Fraîchement nommé ambassadeur de France à Antananarivo (Tananarive), Gildas Le Lidec ne sera pas resté longtemps en poste dans la Grande Île. Nommé par Nicolas Sarkozy et Bernard Kouchner en novembre 2007, Gildas Le Lidec a débarqué à Madagascar juste au moment où un cyclone s'abattait sur l'île. Il a présenté ses lettres de créances au ministre des Affaires étrangères Marcel Ranjeva, le 22 février, puis au président de la République Marc Ravalomanana le 25, et il a entamé ses premières visites de courtoisie auprès des différentes autorités du pouvoir à partir du 27 avec le premier ministre Charles Rabemananjara.
Le 14 juillet dernier, lors de la traditionnelle réception qui est organisée dans tous les postes diplomatiques français à travers le monde, l'ambassadeur a annoncé devant ses invités médusés qu'il était rappelé à Paris à la demande du président malgache. Sans que ce motif soit exprimé publiquement, ce dernier reprocherait au diplomate breton d'avoir le mauvais œil.
Gildas Le Lidec est né le 14 avril 1947 à Bangui (Oubangui-Chari) où son père était administrateur de la France d'Outre-Mer. Diplômé de Sciences-Po et de Langues-O, il parle couramment le coréen et le japonais. Il s'est engagé dans la «carrière» en 1973 et a successivement été nommé au Japon, aux Philippines, au Vietnam et en Inde, à Bombay. Partout, il s'est fait apprécier pour son grand professionnalisme. Nommé ambassadeur de France au Cambodge en 1996, il a été ensuite en poste à Kinshasa, en République démocratique du Congo de 1999 à 2002, à Abidjan, en Côte d'Ivoire de 2002 à 2005 et au Japon en 2006 et 2007. À Tokyo, il a été nommé naturellement président d'honneur de l'Association des Bretons du Japon.
Gildas Le Lidec était en poste au Congo Kinshasa quand Laurent-Désiré Kabila a été assassiné. Ensuite, c'est pendant son séjour à Abidjan que des rebelles ont tenté de reverser le président ivoirien Laurent Gbagbo. Il n'y a pas eu de tremblement de terre majeur, ni de typhon particulièrement dévastateur durant son dernier séjour à Tokyo, mais son arrivée à Tana a coïncidé avec un cyclone...
Gildas Le Lidec attend maintenant une nouvelle affectation dans un pays dont les dirigeants ne seraient pas trop superstitieux.
Voir aussi la Tribune de Madagascar (voir le site)
■Il y a encore plusieurs exemples. Le président malgache ne prend jamais de décision sans avoir consulter au préalable les astres.
Ceci étant, malgré les maneouvres orchestrés par les partisans du pouvoir malgache en vue de «cacher» la «cause de supersitution», il n'y en a pas d'autres causes. Ceux qui ont voulu faire croire que ce n'est q'une affaire franco-française (sic) font partie de ces même clans: des gens qui ont hontes de voir qu'un président de la République, en 3ème siècle, demeure encore si «arriéré» (c'est le terme pris par le quotidien français «Le Monde»), car trop supersitieux. Pour preuve, l'affirmation du secretaire d'Etat Alain Joyandet, qui confirme que «c'est la volonté du président Malagache» qui a abrégé le séjour de l'ambassadeur le Lidec. Car sinon (si on suit cette insinuation sur l'affaire franco-française), rien ne justifie le fait que c'est bel et bien le président Nicolas Sarkozy qui a nommé Lelidec Gildas à son poste et non Chirac.
Pour conclure: Il faut aussi savoir que Marc Ravalomanana a peur des francs maçons. Or, Le lidec Gildas en est un.