16 députés ont décidé de former un nouveau groupe hier à l'Assemblée nationale. Dénommé «Libertés et territoires», il regroupera principalement des députés régionalistes ou pour une vraie décentralisation. Alors que trois députés corses (sur quatre) ont rejoint ce groupe, un seul député breton a décidé de le rejoindre, il s'agit du député du Morbihan ex-LREM Paul Molac. Le groupe rassemblera des députés non-inscrits, des ex-LREM, des ex-UDI, des ex-PS, et des radicaux. Les 4 députés affiliés à la fédération «Régions et Peuples solidaires» (RPS) en font partie.
Paul Molac avait manifesté à plusieurs reprises son désaccord avec le gouvernement au sujet de la recentralisation sournoise qui a lieu depuis une dizaine d'années. Il a dénoncé la suppression de la taxe d'habitation si nécessaire aux communes, la suppression des emplois aidés qui affectaient tout particulièrement les écoles DIWAN. Il est le seul député à avoir voté contre le glyphosate en septembre dernier, ce qui n'est pas rien quand on est l'élu d'une circonscription rurale agricole. Farouche défenseur des langues minoritaires, il a poussé plusieurs amendements dans cette direction, et, à cette occasion, lors d'un débat parlementaire, a pris la parole en breton au sein de l'hémicycle. Il est aussi un fervent défenseur de la réunification de la Bretagne.
■Il faut se souvenir que l'immense majorité du Mouvement Breton a voté Parti Socialiste Français durant plus de 40 ans préférant une collaboration jacobine (sous couvert du ''camp du bien'') à la création d'une véritable offre politique bretonne (l'UDB a ce titre ayant saboté le vote breton en se ralliant de manière systémique aux jacobins tout en agressant de manière peu démocratique toute offre politique bretonne n’appartenant pas au ''camp du bien'').
Et la conséquence (qu'on on aime oublier), c'est qu'au CR B4 les conseillers nationalistes bretons ont disparu alors que les conseillers RN/FN ont fait une entrée majeure...
La chute du Parti Socialiste Français a laissé le Mouvement Breton orphelin... mais aussi avec une crise des valeurs!
(la chute du PSF étant la conséquence du décalage entre son oligarchie médiatico-financière méprisant ouvertement le peuple et son électorat de moins en moins populaire mais de plus en plus islamisé ou issu de l’immigration extra-européenne... le mariage de la carpe et du lapin..)
Cela s'est parfaitement démontré avec le report du ''vote breton'' sur le candidat MACRON... Un vote comme une bouée de sauvetage pour le ''camp du bien''... Un MACRON devant son élection à une pression médiatique largement orchestré par l'oligarchie financière très favorable au maintient de l'Etat-Nation jacobin...
Aujourd'hui, il n’existe pratiquement plus de relais pour défendre DIWAN, la Réunification et encore moins la démocratie bretonne. Le clientélisme du PSF ayant disparu et le réseau politique breton étant inexistant...!
=> L'échec du Mouvement Breton est total...!
Un phénomène unique en Europe... (partout où l'on regarde, il n'existe nulle part de situation comparable et dramatique comme celle que nous vivons en Bretagne. Une situation qui devrait nous apparaître évidente tant nous sommes théoriquement ''ouvert sur le monde''... sauf que cette ouverture clamée n'apparaît qu'être un verbiage d'autosatisfaction).
=> Reste maintenant à imaginer comment reconstruire???
Car malgré l'évidence cela va être difficile de faire accepter à des milliers de personnes nourris à la croyance quasi religieuse d'appartenir au ''camp du bien'' qu'ils ont fait fausse route de manière monumentale...
A quand un groupe d'Union bretonne se mettant en place pour les municipales de 2020 ..?cela urge.
Mr Paul Molac, avec d'autres «leaders» bretons dans tous les domaines, peut il être un des moteurs pour une conquête des collectivités territoriales bretonnes.
Dans un premier temps, au terme relativement court, il faut bien sûr soutenir les enjeux tels que la réunification, l'autonomie, l'officialisation du breton, l'identité en tant que peuple, la dévolution économique, l'indépendance au final.
Mais à long terme, le futur État breton, qu'il soit capitaliste ou communiste, ou entre les deux, ne saura jamais résoudre des inégalités profondes, ne pourra jamais assurer la vie digne à toute la population, car même avec de plus belles intentions, les politiciens sont intéressés d'abord au pouvoir, les entreprises - d'abord au profit, et non pas à l'environnement.
De ce fait, en Bretagne comme dans le monde, la conclusion logique de tous les combats progressifs: émancipation des peuples, environnement, égalité de genre, de couleur, du travail aux conditions dignes etc. est la société anarchiste, horizontale, sans hiérarchie ni États.
L'anarchie a déjà marché en certaines sociétés, elle marchera dans le monde entier, il suffit de la volonté populaire générale.
Bevet an diren, bevt pobloù ar bed!