Le lien social est ce qui explique et traduit nos façons de vivre ensemble – réelles ou imaginées. L’habitat est le cœur des lieux sociaux où se construit et s’exprime ce lien.
Les situations de fragilité sont nombreuses et posent une question fondamentale :
qu’est-ce qui, dans leur prise en charge, relève de chacun et de ses proches ? Et qu’est-ce qui relève de la société plus largement et des organisations et institutions qu’elle met en place pour ce faire ? Quelle est la part qu’il est normal de laisser à chacun, et où commence l’impératif d’assistance et d’entraide ?
L'objectif du projet est de proposer des concepts de produits et services qui puissent répondre à ces besoins en reposant sur un modèle économique viable (prenant en compte l’évolution simulée des moyens des bénéficiaires potentiels).
Il permettrait d’explorer de manière théorique les liens entre innovations de l’habitat et de l’organisation des villes et les enjeux de fragilité et de dépendance.
Le concept de cohésion sociale inclusive permettrait d’intégrer ces différentes questions et de formuler ensuite celle de “l’innovativité” d’une société, c’est-à-dire sa capacité à concevoir et mettre en oeuvre de façon régulière des innovations sociales.
Les situations de fragilité adviennent lorsqu’il y a un risque fort de rupture de la participation active, autonome et citoyenne à la vie sociale. Il faudrait, peut-être, réfléchir au concept de territoire à énergie sociale positive.
l'habitat inclusif se présente comme une solution alternative entre la vie autonome à domicile et la vie collective en institution, qui permet à la personne en situation de handicap d'habiter dans un logement personnel sans brader les besoins spécifiques d'aide, d'accompagnement et de veille, en assurant en plus son insertion dans le voisinage et la vie de quartier.
Cette solution est aujourd'hui peu développée, et constitue un champ d'innovation nécessaire pour l'inclusion de chacun dans la ville ; il est donc important d'imaginer des moyens de la mettre en oeuvre, en dessinant une voie modèle autour des partenariats et des procédures à créer, et des solutions concrètes pour la réalisation de cet habitat.
S'adapter aux autistes, imaginer pour eux un accompagnement cousu main, c'est justement la vocation du projet Ty Caroline. Notre travail a consisté à penser les moyens de leur inclusion dans la vie ordinaire, celle de la cité". Des interventions bien conduites auprès des personnes autistes peuvent favoriser leur autonomie et améliorer la qualité de vie.
Et pourtant, rares sont les interlocuteurs (État, Région, Département) se sentant missionnés au déploiement de ce nouveau modèle d'accompagnement.
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