Une classe BILINGUE, Une enseignante MONOLINGUE, cherchez l'erreur !

Communiqué de presse publié le 2/09/15 20:39 dans Langues de Bretagne par David Planchet pour David Planchet
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Une classe BILINGUE, Une enseignante MONOLINGUE, cherchez l'erreur !

A l'école J. Prévert de Bruz il existe une filière bilingue breton-français depuis 2003. Celle-ci est fréquentée par des élèves de l'ensemble du canton, de la Petite Section au CM2. Son succès est croissant depuis plusieurs années, la filière compte aujourd'hui 120 élèves répartis sur 5 classes.

Quelles ne furent pas la surprise et la consternation des parents de cette filière hier matin à l'école maternelle, quand ils ont appris l'organisation prévue pour la maternelle bilingue breton-français :

Pour les plus petits, une enseignante bilingue sera présente à mi-temps, et pour les plus grands, c'est une enseignante monolingue qui est présente à temps plein.

Cette organisation n'est pas en accord avec l'arrêté du 12­-5-­2003 (JO DU 24/0­5/­2003) dont l'article 2 indique que “L'enseignement bilingue à parité horaire est dispensé pour moitié en langue régionale et pour moitié en français”.

De même, la loi de refondation de l'école de 2013 stipule que le bilinguisme français langue régionale sera encouragé dès la maternelle : encore une fois, la situation bruzoise est en complète contradiction avec la loi.

De plus, M. Willhelm (DASEN), ainsi que M. Rousseau (son adjoint) et M. Guillou (inspecteur de breton), que la coordination Div Yezh 35 avait rencontrés le 16 juillet 2015, avaient assuré que tous les postes bilingues seraient pourvus pour la rentrée par des enseignants bilingues.

De nombreuses familles ne résidant pas sur la commune de Bruz ont fait le choix d'inscrire leurs enfants dans cette école afin qu'ils bénéficient d'un enseignement bilingue breton-français. “Et assument même une majoration de 25% pour les prestations de cantine et de garderie scolaire.” précise Laetitia Baucher, Présidente de Div Yezh Bruz “Les parents sont outrés, l'école ne répond pas à leurs attentes.”

L'Education Nationale ne tient aujourd'hui pas ses engagements pour assurer le maintien et le développement de cette filière, qui est l'un des derniers gardiens de la langue bretonne pour les générations futures.


Vos commentaires :
Jean-Loup Le Cuff
Vendredi 15 novembre 2024
Les jacobins ne reculent devant rien pour finir l'ethnocide et le «linguicide» commencé sous Jules Ferry et ses hussards noirs de la république... Honteux!

Rozenn BROUDIG
Vendredi 15 novembre 2024
Damned tricky french administration !

Youenn Penhador
Vendredi 15 novembre 2024
Mauvaise volonté évidente de l'éducation nationale.
On peut trouver des suppléants bilingues!! Il suffit de bien chercher. Beaucoup de gens se forment en permanence depuis des années par les formations intensives longues de 6 mois.

Christine Allain
Vendredi 15 novembre 2024
C'est un véritable scandale! Il faudrait envoyer des CV d'enseignants bilingues en recherche d'emploi (il y en a certainement) au directeur de cette école et contacter les parents d'élèves pour qu'ils se mobilisent.

Damien Kern
Vendredi 15 novembre 2024
Ubuesque, plus rien ne m'étonne avec le mammouth.

Ca fait un moment que j'ai compris qu'en France il faut distinguer les lois votées, puis les quelques % qui passent les décrets d'application et enfin celles qui ont un budget.

Ca confirme mon avis sur la charte des langues minoritaires. Un truc politique. Sans budget toutes ces lois n'ont pas de valeur.

Récemment je lisais un sondage. 75% des parents d'élèves en France souhaiteraient envoyer leurs enfants étudier à l'étranger.

Bloqué dans une aéroport, je viens de discuter avec un Lybien qui travaille dans le secteur de la location étudiante à Cardiff. Il m'a expliqué que l'éducation était un business majeur en UK, les étudiants viennent du monde entier avec des parents avec des gros moyens.

Une amie vient de m'envoyer le descriptif d'un poste à la Commission Européenne. De mieux en mieux ou de pire en pire, anglais langue maternelle demandée !

Je pense que les parents sans gros moyen ont intérêt à envoyer leurs enfants dans les écoles bilingues.

Je le redis, le breton a les sonorités qui permettent d'apprendre toute les langues germaniques dont l'anglais. Le français est très pauvre avec moins de 20 sonorités contre 37 pour l'anglais et encore plus pour le russe.

Récemment j'ai vu au journal TV des Pays-Bas un reportage sur Louis Le Duff. Le présentateur a toujours mis correctement un «u» court sur Duff, ce qui est impossible en France.


Jeannotin
Vendredi 15 novembre 2024
«Je le redis, le breton a les sonorités qui permettent d'apprendre toute les langues germaniques dont l'anglais»

Sauf que le breton tel qu'enseigné dans les écoles bilingues est prononcé exactement comme si c'était du français. Les élèves croient donc que toutes les langues étrangère se prononcent comme le français, ce qui est un gros handicap pour les étudier.


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