Un collectif de “citoyens du Pays Fouesnantais” intitulé “La Gauche... naturellement”, issu du Front de Gauche de Jean-Luc Mélenchon s'entend naturellement avec la Libre Pensée du Finistère pour considérer que “Le combat mené par tous ceux qui se sont opposés à cette marque de reconnaissance [du nom de Polig Monjarret] en raison du passé trouble de ce personnage est donc victorieux…” ( (voir le site) ) ; puis d'ironiser sur l'association Bemdez “qui ne baisse pas les bras” !
Pour rafraîchir fortement les idées des fans de Mélenchon, nous rappelons la lettre ci-dessous envoyée à ce candidat à la Présidence de la France. Ce courrier est resté sans réponse !
Nous ne lâcherons pas, le collège public de Plescop s'appellera Polig Monjarret.
Pour Bemdez,
Bertrand Deléon.
From: bertrand.deleon
Sent: Monday, November 28, 2011 7:24 PM
To: jean-luc.melenchon@europarl.europa.eu
Subject: Lettre ouverte à M. Mélenchon, candidat à la présidence de la République française
M. Mélenchon,
A l'occasion de la Breizh Touch à Paris, vous aviez vomi toute votre haine de la Bretagne sur votre blog. Dans un post daté du 23 septembre 2007, vous effectuiez les amalgames les plus odieux en reprenant la logorrhée parue dans le journal proche du Parti Socialiste Français « Libération », du vendredi 21 septembre 2007, sous la plume de Mme Françoise Morvan, autoproclamée tour à tour linguiste, universitaire, historienne et cette fois essayiste, affiliée régulièrement aux organisations lambertistes. Depuis, M. Mélenchon, vous avez réitéré vos propos sur la radio “France-Info”.
Ce week-end, vous étiez en campagne en Bretagne et, une fois encore, vous avez affiché tout votre mépris pour la langue bretonne et son enseignement.
Il est probable selon vous et vos proches du Parti de Gauche que nous soyions tous assimilés à des néo-nazis, qualificatif que votre mouvance attribuait aux acteurs de la Breizh Touch comme à l'ensemble du mouvement breton.
Pourtant, quand les Bretons de Sein partaient pour Londres, que faisaient donc vos ancêtres politiques, Monsieur Mélenchon ?
1 / Le Lambertisme :
Durant la guerre et sous l'occupation, le principal dirigeant trotskyste, Testu (Henri Molinier), ne «voit de solution que dans les organisations fascistes et staliniennes qui naîtront du triomphe du pacte germano-soviétique». Testu préconise jusqu'en 1941 de poursuivre le travail d'entrisme, mais aussi dorénavant dans certains mouvements collaborationnistes. Une petite fraction clandestine pénètre le Rassemblement national populaire de Marcel Déat (Testu y aurait même pris, selon certaines sources, la parole lors d'un meeting). En 1940-1941, Pierre Boussel, dit Lambert, futur dirigeant de l'Organisation communiste internationaliste (OCI), s'oppose clairement et nettement à l'orientation de Testu et milite sur des positions internationalistes. En 1943, exclu du parti, il demande alors son adhésion au Parti Ouvrier Internationaliste (POI) qui développe notamment une fraternisation avec les travailleurs allemands sous l'uniforme, paradoxalement contre le patronat et les nazis...
2/ Le Parti Socialiste :
M. Mélenchon écrivait le 7 janvier 2006 dans l'un de ses articles : «François Mitterrand incarne la légende de la gauche universaliste et sa valeur utile la plus constante : la passion de l'égalité, l'union des gauches, le Parti unitaire».
En effet, François Mitterrand, né le 26 octobre 1916 à Jarnac, fut député de la Nièvre, plusieurs fois ministre sous la IV ème république (dont, ministre de l'intérieur de juin 1954 à février 1955, ministre de la Justice de janvier 1956 à juin 1957) président de la République de 1981 à 1995.
