Le traditionnel tracé de sillon devant l'entrée du Festival des Vieilles Charrues de Carhaix jeudi soir à 18h30 a ouvert sa 19ème édition.
C'est Lena Louarn et Jean-Michel Le Boulanger qui ont été invités à labourer en tête aux côtés de Christian Troadec et Jean-Philippe Quignon, et dieu sait si Lena Louarn sait y faire depuis des années et des années. L'infatiguable présidente de l'Ofis ar brezhoneg et Vice-Présidente des langues de Bretagne au Conseil Régional semblait ravie, cheveux dans le vent (fort le vent ouhlala), d'inscrire en même temps symboliquement le futur déménagement de l'Ofis dans le Château de Kerampuilh.
C'est au son de Revolver que la programmation a commencé, sympathique et honorable quatuor chargé à blanc. Les Danois de «The Raveonettes» étaient le groupe le plus raffiné et personnalisé de la soirée, mais personne n'était venu pour eux, dommage. Dutronc a fait du Dutronc, sa voix n'a pas pris une ride, les arrangements et son groupe n'échappent malheureusement pas à des clichés de gros baluche bourin, mais bon.
Ensuite, ben, comme disent les anciens au Guilvinec, «il a plu de la merde..». Et pas à moitié, c'était ambiance Blade runner, tout le monde sous la pluie avec des ponchos en plastique. Muse a fait mumuse, avec tous ses gros artifices avant M. Oizo, et voilà, hop un jeudi de plié.
Après salut les copains, aujourd'hui ce sera «salut les copeaux», car il va falloir beaucoup de bois émietté pour sucer la boue. Demain le beau temps revient. C'est tout le bonheur que l'on souhaite à cette belle grosse grosse bécane devenue indispensable au rayonnement de ce Poher ambitieux qui en veut et qui mérite.
■