Un nouveau procès qui pose question

Communiqué de presse publié le 3/11/08 6:42 dans Politique par Gérard Olliéric pour Gérard Olliéric

À partir du 17 novembre un nouveau procès va s'ouvrir devant la cour spéciale de Paris avec pour accusés Gaël Roblin, Christian Georgeault, Pascal Laizé, cela du fait de l'appel du parquet général lors du verdict de cette même cours en 2004 innocentant ceux-ci de toute implication dans l'attentat de Quévert en 2000.

Ce procès, qui s'était déroulé dans les conditions très particulières de la justice française, cour spéciale, accusés pratiquement condamnés à l'avance, notamment par des médias plus soucieux de spectaculaire que de vérité, avait pourtant abouti à l'acquittement des accusés tant les charges contre eux étaient inexistantes. Ce procès avait surtout montré les pratiques très particulières des juges d'instruction français, révélées spectaculairement à l'occasion d'autres instructions, enquêtes totalement à charge menées par des juges politiques dont l'un ne cachant pas ses opinions ultranationalistes françaises.

Lors de l'attentat de Quévert en 2000, les principales formations politiques françaises en Bretagne, avaient immédiatement fait preuve d'une soumission sans limites ; chez certaines personnes on avait même assisté à un quasi reniement de leur engagement breton. Par la suite, la Bretagne a connu un véritable déchaînement antibreton mené par certains groupes, certaines personnes et certains médias mêlant les attaques les plus basses et les sous-entendus, les contrevérités historiques et les appels à la repentance.

Ces événements avaient montré chez beaucoup en Bretagne l'incapacité à analyser une situation à partir de critères objectifs, notamment à l'intérieur d'un Etat dont le passé est pourtant lourdement révélateur. Ils avaient révélé l'urgence de l'existence d'une formation politique bretonne indépendante attachée à la défense des intérêts de la Bretagne et des Bretons à l'image des grands partis nationalistes modérés, en Ecosse et en Catalogne notamment.

Dans ces conditions, ce nouveau procès apparaît comme une volonté de revanche d'un certain milieu politico-judiciaire français et toute condamnation qui se ferait sur la base des éléments actuels serait pour le Parti Breton un verdict politique. Le Parti Breton n'hésitera pas à dénoncer toute nouvelle atteinte à la dignité de la Bretagne et des Bretons, toute nouvelle dérive des médias et de l'appareil policier et judiciaire en Bretagne.

Pour le Parti Breton, c'est par le débat démocratique et non par l'aventurisme politique que la Bretagne retrouvera sa place de nation européenne. C'est par engagement démocratique qu'il dénonce ce nouveau procès et demande à ses militants et aux Bretons d'apporter leur soutien aux accusés de ce nouveau procès et de participer au rassemblement de Rennes le samedi 15 novembre.

Pour le Parti Breton, Gérard Guillemot


Vos commentaires :
Hervé Le Quéré
Vendredi 15 novembre 2024
Et comme à chaque fois,avant des élections importantes, l'état français s'attaque à une certaine idée de la Bretagne et cette bidouille vise à manipuler l'électorat(La Bretagne fait elle peur ?)

PRIGENT Michel
Vendredi 15 novembre 2024
L'analyse de G.Olliéric sur l'attentat de Quévert en 2000 est exactement conforme à celle que j'ai ressenti à cette époque qui vit une véritable «chasse aux sorcières» de tout ce qui était breton y compris de la part de présumés militants ou sympathisants. L'intox organisée par la rumeur entretenue par les politiques suivis complaisamment par les médias fût une réussite totale. Je me souviens du «rassemblement expiatoire» organisé 2 ou 3 jours après l'attentat devant le Parlement de Rennes par quasiment tous l'Emsav. Emportés par l'émotion, les orateurs tenaient des discours enflammés contre la violence comme s'ils voulaient s'exorciser du crime (forcément)commis par l'ARB comme une sorte d'auto flagellation...Quelle naïveté ! Moi-même, accablé de soupçons par certains collègues profs. à Nantes, je ne savais plus où me mettre. Et pourtant, je me souviens d'une émission, il y a une quinzaine d'année sur A2, pendant laquelle, à l'annonce d'un attentat commis à Dublin, ce dimanche, dans un cinéma, M.Drucker et son invité E.Macias ont spontannément accusé l'IRA, dont l'implication n'a pas été prouvée depuis. Une analyse sommaire aurait cependant permis de douter de l'«incongruité» de cette accusation: L'IRA tuant à l'aveugle des concitoyens innocents, «ce n'est pas un crime, c'est une faute politique». L'attentat de Quévert procèderait de la même invraissemblance, d'ailleurs, aucune preuve n'a pu être établie. On se souvient aussi de l'attentat de Madrid (200 morts env.) exploité par Aznar la veille des élections, ce n'était pas l'ETA, mais des islamistes. Manifestement,ce «procès» vise à discréditer les différents mouvements bretons plutôt remuants ces dernièrs temps. Ce «coup de bluff» politico-judiciaire tournera en «eau de boudin». Mais l'Etat, utilisant l'adage, «Eveillez la suspicion, même fausse, il en restera toujours quelque chose», espère en tirer profit, comptant sur la «complaisance» habituelle des médias.

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