L'histoire de François Mitterrand, c'est aussi :
Fin 1934, il adhère en tant que « volontaire national » au mouvement des jeunes du colonel de la Rocque, fondateur des Croix de feu. Ses meilleurs amis sont les responsables de groupes d'extrême droite et monarchistes (Charles Maurras et Claude Roy de l'Action Française, Pierre Guillain de Bénouville de La Cagoule). Mitterrand en diffuse les idées dans le journal Combat.
Le 2 février 1935, Mitterrand conspue « les métèques » en manifestant contre les étudiants étrangers visant l'exercice de la médecine en France.
Début 1942, en pleine guerre, Mitterrand trouve un emploi de renseignement à Vichy, à la Légion des Combattants et des Volontaires de la Révolution Nationale.
Juin 1942, il acquiert de nouvelles fonctions au Commissariat au reclassement des prisonniers, organe de propagande maréchaliste.
En décembre 1943, Mitterrand reçoit, à sa demande, la plus haute décoration remise par le maréchal Pétain à ses fidèles, la Francisque. Elle portait le numéro 2202. Mitterrand prêta ce serment : « je fais don de ma personne au maréchal Pétain comme il a fait don de la sienne à la France. Je m'engage à servir ses disciples et à rester fidèle à sa personne et à son oeuvre ».
Plus tard, ministre de l'intérieur pendant la guerre d'Algérie, il préconise une répression féroce et encourage la torture des prisonniers. Le 5 avril 1956, un journaliste du Monde« écrit : » Je ne puis éviter de parler de la Gestapo. Partout en Algérie, la chose n'est niée par personne, ont été installés de véritables laboratoires de torture, avec baignoires électriques et tout ce qu'il faut «. Un autre journaliste de »Libération« témoigne : » Des ordres ont été transmis afin d'obtenir des informations par tous les moyens. Ces ordres se sont propagés oralement du haut en bas de l'armée. Le Haut Commandement a obtenu que jamais un officier ne serait jugé pour une «bavure». C'était une loi non écrite convenue entre Guy Mollet, son ministre de la Justice, Mitterrand, et le Haut Commandement. Je voyais des militaires qui s'en vantaient : «On est couvert, on vous emmerde».
En outre, les propos tenus par F. Mitterrand pendant cette période sont connus et sans équivoque. Suivant cette ligne directrice, en dix-huit mois d'exercice du ministère de la Justice par Mitterrand, il y eut entre 44 et 61 condamnés à mort exécutés (selon les sources : Le Monde ou A. Peyrefitte).
En octobre 1959, soucieux de faire remonter sa cote de popularité et de devenir un véritable «héros», victime des ultras de l'OAS, des activistes de l'Algérie française, Mitterrand prémédite un attentat bidon contre lui-même, avenue de l'Observatoire à Paris. Très protégé, il bénéficiera d'un non-lieu en 1966.
En 1971, une alliance avec Jean-Pierre Chevènement lui permet de prendre la place de premier secrétaire du PS et en 1972 de signer un programme commun avec son pire ennemi jusqu'alors, le PC.
Enfin, la présidence de Mitterrand c'est :
Le financement occulte du PS ; l'affaire des Irlandais de Vincennes ; les milliers d'écoutes téléphoniques ; le placement de ses amis et proches à des postes clés du pouvoir ; les messages subliminaux lors de la campagne présidentielle de 1988 sur les TV publiques ; l'explosion criminelle du Rainbow Warrior, navire de Greenpeace ; l'affaire du sang contaminé ; celle de la Société Générale, etc.…
Il n'y a là que quelques «petites erreurs de jeunesse» de Mitterrand, diront ses défenseurs. C'est encore probablement à ce titre qu'il fleurît la tombe du Maréchal Pétain à l'île d'Yeu jusqu'à la fin de sa vie ! ? Et puis, c'était sûrement un homme très honnête, puisqu'il n'a jamais caché ses amitiés avec René Bousquet, l'un des responsables de la rafle du Vel' d'Hiv, ou encore Paul Touvier.
Alors M. Mélenchon, l'amnésie vous gagne t'elle ou n'avez-vous aucun complexe ?
