Communiqués du 1er décembre à 10 h et du 30 novembre à 10 et 16 h 45
En ce neuvième jour de course contre la montre, le multicoque skippé par Loïck Peyron continue de bien glisser après avoir mis de l'est dans sa route depuis hier pour accompagner une rotation du vent de nord-est à nord et pouvoir naviguer ce matin en bordure sud-ouest de l'anticyclone de Sainte Hélène.
Au classement de 9 h, possède une avance de plus de 400 milles sur le temps de référence. Pour l'heure, le vent se maintient autour de 20 noeuds et pourrait se renforcer au cours de la journée.
Hier, lors de la vacation, Loick Peyron annonçait que leur maxi-trimaran risquait de ralentir un peu dans la journée de mercredi, mais si l'on en croit la cartographie jusqu'à ce matin, il n'en est rien : il ne semble en effet pas perdre de terrain mais au contraire continuer de garder une belle vitesse avec une moyenne de 28,6 noeuds sur 24 h.
Cela sera sans doute confirmé lors de la vacation du jour, mais ce 1er décembre pourrait voir le bateau entrer dans les Quarantièmes Rugissants, selon la trajectoire que l'équipage décidera de prendre dans les prochaines heures.
440,5 milles d'avance par rapport au temps de référence.
– Communiqué du 30 novembre à 16 h
C'est avec un vent de secteur nord-est bien établi depuis ce matin du huitième jour de mer que le Maxi Banque Populaire V en termine avec le contournement de l'anticyclone de Sainte Hélène et en profite pour commencer à incurver sa route pour gagner les portes du Grand Sud.
À à peine moins de 600 milles des côtes brésiliennes, Loïck Peyron et ses hommes mettent à profit une journée plus calme pour faire le tour du propriétaire... un dernier check avant que les conditions ne le permettent plus.
Loïck Peyron l'annonçait hier à l'occasion de la vacation, cette journée de mercredi serait placée sous le signe de l'accalmie. En la matière, le skipper semble avoir une vision du calme bien à lui. En effet, avec une vitesse jouant toujours plus ou moins autour des 30 nœuds, des pointes enregistrées à 43 ou 45 nœuds et un flux de secteur nord-est bien installé, les choses se passent plutôt bien pour l'équipage du trimaran géant. Il n'en demeure pas moins que les conditions offrent effectivement un répit temporaire, et qu'à bord on se plait à en tirer parti pour le repos ou pour se rassurer sur la bonne forme de la machine. Spécialistes du composite, du gréement, de l'escalade et de l'exploration des moindres recoins du bateau s'expriment aujourd'hui à loisir : « On va un peu moins vite aujourd'hui. Le vent va mollir dans l'après-midi. Nous nous sommes donc lancés dans les grandes manœuvres de “check” du bateau depuis ce matin. On profite un peu du seul moment où le vent va être faible dans les semaines à venir. Florent Chastel va vérifier l'extérieur du mât, Kevin Escoffier l'intérieur et Pierre-Yves Moreau étudie actuellement la structure des flotteurs. Pour l'instant, il n'y a rien à déclarer ».
Objet de convoitise des marins qui ont fait de la planète leur terrain de jeu, le Grand Sud ne va donc pas tarder à laisser à l'équipage l'opportunité de goûter à ses premières saveurs. Pour certains, ce sera alors l'instant magique d'une première rencontre, de celles qu'on n'oublie pas. Pour d'autres, à l'image de Loïck Peyron, il s'agira de retrouvailles avec un monde occupé l'hiver dernier lors de la Barcelona World Race. Pour tous, le changement de rythme, de température, d'ambiance, d'atmosphère et de conditions plantera un décor unique. Focalisés sur ce nouveau chapitre, les marins savent que pour les jours à venir, c'est encore une fois une météo presque taillée sur mesure qui leur ouvre les bras. Pas d'inquiétude donc, mais bel et bien l'envie d'y être : « Le Sud a cet intérêt d'être un peu viril et on est tous là pour ça. Les phases de transition que sont la descente et la remontée de l'Atlantique, sont surtout là pour s'y préparer. Dans le Sud, on ne va pas forcément accélérer, en revanche, les éléments vont devenir plus durs. Paradoxalement, la température va descendre et l'émotion va augmenter. Il faut s'attendre à avoir froid ! »
En attendant, au-delà de la perspective d'aller se frotter aux éléments en ce qu'ils ont de plus authentiques, le Team Banque Populaire poursuit sa course contre le temps et contre le tableau de marche de Groupama 3 avec un succès certain. Avec plus de 300 milles d'avance sur cet adversaire, l'heure est plutôt à l'optimisme. À bord, c'est finalement avec une belle sérénité que l'on s'accommode de cette présence virtuelle et pourtant bien réelle. Loïck Peyron et ses comparses jouent certes la montre, mais se focalisent sur un long terme qui tient essentiellement au parfait état général du bateau... et à la météo : « On reçoit toutes les heures nos propres positions et celles de Franck Cammas et ses hommes il y a deux ans en référence. Visuellement, nous savons constamment où ils en étaient au même moment. Mais notre principale préoccupation est la fiabilité de notre machine ».
– Communiqué du 30 novembre à 10 h 12
Parti il y a maintenant 8 jours dans sa quête de record du Trophée Jules Verne, le Maxi Trimaran poursuit avec assurance sa descente de l'Atlantique Sud, le long des côtes brésiliennes.
Avec ses 265 milles d'avance sur le temps de référence, il a dépassé dans la nuit la latitude de Rio de Janeiro dans des conditions de mer et de vent favorables. Il glisse depuis les dernières heures à une vitesse moyenne de 30 nœuds avec des pointes avoisinant les 40 nœuds.
La situation météo devrait se maintenir pour les heures à venir avec un vent de 20 à 25 nœuds de secteur nord-est, ce qui devrait permettre au Maxi Trimaran de commencer à incurver sensiblement sa route pour prendre la direction plus directe du Cap de Bonne Espérance. Cap que Loïck et l'équipage devraient atteindre dimanche, dans la journée.
265,7 milles d'avance par rapport au temps de référence.
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