Une fois de plus le gouvernement socialiste affiche son mépris à l'égard des élus bretons.
Le Premier ministre a décidé de venir en Bretagne les 18 et 19 décembre pour faire le bilan un an après l'annonce du Pacte d'avenir. Ces deux jours avaient été programmés de longue date pour la tenue de la session budgétaire du Conseil régional. C'était l'occasion pour le Premier ministre de venir devant l'assemblée échanger dans un esprit républicain avec les élus régionaux. Une occasion manquée. Du coup, la session du Conseil régional aura lieu avant la visite du Premier ministre et les élus régionaux devront délibérer sans connaître les dernières intentions du gouvernement à l'égard de la Bretagne.
L'année dernière à la même époque, Jean-Marc AYRAULT, alors Premier ministre, s'était déplacé à Rennes pour signer ce Pacte d'avenir. De la même manière alors que les conseillers régionaux siégeaient en session, le Premier ministre avait refusé de présenter le Pacte aux élus du Conseil régional préférant organiser une cérémonie dans un amphithéâtre rennais. Les premiers ministres se suivent et se ressemblent. Auraient-ils peur des élus régionaux ? Nous sommes pourtant les premiers interlocuteurs légitimes et concernés par l'avenir de la Bretagne ? Cette attitude de dédain de la représentation régionale est d'autant plus incohérente que les mêmes premiers ministre se font les chantres du renforcement du rôle des Conseils régionaux dans le cadre de la réforme territoriale.
La vérité, c'est que depuis que la protestation a grondé en Bretagne, le Pacte d'avenir a été concocté à la hâte dans les cabinets ministériels pour éteindre l'incendie. Un an après sa signature, ce pacte est toujours à l'état de promesse et n'a pas relancé une dynamique propre à donner un nouvel avenir à la Bretagne.
Aussi, dans le cadre de ce déplacement, le groupe Droite & Centre de Bretagne a sollicité une audition auprès du Premier ministre pour lui faire part de ses analyses et propositions.
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