Dans l'attente de votre réponse, je vous d'agréer l'expression de mes sentiments bretons les plus sincères.
Bertrand Deléon.
■J'avais bien vu quelque part cette idée mais juste comme citation. J'ai trouvé le texte entier d'où cela sort. C'est très «théorique», ou plutôt «idéologique», et cela semble manifestement une conséquence du marxisme.
«La prochaine guerre mondiale ne se contentera pas de balayer de la surface de la terre des classes et des dynasties réactionnaires, mais aussi des peuples réactionnaires tout entiers. Et cela aussi, c'est un progrès.»
Quels sont ces peuples réactionaires ?
«Il n'y a aucun pays en Europe qui ne possède quelque part les restes d'un ou plusieurs peuples, survivances d'une ancienne population refoulée, et soumise par la nation devenue plus tard l'élément moteur de l'évolution historique. Ces survivances d'une nation impitoyablement piétinée par la marche de l'histoire, comme le dit Hegel, ces déchets de peuples deviennent chaque fois les soutiens fanatiques de la contre-révolution, et ils le restent jusqu'à leur extermination et leur dénationalisation définitive; leur existence même n'est-elle pas déjà une protestation contre une grande révolution historique ?
C'est ainsi qu'en Écosse les Gallois furent les soutiens des Stuarts de 1640 à 1745.
C'est ainsi qu'en France les Bretons furent les soutiens des Bourbons de 1792 à 1800.
C'est ainsi qu'en Espagne les Basques sont les soutiens de Don Carlos.
C'est en Autriche le cas des Slaves du sud qui ne sont qu'un déchet de peuples, résultant d'une évolution millénaire extrêmement confuse. Que ce déchet extrêmement confus lui-même ne voie lui aussi son salut que dans le renversement de tout le mouvement européen qui pour lui devrait aller non d'ouest en est mais d'est en ouest, que l'arme libératrice, le lien de l'unité soit pour lui le knout russe - voilà qui va de soi.»
La prochaine guerre mondiale ne se contentera pas de balayer de la surface de la terre des classes et des dynasties réactionnaires, mais aussi des peuples réactionnaires tout entiers. Et cela aussi, c'est un progrès.»
La Nouvelle Gazette Rhénane
F. Engels
La lutte des Magyars
n° 194, 13 janvier 1849
En effet, melchon, en breton, c'est du trèfle, pas du melon.
La distinction que fait Engels n'est pas entre «petits peuples» et «grands peuples» mais entre «peuples réactionnaires» qui s'opposent à la marche de l'histoire et ceux qui font «avancer» l'histoire ou sont «utiles» à l'avancée de l'histoire. Il considère que les Irlandais, ou plutût le prolétariat irlandais est utile au grand dessein communiste.
Il s'agit ni plus ni moins que d'un darwinisme appliqué aux peuples. L'histoire à un sens, et les peuples qui s'oppose ou gêne le sens de l'histoire, les révolutions bourgeoises puis prolétariennes, doivent être éliminés.
Ces idées ont leurs racines dans la Révolution française : ele aussi avait pour objectif de faire disparaître de la terre jusqu'au nom même des Bretons et des Basques.
Engels (et Marx) généralise au niveau du monde le projet révolutionnaire francçais, en voulant faire faire à l'Histoire un pas supplémentaire : la révolution prolétarienne. Et tout ce qui s'y oppose doit être impitoyablemnt éliminé.
Les propos et intention d'un mélenchon (que ce soit à l'égard des Bretons ou des Tibétais) sont dans la droite ligne d'un abbé grégoire, d'un barrère et d'un Engels-Marx.
La Révolution française est la première à théoriser le fait qu'on pouvait et devait faire disparaître des langues et des cultures, c'est à dire des peuples, parce qu'ils sont des obstacles à ce qui est désigné comme étant le «progrès». Le communisme et le nazisme vont s'engouffrer dans ces brèches.
Heureusment que je sais que l'Emzav est aujourd'hui largement dominé par la gauche, sous toutes ces formes sinon j'aurai une très mauvaise opinion de lui.