Réuni en session extraordinaire hier pour discuter de la crise, le Conseil régional de Bretagne a lancé le débat sur les orientations de l'économie bretonne au sortir de la crise.
Le Drian, président du Conseil Régional, a appelé à la mise en place d'un « Breizh Green Deal, d'une nouvelle révolution économique bretonne, en nous appuyant sur les savoir-faire accumulés de ce qu'on a appelé le modèle breton, mais avec plus de valeur ajoutée, plus d'écologie, plus d'innovation, plus d'énergie maîtrisée. Nous dépasserons la fragilité de notre système productif. Il faut créer une sorte de new-green-deal ou de breizh green deal».
Les budgets liés à la mise en place de ces nouvelles aides à la formation seront débattus et votés lors de la prochaine session du Conseil régional, les 25 et 26 juin prochains.
Philippe Argouarch
■La «région» Bretagne n'a tout simplement pas les leviers pour penser l'économie bretonne et lui donner une direction globale en concertation avec les acteurs économiques et sociaux en plus des spécialistes des questions concernées.
Le «new deal» consisterait à avoir une autonomie fiscale quasi totale, la suppression des préfectures et le remplacement des chambres de représentation par de nouvelles structures, beaucoup plus transparentes. Le tout associé à une réduction drastiques des échelons administratifs.
Il faudrait un «parlement économique, social et d'innovation» capable de créer une démarche collective réflechie, consensuelle et volontariste mais aussi une banque centrale bretonne.
Bref autant de réformes interdites par le cadre français actuel qui condamne toute initiative, donc toute réactivité.
Le budget de la «région» est si dérisoire, qu'il ne peut absolument pas penser et déterminer de changement de l'ampleur affichée. Il est malhonnête d'utiliser des termes si forts quand on objectivement pas les moyens d'une telle politique.
Utilisez le mot breton «Breizh» et anglais «New Deal» dans un système qui brille par la négation des libertés bretonnes et une méconnaissance grave du monde du 21ème siècle que souligne un franco-centrisme aberrant sont donc un effet de manche plus qu'une politique.