Suite au rejet par le Conseil d'État de leur requête contre les fusions de régions, Les Fédérés, les Alsaciens réunis, et le Mouvement Franche-Comté, ont annoncé, lors de leur point de presse d'hier, leur décision de répliquer par la présentation d'un candidat à la présidentielle.
Dénonçant un déni de démocratie, Paul Mumbach, maire de Dannemarie et président du nouveau parti « Les Fédérés » s'est dit prêt à être éventuellement ce candidat, au nom de l'intérêt des collectivités territoriales et de celui des citoyens. Le Mouvement Franche-Comté lui a immédiatement fait part de son soutien.
L'Alsace, la Lorraine et la Franche-Comté comptant 10 départements et le maximum légal étant de 50 signatures par département, ces trois régions représentent déjà à elles seules un potentiel de 500 signatures. Et aisées à obtenir, puisqu'il s'agira pour les maires de parrainer un candidat proposant un renforcement considérable de leur autonomie et de leurs ressources. Quant au coût de la campagne, il sera nul puisqu'à la présidentielles tous les frais de propagande des candidats (professions de fois, bulletins de votes, affiches) sont à la charge de l'État, et ce, indépendamment de leur résultat.
Bref, la présence d'un «candidat des collectivités territoriales» à la prochaine présidentielle est à portée de main.
Quant au programme, son axe principal pourrait en être : « Aux régions, le maximum du possible. À l'État, le minimum du nécessaire ! ».
Une telle profession de foi se déclinant ensuite aisément et très concrètement quant aux réformes à réaliser notamment en matière d'institutions, de fiscalité, d'emplois ou d'éducation.
Le Mouvement Franche-Comté va donc, sans plus attendre, commencer à mettre en place toute la logistique nécessaire pour collecte des (pré)signatures.
■