la conférence a été créée pour attirer l'attention des investisseurs internationaux sur notre territoire d'Ouest Atlantique dont que je ne dissocie pas la Bretagne.

Grands patrons, grands investisseurs internationaux, élus de premier plan sont au rendez-vous chaque année

De 350 participants lors de la première édition, nous sommes montés à 500 ou 600 pour atteindre les 1000 personnes depuis deux ans. Vous pouvez discuter avec ces grands investisseurs, échanger des cartes de visite, fixer des rendez-vous avec des opportunités d'affaires en perspective. Le WIC est une source de prospection extraordinaire. Ce ne sont pas les gens de Bretagne International qui diront le contraire.

Parlez-nous des temps forts de l'édition 2009.

Un dîner d'ouverture présidé par Christine Lagarde mercredi soir placera la conférence dans le contexte économique difficile que nous vivons. L'occasion de faire le point sur les premiers résultats des mesures de relance des gouvernements européens. Le lendemain, nous attaquons avec le sujet des « global cities ». À côté de la conférence générale, existent trois autres conférences associées la Transatlantic Green Platform, le Global Tech Showcase et le Brainpower Forum.

Quel est l'objet de la fondation Europe+ ?

La fondation Europe+ défend les couleurs de l'Europe et de ses régions. Nous considérons que c'est le combat de l'Europe contre le reste du monde. Pas question d'oublier nos origines françaises, nos origines Ouest Atlantique donc armoricaine. Tenez, la World Investment Conférence se passe à La Baule alors qu'elle pourrait se dérouler ailleurs vu le nombre de demandes.

Comment fonctionnez tout au long de l'année ?

Plusieurs cercles de réflexion travaillent toute l'année pour préparer les conférences de La Baule et élaborent des rapports remis à la Commission et au Parlement européens ainsi qu'aux gouvernements des États membres. Nous sommes implantés à Bruxelles et fonctionnons avec un budget de 1,6 millions d'euros et quatre permanents.

Votre biographie officielle gomme certains détails comme vos origines

Je suis un voyageur dans un territoire bien précis auquel je tiens beaucoup, l'Ouest Atlantique. Ma famille est d'origine bretonne, de Saint Guénolé Penmarc'h. Je suis né en Charente et ai été élevé en Vendée. Il faut le faire. C'est parfaitement le massif armoricain (rires).

Les grandes métropoles ne sont pas légion sur ce territoire...

En fait, il n'y en a qu'une seule, c'est Nantes au rôle incontesté et incontestable. Mais, à l'échelle européenne, Nantes n'est pas très grande. On peut considérer Rennes, Angers, Poitiers et Brest comme des villes de taille moyenne. Nous ne les avons pas oubliées lors de notre événement à La Baule, même si l'essentiel est dirigé vers les métropoles. Cette situation n'est pas spécifique à l'Ouest Atlantique. D'autres territoires européens comptent une seule métropole et des villes moyennes.

L'agence Ouest Atlantique que vous présidez a changé de périmètre avec le départ de la Bretagne suite à l'élection de Jean-Yves Le Drian. Votre regard avec quelques années de recul ?

L'agence économique de Bretagne est encore en cours de construction. Je crois que la politique ne peut pas changer la vie des citoyens et la vie économique d'un territoire. On n'efface pas comme cela les liens qui ont toujours existé, en construisant un Mur de Berlin. Ce vaste territoire de l'Ouest Atlantique vit toujours ensemble, bien que la Bretagne en tant que région avec ses quatre départements ait quitté l'agence Ouest Atlantique. Les régions Bretagne, Pays de la Loire et Poitou-Charentes sont indissociables.

Propos recueillis par Ronan LE FLÉCHER pour ABP


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