Le feu passe à l'orange sur l'Atlantique Nord et permet d'envisager un départ sur le Trophée Jules Verne (voir le site) dans les jours à venir, entre jeudi et dimanche. La fenêtre qui s'ouvre pour Pascal Bidégorry (voir le site) et ses hommes affiche des perspectives encourageantes pour le Maxi Banque Populaire V (voir le site) . Reste aujourd'hui à affiner la situation afin de décider du moment propice au meilleur des lancements.
C'est une nouvelle année qui semble se profiler sous les meilleurs auspices pour le Team Banque Populaire. Focalisés sur les évolutions météorologiques depuis leur entrée officielle en stand-by sur ce Trophée Jules Verne, Pascal Bidégorry, Ronan Lucas, Marcel van Triest et l'ensemble de l'équipage voient les marqueurs météorologiques s'harmoniser en leur faveur.
Soumis à une longue attente imposée par une situation hivernale tout à fait inhabituelle, le Maxi Trimaran aux couleurs de la Banque de la Voile est sur le point de pouvoir enfin allonger la foulée.
Météorologue à terre pendant le tour du monde, Marcel van Triest détaille cette ouverture qui se profile devant les étraves du géant : «Nous avons connu depuis un hiver et demi une situation très atypique sur l'Atlantique Nord, rendant compliquée la possibilité d'arriver à l'Équateur dans des conditions correctes. Le problème avec ce genre de record est que la barre est de plus en plus haute et que nous nous devons donc de mettre un maximum d'arguments de notre côté. Aujourd'hui nous sommes face à une situation très différente des minuscules «trous de souris » que nous avons observé depuis le début du stand-by, avec tout d'abord un anticyclone sur la Grande Bretagne qui nous donne un flux d'Est dans le Golfe de Gascogne et donc une première partie rapide.
Ensuite, nous avons une dépression qui se creuse sur les Açores et se déplace vers Les Canaries. Sa négociation est à affiner et pour l'instant nous étudions le bon timing, celui qui nous permettra de ne pas faire trop de détours.
Enfin, nous regardons également l'évolution des Alizés qui pour l'heure nous donnent l'impression de se rétablir d'Ouest en Est. Les grands phénomènes sont au rendez-vous et c'est la première fois que nous nous trouvons devant une large fenêtre. À nous de chercher dans les quatre ou cinq jours »d'ouverture« le meilleur moment pour partir, l'enchaînement idéal».
Des vents portants pour avaler suffisamment rapidement le Golfe de Gascogne, une dépression offrant des conditions favorables au large des côtes africaines pour poursuivre et garder le rythme, et des alizés laissant entrevoir une descente fluide vers l'hémisphère Sud... voici donc ce que propose cette fenêtre. Tout l'art des stratèges va désormais résider dans l'observation avisée de ces phénomènes et de leur harmonisation afin de décider du meilleur des pas de tirs sur une latitude de quatre à cinq jours.
«C'est maintenant que ça commence !»
Prêt depuis plusieurs semaines, Pascal Bidégorry ne cachait rien ce matin de l'enthousiasme généré par cette perspective d'une confrontation très prochaine avec le large : «On avait décidé depuis le début de saisir la moindre opportunité qui s'offrirait à nous et je suis forcément ravi qu'elle se présente, enfin ! Je suis très content de changer de mode ! C'est très bien que l'histoire concrète démarre et nous allons l'écrire au mieux. 48 jours pour un tour du monde c'est à la fois long et court.
Le parcours est semé d'embûches, surtout avec ces maxi bateaux de records. Je suis très heureux de retrouver les navigants. L'attente a été longue et tout le monde est resté concentré sur l'objectif. Je me dis que ça va être vraiment bien d'être sur l'eau avec toute cette équipe. J'ai juste hâte qu'on ait un peu plus de visibilité sur la fenêtre afin de confirmer qu'au delà du fait qu'elle soit viable, elle soit aussi sportivement constructive pour démarrer notre aventure».
Même son de cloche du côté de Ronan Lucas, directeur du Team et membre de l'équipage, qui lui aussi se réjouit à l'idée d'enfiler son ciré de coureur au large pour une belle boucle : «Je suis soulagé qu'il y ait enfin une fenêtre. Nous savions que des conditions comme celles-ci pouvaient se présenter et c'est la preuve qu'on a bien fait d'attendre. C'est maintenant que ça commence !».
Les évolutions météorologiques sur l'Atlantique vont donc être suivies de très près dans les heures et jours à venir afin de déterminer le moment propice au top départ.
(voir le site) pour retrouver cette info, toutes ses photos, vidéos et sons.
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