Un député Français déclare que l’Europe doit accélérer le retour rapide d’une Ecosse indé

Chronique publié le 24/05/19 20:02 dans Europe par Yves-François Le Coadic pour Yves-François Le Coadic

La France et l’Europe ne doivent pas abandonner l’Ecosse!

C’est le titre d’un article paru lundi 13 mai 2019 dans le journal écossais “The Scotsman” . Le député en question n’est autre que Lagarde, le chef d’un parti politique français de centre-droit, l’UDI.

C’est grâce à ses études d’histoire à la Sorbonne (sic) que ce député a été frappé par les liens durables et peu connus qui unissent la France à l’Ecosse. Il affirme que depuis 750 ans les relations entre les deux pays sont restées fermes. Ces derniers temps, cette soi-disant relation était plus évidente lors des matches de rugby! Il oublie en mauvais historien que s’il a bien existé une alliance (Auld alliance) entre les royaumes de France et d’Ecosse datant de 1295, le traité d’Edimbourg de 1560 à mis fin à cette alliance.

Etonnant ce soutien à l’Ecosse de la part d’un Français! Attention, en bon Français, il est plus contre la Grande-Bretagne que pour l’Ecosse.

Etonnant qu’il n’ai pas manifesté ce même soutien pour la Catalogne. La question de l'indépendance de la Catalogne serait un problème de politique intérieure espagnole alors que celle de l'Écosse est un problème profondément européen et ne serait pas un problème de politique intérieure britannique! A preuve, les adhérents UDI corses n’ont guère apprécié le soutien apporté par la Collectivité Corse à l’indépendance de la Catalogne. Dans un communiqué de presse estampillé «Assemblée de Corse», Jean-Guy Talamoni, saluait “la naissance de la République de Catalogne et exprimait sa solidarité à l'égard de son gouvernement et de son peuple. Ce communiqué n’a pas plu du tout aux les élus UDI qui «regrettent vivement que Monsieur Talamoni ait exprimé son soutien à l'indépendance catalane et reconnu une prétendue République catalane par la voie d'un communiqué sur papier à en tête de l'Assemblée de Corse, accréditant ainsi l'idée mensongère qu'il exprimait la position de l'Assemblée de Corse, voire de la Corse.» Ils expliquaient par ailleurs que cette prise de position visait à éviter toute confusion fâcheuse pour la Corse dans les analyses nationales et internationales.

Etonnant aussi qu’il n’apporte pas en France, chez lui, le même soutien pour la Nouvelle-Calédonie, pour la Corse, l’Alsace, la Bretagne, le pays Basque, la Catalogne Nord. Bien au contraire!

A Nouméa, en juin 2018, Lagarde a assuré « souhaiter que la Nouvelle-Calédonie reste française ».

Pour la Corse, il n’est pas question d’accélérer le retour rapide d’une Corse indépendante. Comme l’affirme Riester, le président du groupe UDI« Le président de la République a eu raison d’être ferme vis-à-vis des dirigeants indépendantistes et de réaffirmer le principe d’une République une et indivisible ». Nonobstant le fait que l’alliance nationaliste qui dirige la Collectivité de Corse est conduite par l’autonomiste Simeoni et l'indépendantiste Talamoni et que la République française « une et indivisible » de la Constitution de 1848 a laissé place, dans l’actuelle Constitution, à « une République indivisible » dont l’« organisation est décentralisée ».

Pour la Bretagne, rien à espérer.

Conclusion: ce qui est bon pour la Grande-Bretagne n’est pas bon pour la France!

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L’article en anglais

Europe must fast-track an independent Scotland back into fold, says French MP

L’article traduit en français

La France et l’Europe ne doivent pas abandonner l’Ecosse! – Jean-Christophe Lagarde


Vos commentaires :
Léon-Paul Creton
Vendredi 22 novembre 2024
Au grand dam de Lagarde qui est tant soumis, depuis tant d’années, au « jacobino-centralo-centrisme auto confinant » et parisien (pléonasmes garantis), je me demande, dubitatif, si cette exposition si prolongée, n’est pas à tel point délétère, qu’elle serait la cause d’aberration mentale affectant l’intellect ? Qui est un trouble psychique amenant à une dégradation de la perception paraît-il.

L’incohérence permanente, variable à différents stades et époques (crises fluctuantes et cycliques), d’une très grande majorité des hommes politiques(politiciens) français depuis plus de deux siècles, semblerait avoir connu sa phase suraigüe lors de l’élaboration des dogmes et théories idéologiques entre 1789 et 1795, qui les a conduits, une fois « parvenus et disposant de tous les pouvoirs » à des pratiques pour le moins extrêmement radicales ! Au point d’inspirer d’autres états au cours l’Histoire contemporaine en Europe et plus loin.
« Un mal qui répand la terreur… », des gens du peuple en furent et sont encore atteints de cette peste « Ils ne mourraient pas tous, mais tous étaient frappés… »

Notre Dame de la Garde priez pour lui. Pour tous ! En Bretagne, cependant nous avons quelques sources et fontaines dans lesquelles plongés, peuvent soigner ou soulager ces malheureux. Dit-on ici !

Ça peut aussi aider quelques Bretons « dislivés », comme on dit à Douarnenez quand les couleurs se perdent !
Diwezh mat ar sizhun. Bon week end, chez les Grands Bretons.


Didier Lebars
Vendredi 22 novembre 2024
Un article pertinent. Beaucoup d hymnes a EU sur ABP qui se soucient peu du decisionnaire.

Ce n est pas uniquement Lagarde. Lors de la campagne pour le referendum en Ecosse, la commission EU menacait l Ecosse d exclusion d EU, Barroso sur les plateaux TV insinuait sur une adhesion compliquee. Bis repetita pour la Catalogne.

Beaucoup en Bretagne ont reve de l Eutope des 100 drapeaux, il semble que l EU est train de se diriger vers un autre modele (les raisons? J attends de lire des analyses critques pertinentes). Le deal etant, transfert de competence vers EU en echange de l'uniformisarion des etats membres. Le parlement EU estt maintenant elu sur une base nationale.

Par reaction tout etat membre qui romperait avec EU serait menace de destabilisation. C est la strategie de toutes les puissances de l humanite.


Luigi Barsagli
Vendredi 22 novembre 2024
Article et analyse qui a mis du temps à venir, tant c'est l'évidence.

Bravo à M. Le Coadic. En complément, l'indépendantisme en Ecosse n'a en réalité pas du tout le vent en poupe. Les divers sondages sur la question, le montre. La Première Ministre écossaise me parait assez suicidaire pour son Parti avec son deuxième référendum (le précédent ne date que d'il y a 5 ans et celui sur le Brexit était déjà sur les rails). Par ailleurs, je suis très loin d'être convaincu qu'une Ecosse indépendante choisirait une adhésion pleine et entière à l'UE (avec tout ce qui s'en suit)...le modèle norvégien à mon avis leur plairait mieux. Mais je doute déjà d'un choix d'indépendance, qui les couperait d'abord de leur premier partenaire économique (et monétaire).


Alan
Vendredi 22 novembre 2024
Au Royaume Uni, la liste écologique emporte 11 sièges dont 3 pour le Scotish National Party et 1 pour le Plaid Cymru, les 7 autres étant pour les Greens.

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