Au festival de Lorient, où mange-t-on bio, où peut-on en une demie heure voir un spectacle altermondialiste, aller sur Internet ? Où peut-on s'informer sur l'écoconstruction, militer contre le projet de Brocéliande, pour une vie meilleure, boire une certaine bière bretonne, s'acheter des bijoux d'Amazonie faits par Edith, une Indienne qui habite à Pont-l'Abbé maintenant ? Où peut-on se faire masser, profiter de toilettes sèches impeccables, acheter de l'huile et des plats palestiniens ? Au village solidaire.
Le programme concocté par l'équipe du Village solidaire est varié : concerts, repas chantés, les Ramoneurs de Menhirs, groupes rock et folk (Digresk, l'ange rouge, Tornaod, Askol, Alarc'h...).
Samedi à 15 h, cours de danses : Amérique du Sud, Grèce, Israël, Turquie ... Une vingtaine de femmes dansent avec plaisir, traversent l'espace restauration, reviennent. Leur professeure, Gisèle Monot (association Damb da groll) est une femme passionnée qui, un samedi matin par mois à Moréac, initie toutes les personnes intéressées par les danses du monde. Complicité, les anciennes accueillent les nouvelles (il n'y aura qu'un homme à répondre à l'invitation) et très vite, les rythmes de Croatie s'imposent, la danse des enfants turcs est alors exécutée par toutes avec plaisir. Moment de grâce.
A la cuisine, Annaïg Baillard concocte avec son équipe des petits plats tous biologiques et venant de producteurs régionaux, du Cap Sizun (sardines, saumon fumé) à Nantes. Ils épluchent déjà des pommes de terre pour le repas du soir. Pain perdu, salades composées, menus changeant tous les jours.
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Une troupe de théâtre pour enfants avec marionnettes, musiciens, parle d'environnement, un renard rencontre un drôle de bonhomme avec un symbole radioactif sur le ventre, derrière au comptoir, des copains discutent autour d'un verre de bière produit dans un village de Querrien (29), et qui s'appelle “la couille de loup”.
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